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Darshan Ambient › Fire Light

cd • 11 titres • 53:06 min

  • 1Sunrise on the Mississippi 4:09
  • 2Water Lilies and Summer Ghosts 2:19
  • 3So Close 3:27
  • 4Cherry Blossoms for Papa 3:57
  • 5Fire Light 8:36
  • 6At Last...Freedom 5:00
  • 7The Gathering of Waters 6:58
  • 8Across the River 3:55
  • 9Dusk 4:04
  • 10Slow Walk to Memphis 5:05
  • 11Sweet Water 5:36

informations

Composé lors des sessions de Remember the Sultana. Mixé et arrangé par Michael Allison entre l'hiver 2015 et le printemps 2016

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: http://spottedpeccary.com/fire-light-is-out-now/

line up

Michael Allison (Guitares, basse, piano, synthé et effets électroniques)

chronique

  • folk/tribal électronique

J'ai toujours un peu de difficulté à vous parler de la musique de Darshan Ambient. La ligne est tellement mince entre son approche de barde du New Age et ces ambiances taciturnes où la basse rampe comme celle de Patrick O'Hearn et où les lignes de synthé soupirent de sombres murmures noirs. Mais dans un cas comme dans l'autre, sa musique reste très belle et mobilise ces moments de tranquillité nécessaire à tout bon équilibre. Et autant j'ai dévoré tous les albums que j'ai chroniqué et autant je me suis reput de la même avidité avec “Fire Light”, un album issu des sessions de Remember the Sultana qui fut composé dans le cadre d'une trame sonore pour le documentaire du même nom qui retrace le naufrage du bateau à vapeur Sultana sur le Mississipi le 27 Avril 1865. Un naufrage qui a fait plus de 1 800 victimes. Je n'ai toujours pas entendu la musique de ce documentaire. Et si “Fire Light” est le restant, je ne peux que m'imaginer la beauté de Remember the Sultana.
C'est avec des lignes, des brises noires qui chantent comme celles de Brian Eno dans The Ascent que "Sunrise on the Mississippi" guide nos oreilles à la découverte de ce dernier opus de Darshan Ambient. Ici, la mélancolie prend tous ses visages. Comme dans "Water Lilies and Summer Ghosts" où carillons et notes de piano font fondre leurs harmonies aussi séraphiques que ces boîtes à musique de nos jeunesses dans les lents soupirs violonés, alors que les woosh chaleureux de "So Close" pousse ses larmes de piano aussi loin que l'horizon peut entendre. Ce sont deux délicates berceuses qui nous conduisent au larmoyant "Cherry Blossoms for Papa" où le violon pleure et ses larmes s'étiolent en notes de piano. Plus long titre de “Fire Light”, la pièce-titre est d'ambiances sombres avec des lignes sibyllines qui traînent comme ces nuages de poussières sur un camps de bataille alors que les notes de piano sont comme ces yeux à la recherche d'êtres vivants. Ces notes se font plus insistantes mais leurs harmonies spectrales restent figées dans des woosh élégiaques. Malgré les délicats tintements de carillons, "At Last...Freedom" reste un titre morose avec ses lignes de synthé flottant comme des nuages de poussières humaines et ses harmonies de trompettes d'un genre Mark Isham. C'est très beau même si très triste. Idem pour "Across the River" et ses arrangements orchestrations qui déploient un beau mouvement de staccato. Un court titre avec un plein de crescendo émotif. "The Gathering of Waters" est un autre titre lent. Un titre plein d'atmosphères où, si l'imagination le permet, des éléments électroniques laissent entendre des cliquetis, comme le délicat mouvement de vaguelettes sur une eau calme, tandis que la guitare slide lance des larmoiements spectraux. "Dusk" nous introduit à la portion la plus vivante de “Fire Light” avec un rythme tribal du genre danse de vaudous des Bayous. Les percussions sont bonnes et nerveuses. Le synthé lance des lignes qui sont autant parfumées de ces chants de trompettes à la Isham que de chants d'une chorale vaudou assez envoutante. "Slow Walk to Memphis" est un délicieux down-tempo aromatisé d'une enveloppe lento. La juxtaposition des deux contrastes n'est cependant pas aussi charmante que ce piano qui éparpille sa mélodie nuancée par le chagrin dans les lentes caresses orchestrales. Les pulsations de la basse batterie amènent des frissons dans le dos. "Sweet Water" conclut cet autre bel album de Darshan Ambient avec un lent tempo noué autour d'une guitare slide et d'une nuée de violons qui détruisent leurs cordes avec des mouvements de saccades ou encore de tendres larmes qui pleurent avec les chants d'anges.
Contre toute attente, et c'est toujours le cas avec la musique de Michael Allison, j'ai dévoré chacune des notes de ce paisible album, très nuancé par une belle ambiance mélancolique, de Darshan Ambient. “Fire Light” est ce genre d'album qui s'écoute partout et où chaque titre nous pince un petit bout d'âme.

note       Publiée le mercredi 6 juillet 2016

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