Asva › Presences of Absences

Génial pour les uns, branlette intello-dronesque pour les autres, il est clair qu'Asva ne laisse pas vraiment son petit monde indifférent. Les revoilà en 2011 avec ce troisième album, pour la première fois sans l'aide de Trey Spruance. Le groupe mené par G. Stuart Dahlquist y déploie comme à l'accoutumée un drone lancinant et organique, aux effluves quasi-religieuses. Et on trouve de très bonnes choses sur ce disque avec notamment "A bomb In That Suitcase" et "New World Order Rising" sur lesquels les voix étrangement évaporées et les choeurs font merveille, et avec leurs finals où batterie et trompette finissent enfin par se débrider et prendre leurs aises. Superbe également cet incroyable "Birds" où le groupe parvient à nous tenir en haleine et par moment même à juste retenir le silence d'une façon assez magique je dois dire ; on tient là le sommet du disque. Mais il reste pourtant un gros problème. Et le gros problème de "Presences Of Absences" c'est justement ce "Presences Of Absences", titre éponyme qui aurait logiquement dû s'imposer comme la pièce maîtresse de cet album mais qui au lieu de ça s'étire inutilement sur presque 25 minutes assez stériles confinant par instant à un ennui... total. Au final, on se retrouve donc avec ce gros trou béant en plein milieu de la galette. Reste quelques moments de grâce assez intenses tout autour du trou qui font que "Presences Of Absences" mérite quand même qu'on y jette une oreille attentive...