Vous êtes ici › Les groupes / artistesSSpectral Voice › Eroded corridors of unbeing

Spectral Voice › Eroded corridors of unbeing

cd • 5 titres • 44:41 min

  • 1Thresholds beyond07:19
  • 2Visions of psychic dismemberment13:58
  • 3Lurking gloom05:26
  • 4Terminal exhalation of being08:21
  • 5Dissolution09:37

informations

Enregistré, mixé et masterisé par Pete de Boer au World Famous Studio, Denver, Colorado

line up

Jeff Barrett (basse), Morris Kolontyrsky (guitare), Paul Riedl (guitare), Eric Wendler (voix, batterie)

chronique

  • death/doom

Après l’excellente démo « Necrotic Doom », composée et enregistrée par la paire Riedl/Wendler, et deux splits assez inégaux (le groupe passait du duo au quintet, avant de se fixer sur la formation ici présente, à composition collective), l’entité Spectral Voice sort son premier album « Eroded corridors of unbeing ». Et dès l’intro, on sent que ça va pas être la marrade : arpèges glauques, reverb de rigueur, growl ultra-profond, on patauge dans le doom/death le plus caverneux. Si l’obédience old school est évidente, on a pourtant affaire à un hybride assez singulier, quelque part entre le death metal à la graisse de renne de Rippikoulu (écoutez « Kadonneet jumalat » des Finlandais et enchaînez avec « Dissolution » des Américains, respectivement à 1 et 6 minutes) et le doom horrifiant de Disembowelment. On retrouve ainsi l’alternance tempo doomy/blast beats caractéristique de ces derniers, jalonnée de déferlantes death mid-tempo à s’en péter la nuque, sans jamais sacrifier la lourdeur d’une atmosphère accentuée par une prod parfaitement adaptée. Les transitions sont fluides et irrépressibles comme un glissement de terrain, nous entraînant toujours plus bas, toujours plus profond. Dans cette lente dégringolade, les growls se muent en des hurlements viscéraux résonnant dans un vide inhumain, en psalmodies adressées à une entité indifférente, en cris d’effroi devant l’inéluctable. On résiste parfois à l’accélération du débit, à l’image de ces arpèges qui ouvrent « Lurking gloom » et se prolongent sur une section en blast beats, pour finir par se résigner, plonger la tête la première, embrasser la matière dans une catabase tellurique, de celles dont on ne fait pas de chants épiques. Il n’y a ni élévation, ni transcendance à chercher ici. Spectral Voice joue du death aussi sérieusement qu’il joue du doom. Le problème, c’est quand Spectral Voice flirte avec la noise, notamment pour clore « Visions of psychic dismemberment », le morceau fleuve de cet album, déjà découpé en deux parties bien distinctes. S’ils ne sont pas dérangeants à la première écoute, on finit par zapper ces passages assez vite pour ne pas rompre l’immersion. Et c'est bien là la seule chose qui m’empêche de mettre la note maximale.

note       Publiée le mercredi 17 juillet 2019

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Eroded corridors of unbeing" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Eroded corridors of unbeing".

    notes

    Note moyenne        5 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Eroded corridors of unbeing".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Eroded corridors of unbeing".

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Le premier Sempiternal Dusk était pas mal, aussi, pour être honnête ; le nouveau, j'ai la grosse flemme.

    Note donnée au disque :       
    Raudus Envoyez un message privé àRaudus
    avatar

    J'aime bien le dernier Krypts, par contre les précédents ne m'ont pas chamboulé.

    Note donnée au disque :       
    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
    avatar

    Hey, y'a Krypts aussi (loin au-dessus du lot pour moi, mais j'ai un peu arrêté de suivre)

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    J'aime bien le label... mais moins quand ils sortent du "doom".

    Note donnée au disque :       
    Raudus Envoyez un message privé àRaudus
    avatar

    Pas fan non plus de l'esthétique "trosombretavu" du label, mais celui-ci a fait fondre mon coeur d'artichaut.

    Note donnée au disque :