Molasses › You'll never be well no more

L'objet est un digipack noir. Énigmatique. Le cellophane qui le protège porte la mention "Made in Canada". Quand on l'ouvre, on découvre un livret fait en papier kraft noir relié par un cordon de même couleur. Les pages que l'on parcourt alors nous livrent en pâture les paroles qui - on ne le sait pas encore - vont se révéler être l'axe central du disque. Et si tout, de prime abord, porte à croire que l'on se trouve en présence d'un nouvel ersatz de Godspeed You Black Emperor ! (faut dire que tout a été fait pour), on tombe de haut à l'écoute des premières mesures de ce disque. Molasses propose une forme de folk ultra dépouillé et boîteux qui n'a, fatalement, rien à voir avec ce que l'on esperait peut-être pouvoir découvrir. On se dit qu'au fil du développement des titres, il va se passer quelque chose. Mais non ; rien. Du coup, on est bien forcé d'écouter le disque pour ce qu'il propose et non pour ce qu'il promettait. L'attitude désinvolte transparaît à tous les niveaux ; qu'il s'agisse de l'approximation du jeu de guitare, de la profondeur (?) des textes ou du chant, insipide au possible. Il y a beau y avoir quelques effets, à l'arrière plan, pour donner l'impression que le gars n'est pas tout seul, on reste étonné de voir le nombre de gens qui ont participé à l'album et qui sont si peu mis à contribution. Navrant. A disque bâclé, chronique bâclée ; je m'arrête là.