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Fange › Purge

lp • 6 titres

  • 1Cour Martiale
  • 2Mâchefer
  • 3Roy-Vermine
  • 4Étouffoir
  • 5De Guerre Lasse
  • 6Girone Della Merda

informations

line up

Boris Louvet (batterie), Matthias Jungbluth (voix, paroles), Benjamin Moreau (guitare, bruits, voix), Jean-Baptiste Lévêque (bruit)

chronique

Surprenant, oui. Le précédent EP de Fange, « Poisse », pour les quelques souvenirs qu'il m'a laissés, souffrait du même syndrome que ses conjoints de Huata, à savoir un gros moteur de traîne monté sur les essieux fragiles d'une clio. Un son aussi cher que maousse, des riffs un peu bateau, du charisme malgré un petit manque de personnalité. Bonne tenue de route, agréable à conduire, mais un peu rigide au niveau des sièges. Il faut croire que l'arrivée au chant du dysentérique Youngblood a modifié la donne. Si les relents d'un Entombed ralenti (dont on ignore s'ils proviennent de la mélodie ou de la boss hm2) sont toujours les bienvenus, le jeune Lavallois, par sa présence, creuse les sillons d'une partition trop épaisse. La production dantesque (tellement dantesque qu'on met longtemps à comprendre que de basse il n'y a point) tend à étouffer ce petit moins : les escapades lourdingues se font plus rampantes, plus cahotantes, comme un amas de chair avec trop de jambes au 110 mètres haies ; les hurlements, entre constipation et gastrocalyspe, y sont pour beaucoup dans le pourpre de la pochette ; à savoir, donc, que « Purge » est nettement plus sale, plus méchant, plus affreux que son petit frère. La conscience du « trop », du trop épais, du trop lourd, du trop puissant, du trop massif, du trop sludge ?, aka le syndrome du boudin noir en somme, peut déboucher sur une verrine de parmentier aux pommes caramélisées, certes, mais aussi à la bataille de bouffe dans la charcuterie des enfants du boucher. Mais, libéré d'un surmoi féroce par la disgrâce du petit chanteur, « Purge » développe quelque chose de l'enfance non résolue, dans sa perversité (polymorphe, allons-y) et sa cruauté. Une balle au prisonnier surmontée de lames de rasoir. Da la ricine dans l'embouchure du sifflet de l'arbitre. La vengeance d'un bizut sur une tête de turc. Aucune pitié, que du vice.

note       Publiée le lundi 3 octobre 2016

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Note moyenne        6 votes

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boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

J'enchaine, coquinou que je suis. Vraiment excellent, Fange.