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Bill Frisell › Before we were born

8 titres - 49:33 min

  • 1/ Before We Were Born (6:51)
  • 2/ Some Song and Dance : Freddy's Step (3:06)
  • 3/ Some Song and Dance : Love Motel (6:49)
  • 4/ Some Song and Dance : Pip, Squeak (5:28)
  • 5/ Some Song and Dance : Goodbye (1:43)
  • 6/ Hard Plains Drifter [or As I Take My Last Breath and the Noose Grows Tight, the Incredible Events of The Past Three Days Flash Before My Eyes] (13:24)
  • 7/ The Lone Ranger (7:34)
  • 8/ Steady Girl (2:10)

informations

Skyline Studios, Platinum Island, The Power Station, New York City, USA, août - septembre 1988

line up

Cyro Baptista (percussions), Joey Baron (batterie), Kermit Driscoll (basse), Bill Frisell (guitares, banjo), Julius Hemphill (saxophone alto), Arto Lindsay (guitare), Peter Scherer (claviers), Doug Wieselman (saxophone baryton), Hank Roberts (violoncelle, voix), Billy Drewes (saxophone alto)

chronique

  • jazz moderne

Bien que crédité au nom du "Bill Frisell Band", cette seconde livraison sous l'intitulé "Before We Were Born" se fait un plaisir d'élargir la formation à d'autres perspectives. Il s'adjoint ainsi pour trois titres ("Before We Were Born", "The Lone Ranger" et "Steady, Girl") les services de Peter Scherer et Arto Lindsay, autres habitués des déviances et des stratégies obliques, comme pourrait le dire Brian Eno. Cela se traduit, sur les deux premiers titres cités, par une musique un peu plus rentre dedans et relevée que ce que l'on avait pu entendre sur "Looking for Hope" (mais juste un tout petit peu plus), où l'instrumentation volontairement plus mécanique confère au titre un aspect encore plus froid et plus implaccable qu'il n'y paraît. Le paysage dévoilé est trouble et inquiétant, comme à son habitude, mais les sonorités adoptées à la guitare relèguent pour un temps aux oubliettes cette approche mélodique héritée d'un croisement subtil entre Jim Hall et Pat Metheny. Quant aux pièces avec son groupe habituel, elles sont d'un tout autre ordre, bien que dissemblables également. Pour la suite en quatre parties, "Some Song and Dance", le quartette réquisitionne les services de trois saxophonistes dont le brillantissime Julius Hemphill. L'atmosphère est moite, paresseuse, langoureuse parfois même, et, au détour d'un petit délire comme sur "Pip, Squeak", ils montrent qu'ils ne sont pas dénués d'humour, pratiquant leur musique avec le recul adéquat. Et c'est précisément à ce moment-là que survient "Hard Plains Drifter", un titre arrangé par John Zorn lui-même et qui fleure bon, on s'en serait douté, le Naked City (sans l'égaler) avec, du long de ces treize minutes et plus, des voyages allers et retours dans une multitude d'ambiances disparates, de la country au punk, en passant par le jazz et l'ambient. Mais voilà, cette succession de titres aux formations et aux approches diverses ne réussit pas à traduire une certaine osmose qui était, elle, bien perceptible sur "Lookout for Hope". Faut dire aussi qu'ils sont rares les albums qui peuvent se permettre un tel amalgame sans trahir leur personnalité. Alors, bien qu'intéressant lorsque ses titres sont écoutés isolément et tout en étant bien plus audacieux que son prédécesseur, "Before We Were Born" n'en a pourtant pas hélas ni l'étoffe ni le charme.

note       Publiée le jeudi 19 septembre 2002

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