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Kurtz Mindfields › The Dreaming Void

cd • 5 titres • 41:08 min

  • 1Nostalgic E.L.I.R.G (For Edgar Froese) 9:22
  • 2The Dreaming Void (Part One) 11:06
  • 3Earth Albedo 0.37 9:23
  • 4The Dreaming Void (Part Two) 6:00
  • 5Ode to a Shiny Star (for Léa) 5:14

informations

Une version téléchargeable est prévue, avec titres en bonus, cet automne. On consulte la page FaceBook de KM pour plus d'informations; https://www.facebook.com/KurtzMindfields/photos/a.515391848476082.133850.515391478476119/1271294366219156/?type=3&theater

line up

Jean Luc Briançon (Vaste assortiments de synthé Modular analogues, Minimoog, Mellotron, Oberheim, etc...) Olivier Grall (Synthé modulaires, PPG Prophet et programmation des sons)

Musiciens additionnels : Laurélyne Briançon (Mélodie sur vocodeur sur Ode to a Shiny Star) Franck Boutin-Albrand (Percussions sur Earth Albedo 0.37)

chronique

Des sons! Comme une couche de magma qui frétille de ses feux rougeoyants, d'étranges et fascinants écoulements de sons réchauffent nos oreilles. De gros bourdons soniques se jettent dans ces éclaboussures qui pétillent comme une huile à friteuse. Au-delà des éphémères nappes de voix, les bourdonnements étirent leur tintamarre pour se transformer en des sirènes apocalyptiques. De cette intro riche en couleur nait le dernier opus de Kurtz Mindfields. Ici l'univers est totalement analogue. Appuyé de son fidèle comparse et minier des tons, Olivier Grall, Jean Luc Briançon nourrit encore nos oreilles qui en voulaient toujours plus après l'époustouflant Journey Through the Analog Adventure. Et comme les grands bâtisseurs de l'époque des années d'or de la MÉ, Kurtz Mindfields crée entièrement l'univers de “The Dreaming Void” avec une éthique pour l'authenticité des sonorités analogues qui marque l'ouïe. C'est la musique d'hier composée aujourd'hui avec un mélange d'instruments d'autrefois et d'autres plus contemporain. C'est aussi une très belle fusion entre la Berlin School et le modèle plus cosmique et plus mélodieux de la French School où Kurtz Mindfields redéfini les frontières de la MÉ analogue avec une panoplie d'équipements qui séduiront vos oreilles et chatouilleront vos tympans. L'œuvre est plus intimiste et moins libérée que le superbe Journey Through the Analog Adventure, qui est une véritable orgie de sons, et est disponible que sur vinyle, présentement, afin de conserver le mythique cachet des années analogues. Et vissez bien vos oreilles à vos attentes; “The Dreaming Void” poursuit, sinon transcende la merveilleux univers de Journey Through the Analog Adventure.
"Nostalgic E.L.I.R.G (For Edgar Froese)" s'extirpe des couleurs nébuleuses de son introduction avec une série d'arpèges séquencés qui scintillent dans les ombres des sirènes. Ce premier mouvement de rythme assez timide invite une lourde ligne oscillatrice à cracher une autre structure de rythme plus vivante. Une structure montée sur un maillage de séquences qui vont et viennent avec des nuances dans les formes et les tons, alors que les sobres percussions structurent un bon rock électronique orné de parures cosmiques. Les synthés libèrent des acrobaties aériennes avec des harmonies analogues qui roulent en boucles alors que les suaves solos migrent entre du Jarre et du Jazz sur une structure de rythme dont les oscillations minimalistes trouvent des repères dans la structure afin d'apporter des nuances. Ne cherchez rien qui se compare à du Edgar Froese. Bien que composé en mémoire du fondateur de Tangerine Dream, "Nostalgic E.L.I.R.G (For Edgar Froese)" est un hommage à la musique électronique de ces années de création dont le grand manitou du Dream est assurément un pionnier. En fait, tout est très personnel dans ce dernier opus de Kurtz Mindfields. Et ce même si certains titres peuvent porter à la confusion, comme "Earth Albedo 0.37" et son intro pianotée dans les dentelles de la rêverie. Nous sommes loin de Vangelis, sauf pour le pilonnement des séquences et l'approche acid-rock des années Earth. Mais pour le reste... Dès la 50ième seconde, une perçante ritournelle synthétisée lance des roucoulements qui roulent en boucles avant de se faire harponner par un lourd et vif mouvement d'oscillations séquencées. Une mélodie vampirique, tissée dans les entrailles d'un vieil orgue de rock, s'échappe et éparpille ses ombres qui épousent les différentes teintes et formes de solos d'un synthé toujours en mode rétro. Le rythme reçoit l'appui de gros battements métalliques qui martèlent lourdement ce perpétuel mouvement d'ascension des séquences qui n'hésitent jamais à remplir nos oreilles avec les échos de leurs ombres. Les synthés sont tout simplement délicieux avec de violents solos qui ragent comme dans le temps où le rock déjouait les pronostic avec des guitares audacieuse. En fait, plus j'y pense et j'écoute; les parfums de rock psychédélique sans frontières de Vangelis sont bel et bien présents sur "Earth Albedo 0.37".
La saga "The Dreaming Void (Part One)" accoste nos oreilles avec des tonalités du cosmos et de long woosh qui semblent vouloir communiquer avec nous. Des couloirs de sons défilent entre nos oreilles (ici le port d'un casque d'écoute est hautement conseillé) de même que de longs filaments aux effets stroboscopiques déchiquetés par une mangeuse de sons. Le rythme qui suit est construit sur des fluides oscillations qui serpentent le vide à vitesse grands V, traversant des vagues de sons et domptant une nuée de tonalités intersidérales. Un rythme vif qui oscille maintenant avec fureur, des solos de synthé très harmonieux et parfois même spectraux, des effets pluri-soniques et des séquences houleuses; "The Dreaming Void (Part One)" est le juste reflet de la dimension de “The Dreaming Void”. La structure évolue en vitesse et en richesse des sons pour atteindre un mouvement de staccato effréné qui frappe un premier récif de tranquillité avant d'exploser à nouveau, comme une nuée de centipèdes sur acide qui se nourrissent de la fureur des solos du tandem Briançon/Grall. Très différent, "The Dreaming Void (Part Two)" épouse les délicieuses structures d'Edgar Froese dans Stuntman. Le rythme est fluide et les solos de synthé majestueux avec des fragrances de guitare. C'est de la grande MÉ qui n'arrête pas de charmer, surtout avec "Ode to a Shiny Star (for Léa)" qui est sans doute le titre le plus mélodieux, et le plus accessible aussi, de ce “The Dreaming Void”, avec un air électronique très French School qui rentre dans notre cerveau et qui y reste bien accroché. Mais voilà, c'est déjà fini!
Merveilleux, audacieux et unique, “The Dreaming Void” est le digne successeur de Journey Through the Analog Adventure et démontre hors de tout que Kurtz Mindfields est loin d'être un feu de paille. C'est de la superbe musique qui est estampillée de ce sceau qui traversera les âges lorsque les prochaines générations s'intéresseront de nouveau à la MÉ du genre analogue. Oui! Merveilleux, audacieux et unique! Et c'est assez rare de nos jours.

note       Publiée le jeudi 16 juin 2016

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