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Memento Mori › Rhymes of Lunacy
- 1993 • Black mark production BMCD 32 • 1 CD
cd • 11 titres • 51:46 min
- 1The Rhyme01:03
- 2The Seeds of Hatred06:09
- 3Morbid Fear04:19
- 4The Caravan of Souls05:54
- 5Lost Horizons05:57 [Reprise de MSG]
- 6When Nothing Remain05:10
- 7Forbidden Dreams03:55
- 8Little Anne's Not an Angel04:55
- 9Fear of God05:11
- 10The Riddle01:56
- 11The Monolith07:17
informations
Produit par Snowy Shaw, Mike Wead et Rex Gisslén.
Sorti en cd, cassette, vinyle.
line up
Messiah Marcolin (voix), Snowy Shaw (batterie, chœurs), Mike Wead (guitare, claviers), Marty Marteen (basse), Nikkey Argento (guitare, chœurs).
Musiciens additionnels : Birgitta Edoff (voix [5]), Tallee Savage (voix [8]).
chronique
1992. Monsieur Marcolin s’en va de Candlemass, le groupe qui fait pleurer les désespérés devant l'inéluctabilité de la mort. Que va-t-il faire pour remonter la pente, la moue figée sur sa figure, T-Shirt Danzig sur le bide ? Ben rejoindre Mike Wead qui a dans sa besace quelques morceaux pour fonder un autre groupe de doom, qui sera lui aussi vecteur d’angoisses très romantiques sur la mort et la décrépitude, avec de très forts clins d’œil à Black Sabbath version violette ou à King Diamond, avec qui Wead a joué quelque temps, amenant évidemment avec lui cette théâtralité du rock sombre. Le Wead est un shreddeur, ça s'entend, donc on ne va pas éviter les ritournelles baroques ou orientalisantes présentes depuis longtemps dans le heavy metal, et évidemment, de temps en temps on va bien penser à… Candlemass, quand le tempo est le plus lent, et le propos le plus déprimé. 1993, je lis hard rock magazine, enfin je découvre hard rock magazine, et je vois la promo de cet album dans un encart publicitaire, qui n'aura donc pas tardé à sortir après cette extension marcolinesque du projet initial speed metal de Wead alias Hexenhaus. On va dire que cette lumière violette, et surtout la tronche de Marcolin m’a marqué, et pas qu’un peu. Quelque chose d’inquiétant, enfin, quelque chose de bizarre surtout, regardez-moi ces gueules ! Ces tignasses, ces perfectos, cette classe violette sur fond noir ! 2016, Rastignac arrive enfin à mettre une main sur ce disque, et c’est effectivement bizarre tout cela : un mélange donc de doom dit « traditionnel », c’est à dire comme une espèce de heavy metal un peu lent mais pas trop, très fantasmagorique, avec un tricotage avancé de la part des guitaristes, des chœurs enflammés, des jets de riffs doom et heavy metal, un propos partant parfois, quand même, un peu dans tous les sens, porté par la voix grandiloquente de Marcolin qui en fait des tonnes. Un chanteur qui je pense, sait aussi manier un second degré bien de traviole, suffit de voir le clip de « Bewitched » de Candlemass pour s’en convaincre, et l’écouter conclure « Fear of God » sur cet album par un « iiiiyii yiiii iii iiii, yeaaaaah » pas piqué des hannetons qui frisent facilement quand il pleut. Très heavy, très haut perché, parfois bien kitschou, mais toujours j’imagine à fond dans la passion, Memento Mori allait s’engager dans la décennie 1990 avec le background donc de Candlemass qui lui collera au derrière, à une époque où le propos général dans le heavy metal ou le rock alternatif tournait plus autour de Seattle qu’autour de propos lents et dépressifs chantés comme un stentor sans se préoccuper du qu'en-dira-t-on. « Born too late » je me disais en 1992 aussi, donc c’est bon, on est raccord Messiah et moi. Bon, l’est un peu plus vieux que moi, mais ça fait rien. Je suis vieux j’vous dis, j’suis dépressif ! Je suis antisocial ! Quoi, vous m’croyez pas ? Alors pourquoi vous m’avez enfermé dans cette chambre toute blanche, et pourquoi je dois bouffer ces pilules mauves à chaque repas ? Ces pilules VIOLETTES.
note Publiée le dimanche 24 juillet 2016
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- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
Un bien bel album, effectivement un peu kitsch, mais qui plaira aux amateurs de metal progressif couillu, de digressions néoclassiques et de doom lyrico-crépusculaire. Wead est une fine gâchette, et ça s'entend tout au long de l'album. Sans perler de Marcolin qui illumine l'album de sa voix chevrotante, le troisième pilier est le fabuleux Snowy Shaw qui propose des plans rythmiques bien chiadés. Le deuxième album vaut lui aussi son pesant de cacahouètes. Et puis, plus tard, ce sera la débandade avec un troisième album décousu (sans Shaw ni Marcolin) et un quatrième album insipide, malgré le retour du fantasque chanteur.
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
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