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Emperor › In the nightside eclipse

cd • 9 titres • 49:31 min

  • 1Intro
  • 2Into the infinity of thoughts
  • 3The burning shadows of silence
  • 4Cosmic keys to my creations & times
  • 5Beyond the great vast forest
  • 6Towards the pantheon
  • 7The majesty of the night sky
  • 8I am the black wizards
  • 9Inno a Satana

informations

Grieghallen studios pendant la septième pleine lune de l'année 1993, Juillet 93 - Mixé en hiver 94 - Produit par Eirik "Pytten" Hudvin et Emperor

Pochette par Kristian Wåhlin alias Necrolord - La réédition contient les reprises de "A fine day to die" de Bathory et de "Gipsy" de Mercyful Fate en bonus, portant la durée totale de l'album à 59:54

line up

Bård "Faust" Eithun (batterie), Ihsahn (chant, guitares, claviers), Samoth (guitares), Tchort (basse)

chronique

Dès le tout début du premier morceau, l'atmosphère est extrêmement sombre, les vocaux sont déments, la maîtrise est parfaite à tous points de vue, les claviers sont magnifiques, ils ne prennent jamais le pas sur le reste des instruments, mais donnent aux chansons une dimension supérieure. La production n'est pas très bonne, mais cela renforce encore plus l'ambiance sombre et macabre. Les compos sont ultra-travaillées, par exemple "Into the infinity of thoughts" ou "Inno a satana" (avec les chœurs) sont magistrales, proches de la perfection. "Cosmic keys to my creation & times" et "I am the black wizards" déjà présents sur le split-CD avec Enslaved sont ici survitaminées. Album donc indispensable, toute la scène black symphonique s'est basée sur ce CD. Emperor a gravé ici un album qui fera date.

note       Publiée le samedi 29 juillet 2000

chronique

  • black metal épique

In the nightside eclipse... Encore connu sous le titre de "Into the midnight eclipse" par certains anciens, si je ne m'abuse. Découvert après "Anthems..." par ma personne, et longtemps incompris, avant que je n'en perçoive toute l'énergie, infiniment plus sauvage et incontrôlée que ce que j'avais appris à attendre d'Emperor. En fait, ce disque est aussi trouble et insane que la scène black metal de son époque, sur laquelle je ne reviendrai pas. Epoque qui se soldera par un blackout de trois ans pour le groupe. Assez cruel quand on sait que ce premier album fut pris comme l'aboutissement sur disque du black norvégien à sa sortie, plus ambitieux et orchestré que tous ses contemporains. Sans atteindre l'étrangeté démoniaque d'un Celtic Frost, Emperor joue particulièrement vite et empile les couches de synthés bon marché sur les guitares bien lo-fi ; sans se soucier le moins du monde de l'harmonie. Le tout saupoudré de samples bricolés de tonnerre et de chœurs, balancés avec une naïveté de jeunes brutes sur les morceaux... Le résultat fait froid dans le dos : ces types y croyaient vraiment, et s'il est permis de sourire sur les claviers solennels d'Inno a Satana, dès qu'ils décident de balancer la purée, là, ça ne rigole plus du tout. Toute cette mélasse sonore de bien piètre définition est irrésistiblement entraînée par la dynamique de l'ensemble, ce batteur particulièrement virulent pour du black, anti-groovy au possible, et ces breaks, mes amis... Ces breaks. On les guette dès que les guitares se taisent, laissant poindre un synthé dégoulinant comme un jaune d'œuf que vient fouetter ce bien nommé Faust, personnage sulfureux qui contribue ici à propulser l'art du black metal à un niveau supérieur. Quand le roulement de batterie annonçant le retour de la charge intervient, donc, c'est du shoot d'adrénaline garanti, et ça, ça compense bien l'absence de mélodie ou de réelle cohésion de l'album. On navigue à vue, comme dans une forêt épaisse, trébuchant sur les structures déséquilibrées des chansons, tandis que la rythmique fait trembler le sol derrière nous telle la meute d'orcs harnachés de la pochette... Jamais black metal "symphonique" ne saura être aussi spontané, bestial. Point de dépression ou d'apathie polaire ici, Emperor crache le feu et maintient une tension surnaturelle, un stress renforcé par le caractère imprévisible de leur musique. Into the nightside eclipse saute à la gorge à chaque seconde. La prod, plus adaptée à un black metal "raw" traditionnel comme il s'en faisait à l'époque, fait aujourd'hui complètement garage, ce qui peut devenir une qualité comme un défaut, selon les attentes. On est ici loin des albums postérieurs du groupe, extrêmement ouvragés et bien produits comparé à ce Nightside, qui semble avoir été enregistré au grand air sous la septième pleine lune (détail ridicule mais qui en dit long sur l'état d'esprit jusqu'au-boutiste à l'œuvre) ,
spontanément, un soir où Ihsahn et ses acolytes s'étaient cru pris d'un accès de lycanthropie... Ce-dernier livre ici un chant possédé, qui après d'innombrables écoutes finit par donner tout son suc au disque, à force d'en apprivoiser les soubresauts inconstants. Tout comme la rythmique, ce chant semble parfois hors de contrôle, en roue libre, avant que tout le groupe ne reparte à l'unisson dans une ruade fatidique. Cette caractéristique, ajoutée à la confusion malsaine de l'ensemble, fait de Nightside un disque en vérité bien peu accessible, à écouter avec patience, sans perdre le fil, sous peine de ne jamais connaître ces quelques instants où les poils se dressent sur nos bras, comme répondant à un appel rageur et immémorial.

note       Publiée le jeudi 3 décembre 2009

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Note moyenne        197 votes

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Tapalaiko Envoyez un message privé àTapalaiko

20 ans que j'écoute ce disque, pas moyen d'accrocher. La production sonore merdique sied parfaitement à des groupes de Black basiques tels que Darkthrone qui enchaînent 3 accords par chanson, mais la maestria et la technique d'Emperor auraient mérité une toute autre production. Si cet album avait eu une production de la taille d'Anthems, par exemple, qui aurait mis en valeur le génie de ce groupe, alors nous aurions eu probablement le meilleur album de Black de tous les temps.

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

J'ai toujours trouvé la réputation de cet album un peu surfaite. Ca joue pas toujours hyper carré, les sons sont parfois cheap. Mais il y a quelques titres vraiment bien ficelés et une atmosphère générale vraiment novatrice pour l'époque. Reste que ce n'est pas cet album que je mets naturellement sur la platine quand je suis en crise d'Emperor.

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vieille fessée Envoyez un message privé àvieille fessée

J'ai toujours trouvé un peu bizarre la popularité de cet album. Peut être parce que c'est le premier "grand album" de Emperor. Pour ma part je le trouve quelque peu imparfait et moins bon que les albums suivant.

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dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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ah merde ça y est, j'en étais sûr, je commence à bien aimer ce disque. A force d'y revenir, juste pour être sûr, juste pour comprendre. Bon sang!!!

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Eliphas Envoyez un message privé àEliphas

Je suis pas le seul a chercher de la fraîcheur dans le black metal :)