Christian Death › The Best of (featuring Rozz Williams)

Quelques précisions d’emblée avant de poursuivre; sous ce nom un peu pompeux de ‘best of' ne figurent que des titres dont le label Cleopatra possède les droits, c’est à dire extraits des albums ‘Rage of the angels’, ‘Path of sorrow’, l’album de remixes, les réenregistrements d’anciennes chansons (figurant sur ‘Iron mask’, par exemple) et les inombrables live (à la qualité de son parfois plus que douteuse) que le label a sorti parfois sans l’accord de Rozz. N’espérez donc pas y trouver des morceaux de ‘Only theatre of pain’, ‘Catastrophe ballet’ ou ‘Ashes’ à moins qu’il n’aient été réenregistrés (comme c’est le cas pour ‘Cervix couch’, Figurative theatre’, ‘Sleepwalk’ ou ‘Spiritual cramp’ par exemple). Ainsi donc, même si le label se devait de marquer à sa façon le suicide d’un des plus grands artistes de la scène dark et que l’objet est somme toute plaisant, il n’en demeure pas moins assez dispensable pour qui posséderait déjà les autres cds du groupe. Il ne contient en effet aucun inédit ni aucune rareté et ne couvre quasiment que les dernières années de la carrière de Christian death ; y sont également inclus trois remixes, ce qui n’est peut-être pas le meilleur moyen de se familiariser avec le son d’un groupe. Bref, on a surtout l’impression que Cleopatra ne possédant finalement que peu de droits a cherché à faire du remplissage avec ce qu’ils avaient sous la main. Passons le stade de la critique pour voir le positif. Le booklet est sympa et contient une petite histoire résumée de la vie de Rozz, intéressante pour qui ne possède pas le livre de Nico B., les titres sélectionnés sont dans l’ensemble assez bons, de même que les remixes choisis (celui de Laibach est excellent). Signalons encore la version démo de ‘Romeo’s distress’ sortie à l’époque sur ‘Deathwish’ et deux versions de Sleepwalk, assez dispensables (la meilleure étant à mon avis, celle de ‘Catastrophe ballet’). Un objet réservé aux fans et aux néophytes qui souhaiteraient découvrir une partie de la carrière de Christian death avant de se lancer plus à fond dans l’achat des disques du groupe.