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Cathedral (G-B) › Caravan beyond redemption

cd • 12 titres • 72:57 min

  • 1Voodoo fire
  • 2The unnatural world
  • 3Satanikus robotikus
  • 4Freedom
  • 5Captain clegg
  • 6Earth messiah
  • 7The caravan
  • 8Revolution
  • 9Kaleidoscope of desire
  • 10Heavy load
  • 11The omega man
  • 12Dust of paradise

informations

line up

Brian Dixon (batterie), Lee Dorrian (chant), Garry Jennings (guitares), Leo Smee (basse)

chronique

"There are a lot of hippies who need help...". La réputation d'allumés anachroniques et ringardos qui colle à Cathedral depuis "Ethereal mirror" n'était en fait, jusqu'ici, que partiellement justifiée. Le panthéonesque deuxième album du quatuor de Coventry a décidément laissé beaucoup de traces. Psychédélique, 70's et baba cool, des qualificatifs qui ne vont certainement pas à "Carnival", tout en puissance heavy, ni au pesant "Birth machine", tout en metal lourd et primitif, largement nettoyé de ses oripeaux. Mais cette fois c'est la bonne : avec "Caravan Beyond Redemption", Dorrian et ses amis se laissent pousser les fleurs, et prônent amour, substances et liberté. Lee n'en a certes pas fini avec les mauvais trips et les visions noircies; Gaz n'en est pas encore à riffer sans matière grasse; Cathedral continue de tremper sa plume dans le doom des origines... plus que jamais, sans doute. "Unnatural world", "Stanikus Robotikus" que l'on jurerait sortie des mains de Bruce Franklin, "Earth messiah" ou "Dust of paradise" tournent au gros riff austère et plombé, et à l'exception de l'interlude instrumentale "The caravan" et du baba pop "Kaleidoscope of desire", chaque titre est conduit par un mur de rythmique lourde. Et Dixon frappe comme un sourd. Mais à travers l'épaisseur des guitares et la sévérité un peu opaque de ses riffs, "Caravan beyond redemption" déborde de soleil écrasant et de chemises larges, de théories fumeuses et de vieux jeans trop cool. Avec l'improbable "Freedom", le trippant "caravan", le puissant "revolution" ou l'acidulé "Kaleidoscope" qui n'aurait pas fait tâche sur le "Water" de Saigon Kick, avec le groove pur grand canyon de "Heavy load" et les hallucinations du dépressif "omega man", reminiscence de "fountain of innocence", le 5ème album des anglais est bel et bien tombé dans la marmite 70's. Du stoner vrai et gras, aux fragrances blues et sudistes, parfaitement servi par une prod chaude et vintage, lourde et organique, et dans lequel vont s'immiscer de véritables extraits de délires et de foutage de gueule, pas mal d'alcool aussi, et une grosse dose de groove parfois poussé jusqu'à la caricature, comme dans le funkippie et néanmoins saturé "Freedom", au texte... euuh... disons bluffant. Quelques redites, peut-être dispensables au vu du CV du groupe dont il est question, mais aussi de pures pépites comme l'atomique "Voodoo Fire" qui ouvre le cirque tout en vitamines, l'atmosphérique et si bien nommée "caravan" qui vous transporte au crépuscule mexicain, le jouissif "Heavy Load", élevé au groove américain et qui enfonce ses breaks et ses syncopes dans le metal gras Cathedralien, la triste et fatiguée "Omega man" avec ses flûtes narcotiques... la délicieuse "Kaleidoscope of desire", acoustique, groovy pop et candide. Et puis il y a "earth Messiah", proto-doom de tradition d'une efficacité rock'n roll primaire imparable, avec ses "burn it up!" poilus et ses "c'mon!" de clodos, il y a "Revolution", avec ses riffs harmonisés, aériens et juteux, cascade de son hendrixienne, il y a "Freedom' qui quoi qu'on en dise, reste un sommet du groove débile et ventru, un must de l'absurde. Mais "caravan beyond redemption", c'est d'abord l'album où-ce que y a "Captain Clegg". "Captain Clegg", c'est le genre de morceau qui donne envie de conquérir le monde à moto, en passant par les étendues sauvages et les pays perdus ( je sais ça parle d'un pirate fantôme au XVIIIème siècle... mais bon voilà; moi, je trippe autrement sur ce morceau). Rythme chevaleresque et riff mur du son, Lee Dorrian balance une ligne tendue comme s'il était au sommet d'une falaise, et ce bon vieux break mélancolique, avec son solo aérien et son faux mellotron tout cheap. Décidément, ces gars-là sont vraiment bon esprit. Même si quelquechose commence à s'essoufler, après les collections riffues "carnival" et "Birth machine", et même si Lee Dorrian a perdu, le temps de ce disque, de son gras naturel et semble trop se forcer, "Caravan beyond redemption", comme ses deux grands frères, possède une atmosphère, un état d'esprit qui lui sont propres; il véhicule d'autres images, d'autres odeurs. Ici ça wah-wahte, ça se déhanche et ça joue du tambourin, ça sent même le blues et l'Amérique saturée des débuts. On zappe "Satanikus" et même "Unnatural world", et on met une bonne note... "If we don't love each other, there'll be no harmony"

note       Publiée le jeudi 28 avril 2011

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

putain, c'est beau un homme qui aime

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Møjo Envoyez un message privé àMøjo

Barbe à papa au buvard.

empreznor Envoyez un message privé àempreznor
le meilleur parmi les 5 derniers
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j66613 Envoyez un message privé àj66613
Tout à fait d'accord avec Alex pr dire que CATHEDRAL fait partie des meilleurs groupes de metal au monde et que sa discographie est absolument grandiose ! En fait on pourrait meme dire qu'il s'agit là des successeurs de Black Sab (vi bon je sais la comparaison est facile). Helas je trouve ke ce groupe est injustemt trop meconnu, avec un tel talent on devrait les porter au nu + souvent. Car, en effet, il faut le faire de passer du doom extreme ("Forest of Equilibrum", suremt le classique du genre) à un heavy doom varié et original. Comment ça ? vous n'avez jamais ecouté un de leur disk ! rhaaaa sacrilege ! courez chez votre disquaire le + proche. Prenez n'importe kel disk (vivemt le prochain fin octobre) et si voux tombez sur celui-là alors apprecier les ambiances etranges ("Voodoo Fire" tribal, "Captain Clegg" space-opera), les morceaux HEAVY METAL ("Unnatural World"), le groove rock ("Freedom") et les apports doom ("Dust Of Paradise"). FANTASTIK tout simplement !!!!!!!!
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