Shrinebuilder › Shrinebuilder

Je me méfie toujours de ces soi-disant "super groupes" constitués de vedettes plus ou moins incontestées du moment. Et avec Shrinebuilder, on peut dire que pour le coup on est servis. Jugez plutôt : Al Cisneros de Sleep et OM à la basse, Dale Crover des Melvins à la batterie, et le binôme Scott "Wino" Weinrich de Saint Vitus, The Obsessed et Scott Kelly de Neurosis aux guitares. Côté chant, les 4 acolytes se partagent le travail offrant ainsi à l'album des parties vocales riches mais homogènes. Alors ? Ca donne quoi ? Et bien, en 5 morceaux et 40 petites minutes, le groupe s'impose de la manière la plus simple qui soit. Tout simplement parce qu'il n'offre ici que du bon, il n'y a pas grand chose à jeter sur cette galette ! La musique de Shrinebuilder navigue à la frontière entre bon gros stoner rock et doom tendance psychédélique. Quand on sait que le disque a été enregistré en seulement trois petits jours et que le groupe n'a quasiment jamais eu l'occasion de répéter au complet avant de se retrouver en studio, le résultat est tout simplement inespéré. Et au final c'est peut-être ça qui fait la force de ce disque : c'est frais, c'est spontané, loin de toute velléité de vouloir en mettre plein la vue, Shrinebuilder joue simple et sincère, et prend un malin plaisir à développer des morceaux riches, puissants, avec des passages psychédéliques planants aussi, le tout parsemé de changements de rythmes subtils super bien amenés et de riffs lourds et jouissifs. C'est du rock, du bon, qui groove. Excellent.