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Rosa Yemen › Rosa Yemen

ep • 6 titres • 8:59 min

  • A
  • 1Rosa Vertov1:43
  • 2Decryptated1:19
  • 3Herpes Simplex2:03
  • B
  • 4Larousse Baron Bic1:36
  • 5Tso Xin Yu Xin1:21
  • 6Niña con un Tercer Ojo0:57

extraits vidéo

informations

Enregistré au Blank Tapes Studio, NYC, en juillet 1978, par Bob Blank. Produit par Rosa Yemen et Michel Esteban.

Cet EP est inclue dans les rééditions CD Ze Records (2003) de l'album Press Color de Lizzy Mercier-Descloux.

line up

Lizzy Mercier Descloux (voix, guitare), Didier Esteban (D.J. Banes) (guitare rythmique)

chronique

Là, c’est autre chose ! À rien d’autre pareil, au vrai… De la glossolalie qui exulte, qui jouit de jaillir et de cingler. Cinglée, pas si doucement. Lizzy Mercier Descloux – jeune pas encore à en crever, ou retournant ça, lui disant encore merdre, à l’autre envoilée de bure – vient de saisir une guitare, d’apprendre toute seule. De rencontrer Michel Esteban, aussi ; qui, lui, vient de créer tout juste son label – ouvert à tout et fou pareil – avec l’Anglais Michael Zilkah, ZE Records. Elle envoie des bouts de langue mêlés, identifiés parfois, à d’autres moments comme entre tous les idiomes, à côté, dans les ornières ou hors-champs. Et puis cette Fender Jazzmaster qu’elle tient ferme, qu’elle riffe comme du Young Marble Giants enfin excité, réveillé. Glossolalie heureuse – ces brèves neuf minutes, même pas. Elle se taille un folklore – purement no-wave, pour le dire net. Presque rien, et tout fracturé. Incroyablement gracieux et vif, vital. C’est mordant, c’est joyeux, c’est emporté. C’est beau comme cette femme, teigne fraîche toute sûre d’elle, artiste poussée d’un coup merveilleuse, jour-au-lendemain. Elle arrive à nous émouvoir – vraiment, par l’absurde et c’est meilleur ainsi – avec ce truc au titre tout incongru, Herpes Simplex. Elle nous le refile, son béguin, son bouillon. Pour elle, pour le jour, pour ce qui vient et s’ouvre au-delà du soir. C’est léger, course enlevée, mais ça tape loin-en dedans. C’est un éclair, encore, ça n’est pas fait pour durer. Ça tient toujours – ça revient vous chercher, vous crocheter, attraper. C’est électrique et ça vous flanque l’irréfragable, la très désirable insomnie.

note       Publiée le mardi 12 juillet 2016

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    WZX Envoyez un message privé àWZX

    Frénétique et étincelant. No future, comme disait l'autre. Corollaire tout se joue maintenant, instant fugace, dans lequel tout doit passer. Et si t'es pas content ? "Fuck you ! Fuck you ! Fuck you" (tranchant mais pas méchant)

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    d'autant que j'ai rien en physique comme je faisais remarquer (hormi le st de 84, donc) et que donc... seul l'index de mon trackpad est(ait) en cause.

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
    avatar

    Hmmm... J'ai pas connu à l'époque, perso (pour cause/quand-même). Et j'ai accroché direct, en découvrant ça bien après (à l'âge d'être déjà au moins ton oncle, hein). Après oui, ce sont des fragments - courts et chaque idée/cellule de chanson donnée brute, brève, exprès sans suite/développement. Des compos dont on ne saurait définir ce qui les différencie de bouts improvisés, retenus comme telles une fois joués une fois ? Peut-être bien... Peut-être bien que c'était ça aussi la nowave, va savoir ! (Après rien n'empêche de réécouter cette partie la des rééd' à part de la partie Press Color... Je les trouve tellement distincts, les deux disques - même on reconnaît évidemment la nana - que je ne vois pas trop comment ça pourrait "gêner", de les enchaîner, ceci-dit, quand l'humeur y est. D'autant que lesdites rééd sont assez bien séquencées : la version Island d'époque de Press Color d'abord - avec un ordre de titres différent de la version ZE mais qui est "d'origine" donc ; avec juste la "variante" de Mission Impossible ; le Rosa ensuite ; puis les "inédits" à proprement parler... 'Fin bon, faut croire que tu as la souris/touches skip-stop-eject/bras de lecture paresseux, sur ce coup-là, bref).

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Jamais trop accroché a ce maxi, un manque d'accroche des compos, ca fait vraiment fragment et j'avoue que le placer a la fin de Press Color ne lui rend pas service. Les compil' c'est bien pour les vieux qui ont connus ca a l'epoque et savent replacer ca dans l'ordre. Par contre ce son au poil qui claque.

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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    Ah oui, on est d'accord que ce Rosa là a quelque chose d'encore plus à part, différent de la suite - Press Color compris, ouep. Après... Je lui trouve une tenue assez exceptionnelle aussi, à l'album en question, dans ce, euh, "champ" du "leftfield disco", comme ils disent là-bas (et qui en effet est tout à fait de ce moment et de ce lieu là) - dans les quelques poignées de choses du style sorties par ZE à ce moment là ou après aussi, tiens. La version de Fire, là, par exemple, ce qui m'a frappé c'est pas tellement quelle soit décalée - en vrai la première fois que je l'ai entendu j'ai même pas percuté que c'était la chanson d'Arthur Brown, que je connaissais pourtant, c'est cette espèce d'énergie à la fois explosive et soupe et trois fois rien au fond, qui donnait une justesse au truc que j'ai trouvé assez inouïe. (Et tiens, je réécoutais le premier Cristina, tout à l'heure, par exemple... Y'a des choses cool là-dedans mais c'est pas la même teneur, quoi - avec notamment des reprises qui ne passent plus toujours trop la barre, avec le recule des années). Et bon... Nettement, dans ce que j'ai pu entendre de ses trucs d'après, y'a pas complètement ça, c'est vrai - des trucs bons voire très bons voire excellents parfois (et des machins assez moyens aussi) mais... Jamais le même truc. (Mais ouais, ça a été un peu love at first ear, net, avec elle et avec ledit premier long... Et je comprends que ça fasse pas ça à tout le monde, en vrai - question de peau que sont aussi nos tympans, quoi, en quelque sorte).

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