Glassjaw › Worship and tribute

C'est marrant, comme on est toujours les derniers servis, nous autres français. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis allé chez mon disquaire de quartier pour lui demander si il avait le nouveau bébé de Glassjaw dans les bacs. J'ai d'ailleurs finit par en avoir ras le bol, et je me suis résolut à le commander en import. A l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais donc même pas si le disque est enfin sorti dans nos contrées. Enfin bref. La chronique de ce nouvel album de Glassjaw me pose quelques problèmes, car deux perspectives s'offrent à moi. Soit j'y vois là une sorte de redite du première album, auquel cas je m'appliquerais tout de même à souligner que les compos sont toujours excellentes, mais j'ajouterais qu'il manque décemment un petit quelque chose, sans doute l'effet de surprise ; soit j'y vois là un album de la confirmation, prouvant incontestablement que le groupe New Yorkais est une des pointures sur lesquelles il faudra compter à l'avenir. Je vais partir d'un avis mitigé entre les deux. D'abord, que tout ceux qui, comme moi, émettaient des doutes à la suite du premier extrait, Tip Your Bartender, quant à l'orientation du groupe, que toutes ces personnes se rassurent, le clone d'At The Drive-in ne sera pas pour cette fois. Ensuite, oui, c'est toujours bien cinglé, Daryl chante toujours comme un gamin en pleine crise de délire, souvent complètement faux, parfois excellement bien, il est de toute façon complètement dans son trip, les riffs fusent toujours dans tous les sens en arrière plan. J'en conclus au moins une chose sûre : ceux qui n'ont pas aimé le premier volume ne risquent pas d'être conquis par celui-ci, car ces ricains là ne semblent pas prêts de s'assagir. Alors, que dire ? Album de redite ou de confirmation ? Je crois que je viens de faire mon choix. Alea jacta est. Worship and tribute.