A Split Second › Ballistic statues

Ce premier opus des Belges de A Split Second est celui s’adressant en priorité aux fans d’EBM (old school); il est en effet plus rêche dans sa production, plus axé sur les rythmiques et moins fouillé dans ses mélodies. Il faut savoir aussi que le groupe n’est alors qu’un duo, Chrismar Chayell se contentant de produire. Soyons honnêtes, ce truc n’est pas celui qui a le mieux vieilli, surtout dans ce goût des structures hachées; d’un autre côté, l’EBM de l’époque se fabriquait maison et non sur un portable. En dépit de ce rappel, une bonne moitié des titres pourrait être zapppée (‘Ballistic statues’, ‘Cybernetics and pavlovian warfare’…). On se concentrera sur les moments forts que sont ‘Burn out’ et surtout ‘Flesh’, LE hit, parfaite préfiguration des capacités à venir du groupe avec sa mélodies entêtante, son aspect dansant, sa touche froide. Problème: ils ne figurent pas sur le premier tirage vinyl, c’est pourquoi je recommande la version cd. Si vous ne jurez que par les plaques, autant se procurer les maxi ‘Flesh’ et ‘Rigor Mortis’ qui groupent les meilleurs moments (‘Rigor Mortis’, Bodycheck’, On command’, ‘Flesh’, ‘Burn out’). ‘Ballistic statues’ n’offre pas grand chose de plus si ce n’est le morceau ‘Neurobeat’, bon EBM minimal basique mais correct et éventuellement ‘Drinking sand’ et ‘Check it out’. En ce qui me concerne, les meilleures chansons de A Split Second sont celles qui sont chantées et qui dégagent la petite touche ‘gothique’ si typique de l’école belge. En tant que tel, ‘Ballistic Statues’ présente une formation posant les bases de son style, tâtonnant encore dans l’écriture et la production mais dégageant un charisme certain qui se confirmera de manière éclatante un an plus tard seulement avec la sortie de ‘…From the inside’.