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Sete Star Sept › Beast World

cd/lp • 45 titres • 22:55 min

  • 1Pilot Error Snooze0:25
  • 2Naked Meadow0:28
  • 3Length of the Shadow0:36
  • 4Shizophrenia0:17
  • 5The Morgue0:24
  • 6Opreational Control0:34
  • 7Turkish Bath0:28
  • 8Grieving Process0:36
  • 9Kill it and, to Satisfy the Greed0:29
  • 10Shouting to Be Painful. Even More0:24
  • 11Irritated Fellow0:18
  • 12People Do Not Know0:28
  • 13Secret Talk0:33
  • 14An Obduction0:42
  • 15The Balance of Fear0:33
  • 16Dissolution0:04
  • 17Her Prosthetic Leg0:24
  • 18Unapologetic Man0:23
  • 19No Criminal0:32
  • 20Reverse Sequence0:29
  • 21Escape the Controls0:37
  • 22As Long As They Share0:23
  • 23Need of Lifetime0:52
  • 24Worthless Piece of Shit!0:22
  • 25You Fucking Dick!0:22
  • 26Eat Ass, Jerk!0:41
  • 27Mother Fucker0:47
  • 28Jerk Off0:39
  • 29Asshole0:49
  • 30Son of a Bitch0:48
  • 31Cocksucker0:28
  • 32Shit Head1:14
  • 33Woarika0:03
  • 34Raizuka Hahi Hahi0:06
  • 35Dow0:02
  • 36Low0:02
  • 37Fuck Face0:45
  • 38You Suck1:05
  • 39Bitch Ass Mother Fucker0:50
  • 40Shit Heel0:23
  • 41Ass Face0:36
  • 42Shit Licker0:11
  • 43Fuck Breath0:39
  • 44I’m SATAN0:11
  • 45This Is Last Comment0:34

informations

Enregistré par Mark Walls au studio Audio Esoterica, Baltimore, le 17 mars 2015.

Design/illustration : Rudolfo da Silva.

line up

Kiyasu Ryosuke (batterie sur 1 à 23, voix sur 24 à 45), Kae Takahashi (basse et voix sur 1 à 23, batterie sur 24 à 45)

chronique

  • noisecore > boue verte

J’ai dû le dire une paire de fois : en musique (au moins), j’aime les imprévisibles, les surprises qui vous sautent au colbac, vous attrapent au détour. Aussi : souvent, je n’ai rien contre les grands obnubilés – plutôt même une affection particulière. Puis enfin, quand ça me prend : je me plais assez dans le déversement de flot sale, avec ces cinglés qui dégueulent débile dans les enceintes, leurs tripes en bouillie rose sur fond de bruits verdâtres, gluants… Autant dire que Sete Star Sept étaient fait pour me parler, dans ces moments spéciaux là.

Amateurs de visuels poisseux ou charbonneux, selon ; basse-cramée-sans-les-freins et voix arrachée du fond d’on ne sait quel organe – Kae Takahasi ; batterie fracturée-fracassée qui tient rarement un pattern plus d’une mesure et un huitième – si ce n’est une fraction tout court de la même : Kiyasu Ryosuke ; titres aléatoires et/ou ahuris, absurdes accolements de clichés qui font cadavre d’un goût discutablement exquis ; plages de trente, quinze, dix, deux secondes… Et une discographie, il faut bien l’avouer, qui peut foutre un poil les jetons autant que l’eau à la gueule – puis intriguer, un peu, avec sa pléthore infernale de splits internationaux, ses compilations rétrospectives annuelles de cent titres, ses innombrables cassettes ou ses sorties sur… disquettes trois pouces et demie ! Les revoilà donc, en 2016. Toujours aussi noisecore foutraque, déchaîné en direct et lâché sur nos chers tympans. Toujours aussi peu portés sur la dentelle, les prolégomènes, la tendresse toute-caressante. Le son cette fois bien compact, assez net, saturation éminemment cradingue mais tout le grain des crachats et hurlements et cordes cognées au pas de chute, toutes les résonances des fûts saccagés rendus bien audibles, rien de noyé dans la densité de l’éruption de pus fractale-faciale. Cette secouée de Kae s’arrache d’ailleurs particulièrement bien la gorge, là-dedans, spécialement stridente ou grognée selon les morceaux, les secondes, telle ou telle des miettes de morceaux. Ce tranquille frappé de Kiyasu quant à lui dans un de ces jours, visiblement, ou jouer lourd ne veut SURTOUT PAS dire jouer lentement, plutôt en forçant encore l’allure pour voir qui casse le premier, d’eux ou de nous. Ce ne sera pas eux, vous êtes prévenus – ni lui ni la basse de la comparse.

