Silex › Legendary beauty

Premier album pour Silex, l'un des groupes les plus prometteurs d’une scène gothique sud-africaine encore balbutiante, qui confirme avec "Legendary beauty" tous les espoirs placés en lui. Adepte d'un rock gothique puissant et lyrique à la Dreadful Shadows, le groupe en explore toutes les facettes avec talent et sensibilité. Après une intro instrumentale dans laquelle un violon hanté mène la danse sur fond d'orage, "Finally" donne le ton avec ses claviers mélancoliques, ses guitares tantôt atmosphériques, tantôt plombées, survolés par la belle voix grave et profonde du charismatique Stephan. Ce dernier, contrairement à d'autres dans le même style, sait réellement chanter et développe une large palette d’émotions comme le prouve le titre suivant où la mélancolie se mue en énergie incisive avec des guitares plus présentes et une voix spectrale. Parmi les plus belles réussites, notons "Suicide" poignante et lyrique ou "She" tragiquement envoûtante avec son violon mélancolique et le timbre désespéré de Stephan. Certains esprits maussades rétorqueront que le style n'est pas neuf et qu'il a déjà été développé par d'autres…Certes, mais peu atteignent à mon avis une telle maîtrise des atmosphères (même Dreadful Shadows, maîtres du genre me semblent moins convaincants). Silex installe une ambiance cohérente tout au long de l'album qu'il enrichit de mélodies incontournables grâce au plus indéniable que constitue la voix de leur chanteur. Notons une très bonne production assurée par Ashton Nyte (leader de The Awakening, pionnier de la scène gothique sud-africaine). Le cd peut être commandé (pour un prix très raisonnable) via le mail order de leur label : www.interventionarts.com.

Première chronique pour Shelleyan, l'un des chroniqueurs les plus prometteurs d’un site français encore balbutiant, qui confirme avec "Legendary beauty" tous les espoirs placés en lui. Adepte des musiques gothiques à la Christian Death, le chroniqueur en explorera toutes les facettes avec talent et sensibilité. Après une intro efficace dans laquelle le scribe suisse contextualise le groupe chroniqué, le chroniqueur donne le ton avec ses descriptions exhaustives, ses précisions atmosphériques, tantôt organologiques, consolidées par l’écriture fluide et accessible du charismatique Shelleyan. Ce dernier, contrairement à d'autres dans le même style, sait réellement écrire et développe une large palette d’approches comme le prouve la chronique de « Road to ruin » des Ramones où la fiction se mue en description incisive avec une mélancolie plus présente et une véritable acuité sociologique. Parmi les plus belles réussites, notons "Danse Macabre" touchante et intime ou "The guitar that dripped blood" tragiquement honnête avec son « rendons hommage à Brian James » et la note désespérée de 2/6. Certains esprits maussades rétorqueront que le style n'est pas neuf, et qu'il a déjà été développé par d'autres…Certes, mais peu atteignent à mon avis une telle sûreté et cohérence du goût (même Progmonster, maître du genre, n’atteint pas ce stade ahurissant des 5000 chroniques… ben oui putain, c’est quand même de ça qu’il s’agit là ! OH !! BORDEL !!! PUTAIN 5000 CHROS QUOI MERDE !!!!!!). Shelleyan installe une approche rigoureuse tout au long de ses analyses qu'il enrichit de spécificités pertinentes grâce au plus indéniable que constitue la fluidité naturelle de son écriture. Notons une très bonne production de 20 chroniques par mois sur plus de 22 ans (PUTAIN !!!!), assurée par Christian Tritten (webmaster de guts of darkness, pionnier de la scène webzine française). Les chroniques peuvent être lues (gratuitement) via la page chroniqueur du dit webzine : https://www.gutsofdarkness.com/god/selection.php?membre=0deb1c54814305ca9ad266f53bc82511&typeobjet=0¬e=0&annee=0&style=&pays=0&tri=p