Morgan Fisher › Re-fresh

Après les nappes de "Re-lax" et structures en contrepoint de "Re-charge", la dernière pièce du puzzle ambient de Morgan Fisher, "Re-fresh" concentre son champ d'exploration sur les timbres. Les onze titres du présent volume souffrent d'une production bien trop polissée. Cela est d'autant plus évident que les sonorités de prédilection de Fisher se portent le plus souvent vers les médiums-aigus, où la brillance glacée des arrangements des pièces midi ou générées par ordinateur ne peuvent échapper à leur condition synthétique. Si certains titres ont un aspect méditatif pas déplaisants (comme "Shinesound#1" ou "Brightsong#3", témoins de son séjour prolongé au pays du soleil levant), la plupart des autres titres deviennent carrément grotesques (et en particulier "Brightsong#2", comme échappé du "Grand Bleu" d'Éric Serra, ou encore "Shinesound#3"). On le voit, la disposition des titres est similaire à celle déjà éprouvée sur "Re-charge", et comme ce dernier, l'album se clôt sur un thème général sensé résumer la session. De manière générale, on dira que la démarche générale de l'ensemble est assez intéressante et que le concept visuel est assez réussi, suffisement en tout cas que pour susciter un semblant d'intérêt. Pour le reste...