Bon… Ça dure comme ça sur la moitié du disque, à peu près – toute la face A, sur le vinyle. Ensuite ils changent. De quoi ? Eh bien de poste. D’instruments, j’entends. Kae se met à la batterie. La basse n’y est plus. Kiyasu chope un micro et se met à déverser dedans du concentré de Tourette – reportez-vous pour plus de détail à la liste des titres, pistes 24 à 45 – façon docker psychotique et/ou bourré comme un coing. Du bourru, option brutale. Et le pire… C’est que ça prend ! Tout de suite, en plus. Kae – sur cet instrument qui n’est pas le sien – trouve de drôles d’idées, machins souvent primaires et biscornus, trébuchants, mais qui tournent tout seuls, sur leurs axes cabossés. Des interludes de cloche à vache pendant que le gars crie "TÊTEDEMERDETÊTEDEMERDE !" ou des tambours et des cymbales qui sonnaillent alors qu’il balbutie "tu crains, d'écouter notre musique… putain de poseur… Tu crains ! TU CRAINS ! CASSE-TOI !". Bon… On s’en fout, là, des sonnets. Et c’est trop épais pour sonner petits-malins-énervants, trop drôle et trop taré dans ce que ça assène pour ne pas flanquer un tant soit peu la berlue. C’est encore une autre manière, une autre contrée, une autre branche – malformée, curieuse, membre monstrueux – de leur bordel, du chaos par eux depuis longtemps charrié, qui vient nous malmener la tronche, les côtes, les boyaux. C’est encore plutôt bref et copieux à la fois, étouffe-ce-qui-vient. Ça hulule et ça râle encore que c’est con et que ça ne vit que pour ça, à chaque instant de l’éboulis, de la cascade… Comme toujours. Et cette fois donc, pas tout le long pareil, avec cette espèce de césure.

Et puis il y a des jours – et des nuits, si d’humeur, si en état – où c’est bien l’heure de se les infliger, ces choses là. Bonjour au voisinage. Et pas de souci si vous oubliez votre pancréas en partant, sur le banc – ça fait tache mais la bestiole a faim, alors…

note       Publiée le jeudi 3 novembre 2016

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Nutscore même en survêt-baskets ! (Bientôt encore dans les bacs donc, il semble bien)

    Message édité le 12-01-2022 à 14:52 par dioneo

    Note donnée au disque :       
    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

    et le 13/09 à Juppécity

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Ils reviennent nous faire sauter le caisson ensemble, alors qu'ils ont failli faire sauter Montreuil séparément cette année : Sete Star Sept et Brutal Blues, le 11 septembre, Instants Chavirés

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    "ca va, oué". Fulgurant, son très correct et même pas trop fort, gros bordel ultracarré bien servi par une complicité de tous les instants. le rupteur explosé plusieurs fois à 17000 tours - c'est ce qui m'a le plus frappé, comment ils arrivent 10% du temps, à aller encore plus loin. Seul point -+ : les cameras d'Arte qui prenaient un peu de place au premier rang des Instants. On se consolera en regardant Tracks dans... quelques semaines.

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Mouahah... C'était bien aussi, alors, chez vous ?

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