Terje Rypdal / Miroslav Vitous / Jack DeJohnette › S/t

  • 1979 • Ecm 1125 • 1 CD

6 titres - 42:32 min

  • 1/ Sunrise (8:30)
  • 2/ Den Forste Sne (6:39)
  • 3/ Will (8:05)
  • 4/ Believer (6:27)
  • 5/ Flight (5:29)
  • 6/ Seasons (7:22)

informations

Talent Studio, Oslo, Norvège, juin 1978

line up

Jack DeJohnette (batterie), Terje Rypdal (guitare, guitare synthétiseur, orgue), Miroslav Vitous (contrebasse, piano électrique)

chronique

avatarProgmonster

  • new age

La route se fait longue, et le paysage monotone défile à toute allure devant moi. Les arbres sont tristes et le ciel encore menaçant. Je me rappelle encore d'une nuit, dans un motel sordide, humide, aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur, où je ne parvenais pas à chasser de mon esprit les fantômes, collés au plafond, qui déjà m'empêchaient de trouver le sommeil et qui continuent à me poursuivre partout où je vais. Chaque jour depuis, j'ai vu le matin se lever. Il me laisse en bouche le goût, autrefois suave et à présent amer, des perles de rosées perdues sur les innombrables vitres froides qui ont volé, plus d'une fois, mon reflet. Les rayons bienfaisant d'un soleil sont à tout jamais remplacés par une pluie battante qui m'imprègne jusqu'à l'os du souvenir d'un chagrin indélébile, qui colle à ma peau, et qui ne semble guère vouloir me quitter. J'erre donc, sans but, vers une destination hasardeuse, la mienne, où m'attendent, sans doute, l'angoisse et la peur qui me minent depuis le premier jour. Ainsi, le bitume que je foule à chaque instant me permet d'oublier cette mélancolie et cette tristesse qui étreignent mon coeur. Jusqu'au prochain motel.

note       Publiée le samedi 13 juillet 2002

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Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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Surprenante chronique pour du proggy - pas du tout factuelle, descriptive, pour une fois... Mais belle chronique. Et surprenant que ce disque me plaise - excellent compagnon de fin de nuit/jour qui vient encore pâle. Il y aurait pourtant beaucoup pour que ça me rebute : la sonorité sans aspérité de Rypdal, la guitare-synthé, la prod typique formole-ECM... Mais à vrai dire en dehors de quelques moments où Rypdal joue "jazz", qui m'ennuient un peu, avec des phrasés bluesy-ballade assez clichés, eh bien je le trouve beau, cet album tout en textures bleutées (gris-bleu, bleu-froid, bleu ciel de début d'aurore donc - clichés aussi tout ça, je sais bien, d'ailleurs... mais ces plages n'y donnent pas, pourtant, je trouve, sans savoir dire comment ils font pour en arriver là). La section rythmique donne aussi un fond à ça, du nerf vivant derrière les nappes. Ça me donnerait presque envie de creuser chez les Terje (alors qu'en dehors de celui-là, à peu près tout ce que j'ai pu écouter de lui m'avait paru très chiant et que je doute que ça ait changé...)

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etiennefroes › Envoyez un message privé àetiennefroes

Pour moi ce disque est génial tout simplement

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Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile

Comme souvent avec Rypdal: c'est beau mais c'est malheureusement plus chiant encore. Du moins si on l'écoute un certain nombre de fois. Entre la prod' et la section ryhtmique, ça sonne assez Gateway mais sans Abercrombie forcément, Rypdal étant un guitariste moins riche et en phrasé et en idées et qui plus est d'une grande discretion. Un vrai disque d'humeur.

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