The Eternal Fall › A part dies

Nouvelle année ? Donc logiquement nouveau disque, The Eternal Fall semblent ne jamais connaître le syndrome de la page blanche. ‘A part dies’ débute de manière bien mélancolique par deux excellents titres de dark wave au feeling assez proche des Cure mais comme à chaque fois, les Espagnols n’aiment pas rester centrés sur une ligne unique, ‘Dead man alive’ sonne nettement plus pêchu et gothic rock, ce que confirment les morceaux d’après. La tristesse est soeur de l’obscurité, après quelques attaques électriques, ‘A part dies’ redonne la part belle aux claviers pour accentuer le sens d’abandon et de désolation. Vocalement, Sol est au top; son beau timbre profond dégage un merveilleux sentiment de mélancolie qui s’apaise parfois avant d’épancher de plus belle son spleen. Les lignes vocales me semblent particulièrement travaillées, avec un je ne sais quoi de mystique en arrière-plan. Globalement, l’album sonne bien équilibré entre parties musclées et les moments plus gris, ce qui lui permet d’être écouté sans temps mort ni impression de remplissage. On retiendra des moments très forts (‘A part dies’, ‘Through the shadows’, ‘No hope’, ‘The dance of the deads’ ou le funèbre épilogue qui devrait plaire aux fans de Sopor Aeternus) mais aucune pièce n’est mauvaise. ‘A part dies’ a tout d’un théâtre d’ombres sur les planches duquel s’enchaînent des saynètes avec pour personnages des marionnettes vêtues de noires aux visages tristes et beaux, aux sourires pâles, parfois inquiétants (‘The fear’), un régal pour tout corbeau et assurément un des meilleurs essais du duo.