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Peter Gabriel › Peter Gabriel 2 Scratch

cd • 11 titres • 42:09 min

  • 1On the air
  • 2D.I.Y.
  • 3Mother of violence
  • 4A wonderful day in a one way world
  • 5White shadow
  • 6Indigo
  • 7Animal Magic
  • 8Exposure
  • 9Flotsam and jetsam
  • 10Perspective
  • 11Home sweet home

informations

Londres, 1978

line up

Roy Bittan (claviers), Larry Fast (synthétiseur, clavier), Robert Fripp (guitare), Peter Gabriel (piano, synthétiseur, chant), Tony Levin (basse, Chapman stick), Jerry Marotta (batterie), Sid McGinnis (slide guitar, mandoline), Timmy Cappello (saxophone)

chronique

Ce second album de la carrière de l'archange Gabriel est le plus mal aimé de toute sa discographie. Et je serais malheureusement tenté d'écrire : à juste titre (voilà, c'est fait). Assez curieusement, alors qu'il s'emploie vaille que vaille à emprunter des chemins qui vont l'éloigner de la galaxie dont il provient, cette nouvelle livraison déploie le même panel sonore qui officie sur "...And Then There Were Three...", sorti la même année par ses anciens acolytes. Même ambiance brinquebalante, partagée entre moments relativement bruts et d'autres beaucoup plus introvertis, le décor planté demeure austère et la production, terne. Comparer cet album au premier effort du Genesis en trio n'est donc pas de bonne augure. D'autant que la déception s'accentue quand on prend en considération le fait que cette fois, après Bob Ezrin qui avait déjà façonné le premier Gabriel à son image, c'est Robert Fripp, guitariste qu'on ne présente plus (enfin, j'espère) qui se colle à la production, s'accaparant du coup lui aussi l'oeuvre du chanteur, allant même jusqu'à l'inclure dans une trilogie fictive qui s'articulerait autour du premier album solo du guitariste, "Exposure" et du "Sacred Songs" du chanteur soul américain Darryl Hall, également produit par ses soins. Mais Gabriel, en ses premières années de tatonnement, veut avant tout prouver qu'il est un auteur ; ce n'est qu'en prenant en charge son approche musicale dès l'album suivant qu'il commencera à trouver sa véritable voie. Heureusement, le surnommé "Scratch" n'est pas d'un désintérêt total : la première partie de l'album est même assez engageante avec un rock appuyé bien dans l'air du temps où Tony Levin commence à déployer son jeu avec assurance ("D.I.Y.") et Robert Fripp de ne pas manquer de s'illustrer par un de ses plus brillants solii (en bout de course sur "White Shadow"). "Mother of Violence", "Indigo", "Flotsam and Jetsam" et "Home Sweet Home" sont des ritournelles douces amères, là pour compenser l'énergie échevelée (et un peu inutile aussi) de "Animal Magic" ou "Perspective". Bref, ce n'est certes pas le Gabriel qu'on recommandera à celui qui veut se plonger dans la carrière du bonhomme, mais le bouder systématiquement comme beaucoup le font, ce n'est pas non plus lui rendre justice.

note       Publiée le vendredi 20 septembre 2002

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    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    J'aime bien quand son timbre, sur " On the air " , est un peu Bon Scott sur les bords. Pour le reste, je m'ennuie un poil

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    Ramon Envoyez un message privé àRamon

    Le Gab se cherche toujours. Cette fois-ci c'est Robert fripp qui pilote, l'album est plus dépouillé et la voix encore criarde. Par contre les compos tiennent la route, il y a même des bizarreries géniales comme exposure à côté des joyaux que sont Mother of violence ou White Shadow, et puis les deux titres en ouverture sont devenus des classiques. Un album addictif.

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    enslaver_666 Envoyez un message privé àenslaver_666

    De toute évidence, le mouton noir de la discographie de Gabriel. Si « Car » est la lumière et l’optimisme, « Scratch » est son total opposé. PG s’éloigne tranquillement des sonorités rock progressives et offre un album qui s’enligne dans un style plus homogène que son prédécesseur. Néanmoins, la recherche d’identité demeure et ça se ressent davantage cette fois. Ça commence avec un « On the Air » très rock, qui aurait facilement pu être écrite par Rush, mais qui ne va pas chercher un registre de voix qui convient à Gabriel. Ici et là, j’entends des passages, des arrangements musicaux et vocaux douteux. « A Wonderful Day… » en est le meilleur exemple. Du bon matériel, il y en a mais dès que PG nous sort une jolie mélodie, il y a cette peur qui s’installe que viendra dans les prochaines secondes quelque chose qui gâchera tout. Et ça arrive malheureusement trop souvent. « Scratch » va surtout chercher sa force dans ses moments tranquilles (Mother of Violence, White Shadow, Flotsam and Jetsam, etc.) et parfois planants (Exposure). L’absence de single marquant n’est pas un problème en soi mais Gabriel était avant tout à l’époque un auteur aidé de musiciens talentueux. La musique demeure réfléchie, riche, intelligente et bien exécutée mais j’entends parfois une certaine maladresse dans la composition. L’album ne mérite effectivement pas d’être mis aux oubliettes mais son manque de charisme joue contre lui. Même Gabriel semble prendre ses distances aujourd’hui.

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    Cera Envoyez un message privé àCera
    C'est vrai que c'est souvent le mal-aimé des album de Peter Gabriel. Certainement à juste titre. Surement parce qu'il n'y a pas de titre qui ressort du lot. Mais j'aime l'ambiance qui se dégage, l'univers tres personnel, froid et sombre (pour de la pop "commerciale"). P. Gabriel me fait un peu le même effet que Ozzy, dans un registre différent; grâce à leur forte personnalité, il y a toujours quelque chose qui m'accroche dans leur album, même quand ils pondent une grosse bouse (ce n'est pas le cas de "Scratch"!).
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