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Arnold Schoenberg (1874-1951) › Pierrot lunaire

  • 1996 • 2e2m 2e2m 1011 • 1 CD

cd • 27 titres • 70:32 min

  • Pierrot Lunaire Op.21 (1912)
  • I
  • 1Ivresse de lune1:35
  • 2Colombine1:43
  • 3Pierrot Dandy1:19
  • 4Pierrot du lavoir1:25
  • 5Valse de Chopin1:17
  • 6Évocation2:02
  • 7Lune malade2:41
  • II
  • 8Papillons noirs2:03
  • 9Supplique1:01
  • 10Pierrot voleur 1:11
  • 11Messe rouge1:54
  • 12La chanson de la potence0:17
  • 13Décollation2:16
  • 14Les croix1:52
  • III
  • 15Nostalgie2:08
  • 16Pierrot cruel1:08
  • 17Parodie1:21
  • 18Brosseur de lune0:54
  • 19La sérénade du Pierrot2:20
  • 20Départ de Pierrot1:58
  • Parfums de Bergam – Serenade Op. 24
  • 21Marsch4:37
  • 22Menuett7:36
  • 23Variationen4:22
  • 24Sonett n°217 von Petrarca2:48
  • 25Tanzscene7:36
  • 26Lied (ohne worte)2:35
  • 27Finale5:56

informations

Enregistré en novembre 1996 au temple Saint-Marcel, Paris. Prise de son et direction artistique : Joël Perrot.

Je conseille vivement cette magnifique version où Sophie Boulin est réellement stupéfiante, et Méfano irréprochable. Par ailleurs la serenade pour basse en complément de programme, en plus d’être parfaitement servie, est une pièce qui s’accorde à merveille avec le Pierrot ; les sons de guitare, mandoline et l’utilisation de la basse lui donnant une couleur toute particulière. Je connais et recommande par ailleurs très chaudement les versions de Boulez, notamment celle avec Christine Schäffer (DG), même si celle-ci semble parfois peu à son aise (enfin… tout est relatif… et elle a une voix sublime…)

line up

Ensemble 2 E 2 M - Pierrot lunaire : Flûte, clarinette, piano, violon, violoncelle, Sophie Boulin (Soprano) ; Serenade : Clarinette, clarinette basse, guitare, mandoline, violon, alto, violoncelle, Nicolas Isherwood (Basse) – Paul Mefano (direction).

chronique

  • poèmes chantés-xxième siècle/contemporai

Que voilà une partition riche et tortueuse… imprévisible. Point d’orgue de la période strictement atonale d’Arnold Schoenberg, le «Pierrot lunaire» enchaîne les couleurs, les ambiances, les tensions et les moyens. Cela relève tour à tour de la plastique pure, de l’expressivité la plus poussée, de la métaphore auditive lorsque les violons s’envolent comme des oiseaux, les flûtes et clarinettes s’insinuent tels des serpents, tandis que le piano s’écoule comme un ruisseau au bord duquel on voit rôder les jambes du violoncelle. La soprano qui interprète cette pièce ne doit pas avoir peur de gueuler comme une poissonnière, d’aller chercher au plus bas des gutturales railleuses, d’errer dans la rage telle une folle furieuse, tout en sachant toujours papillonner en l’air par aigus de cristal. De la multitude à la convergence, le compositeur installe les lignes mélodiques les plus étranges et brisées, au rythme sans but précis, aux mouvements de patte folle. La rondeur des sons, la flûte, la clarinette, ainsi que les accents étranges et culminants de la ligne chantée baigne la partition de sa folie nocturne. On vous raconte une histoire, on vous la joue, tous les rôles, tous les personnages et décors, de l’arbre qui bruisse au vent, de l’oiseau qui s’endort au lapin qui détale. A certains moments de fureur tout le monde s’énerve et se cabre ; la femme hurle, le piano gronde et le violoncelle lui assure des basses de chênes, les flûtes et clarinettes crient et tout cela est balayé par des bourrasques sombres qui viennent d’on ne sait où… en d’autres lieux plus calmes la musique se révèle délicate et sophistiquée, les instruments s’étirent et s’entrelacent en arabesques rondes… la nuit et la folie sont bien au cœur profond de cette œuvre inquiétante et sublime. Si le violon s’allonge le piano tombe en goutte, si la flûte chantonne le violoncelle menace… la femme semble perdue mais sa voix est violente. Tout en parallèles, perpectives, mises en reliefs, superpositions et contrastes, cette pièce hautement dynamique, aux pics de folie pure et violente, déchirée, aux recoins plus sereins mais où couve le drame, est un moment d’extase pour qui veut bien se laisser interroger par ces lignes multiples, démentes, insensées ou choquantes. Une merveille pluvieuse et étoilée.

note       Publiée le dimanche 8 septembre 2002

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    troubadourpaladin Envoyez un message privé àtroubadourpaladin

    Bon je possede deux versions de cet œuvre expressioniste cruciale, la version de robert craft sur naxos que j'apprécie relativement et celle sur musique d'abord dirrigé par nul autre que le chef philipe Herreweghe.Mais je préffaire la version naxos, je n'ai rien contre le précédant néamoins parfois sont œuvre donne resulat asceptiser,exemple le Gesualdo sur outhere record tenebrae responsoria 1611.Mais je ne connais pas cette version du fameux pierrot lunaire.

    Richter Envoyez un message privé àRichter

    Découvert cette œuvre si particulière à la fac (comme quoi il n'y a pas que de mauvaises choses à la fac) il y a quelques années maintenant pendant un exposé sur la musique du XXème siècle. Je ne pourrais pas vous dire si j'aime le Pierrot Lunaire mais en tout cas depuis tout ce temps, il continue de me fasciner.

    Stalker Envoyez un message privé àStalker

    Un chef d'oeuvre, c'est clair... Cela hurle, cela chuchote, cela parle, cela fait peur. Le Pierrot lunaire est une oeuvre quintessentielle purement dérangeante et effrayente, une oeuvre fortement conseillée, je ne vois pas ce que l'on pourrait dire d'autre pour qualifier ce chef d'oeuvre...

    Note donnée au disque :       
    Ratiate Envoyez un message privé àRatiate

    Tu peux faire mieux bubble!

    bubble Envoyez un message privé àbubble
    Arnold Schoenberg c'est bien mais moi je preferes stallone.