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Albert Ayler › Spirits rejoice

cd • 5 titres

  • 1Spirits Rejoice11:39
  • 2Holy Family2:12
  • 3D.C.7:59
  • 4Angels5:28
  • 5Prophet5:34

informations

Judson Hall, New York City, USA, 23 septembre 1965

Il s'agit d'un pressage cartonné européen à tirage limité

line up

Albert Ayler (saxophone ténor), Donald Ayler (trompette), Call Cobbs (clavecin), Henry Grimes (contrebasse), Sunny Murray (batterie), Gary Peacock (contrebasse), Charles Tyler (saxophone alto)

chronique

  • free jazz

"Spirits Rejoice" est un autre album en concert où l'on retrouve à peu de choses près la formation qui nous avait déjà délivré "Bells". A la différence près que la contrebasse, autrefois exceptionnellement confiée à Lewis Worrell, revient entre les mains de Gary Peacock qui voit sa tâche partagée avec Henry Grimes. Ainsi, sections rythmiques et solistes, en se dédoublant, peuvent exploiter, tout au long de cette prestation, les richissimes possibilités qui leur sont offertes, en se balladant en amont et en aval des gammes, en jouant sur les doubles lignes mélodiques, la concordance des temps, les polyphonies et leurs contraires. Le free jazz ou l'idée que l'on peut s'en faire, stricto sensu. Le frère, Donald Ayler, s'essaye lui une nouvelle fois à la trompette, mais il n'est toutefois pas inutile de rappeler que la qualité d'une intervention ne se mesure pas obligatoirement à sa quantité. Formellement, le penchant pour les musiques du répertoire traditionnel, un puit intarissable de mélodies chantantes, continue d'inspirer Albert Ayler puisqu'il consolide, par exemple, la structure de la plage titre autour des thèmes réarrangés pour l'occasion des hymnes américains et français. La musique d'Albert Ayler sur ce disque est donc aussi bien colorée qu'elle est introspective. Jusqu'au boutiste, sans tomber dans une facilité cacophonique que l'on a souvent reproché à tort au mouvement. Ce côté ardu ne manque pourtant pas d'être illustré par le titre "Prophet", en clôture. Ceux qui apprécient diront qu'ils ont gardé le meilleur pour la fin. En dehors de l'étonnante vitalité que véhicule ce disque, on peut trouver aussi l'audacieux "Angels" dans lequel se déploie un dialogue passionné entre un clavecin supposé incongru joué par Call Cobs et notre jazzman au bouc argenté, preuve s'il en est que le combat continue, que la recherche d'un Eden intérieur, sous quelque forme qu'il soit, se poursuit, en vers et contre tout.

note       Publiée le jeudi 21 novembre 2002

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Note moyenne        4 votes

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gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

"Angels" est une merveille. Quant à "Holy family" j'adore la version jouée en live à Paris 1966 (album "live Lorrach/Paris 1966")

Note donnée au disque :       
darkmagus Envoyez un message privé àdarkmagus

quel bon heurt !

Note donnée au disque :       
swilqilent Envoyez un message privé àswilqilent

C'est un album en très belle continuité, on ne la créer cette continuité que quand on a un style et un travail dessus. Le plus beau morceau je trouve est "Angels". Le plus tendus des morceaux, quand je l'écoute, j'ai l'image d'un drap géant avec quatre personne à chaque coin qui l'étire bien fort. Et l'impression d'un vent qui dilue les note dans l'air jusqu'au silence sans le laisser s'entendre. C'est très fort de faire voir ou entendre quelque chose avec son morceau de forcer à l'écoute. Je savoure bien ces moments, pas si rares puisque je suis suis en pleine jouissance musicale.

Note donnée au disque :