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Rush › Caress of steel

  • 1975 • Mercury 314 534 625-2 • 1 CD

cd • 5 titres • 44:51 min

  • 1Bastille day04:37
  • 2I think I'm going bald03:37
  • 3Lakeside park04:08
  • 4The necromancer12:30
  • 5The fountain of Lamneth19:59

informations

Enregistré aux Toronto Sound Studios en juin et juillet 1975

line up

Geddy Lee (chant, basses, claviers), Alex Lifeson (guitares), Neil Peart (batterie)

chronique

Voilà l'album classique qu'on labelliserait "d'album de transition". Après un début de carrière porté sur le hard rock classique à la Led Zeppelin, Rush évolue petit à petit vers le style qui fera sa marque de fabrique, le hard rock progressif bien pêchu, pour le meilleur et pour le pire, les aficionados de hard rock les taxeront de trop prog et les fans de prog de trop agressif. Ce troisième album, "Caress of steel", commence comme sur leurs précédents disques avec du gros rock bien agressif et un "Bastille day" bien speed. Puis les deux morceaux suivants annoncent déjà des structures moins directes, avec toujours une bonne dynamique, mais clairement moins hard rock. Le chant de Geddy Lee, si reconnaissable et identifiable - sorte de Brian Johnson en moins éraillé, est plus posé et bien moins énervé que sur les premiers albums. On sent déjà ici une petite cassure avec le passé. Et puis arrivent les deux derniers morceaux, deux pièces de 12 et 20 minutes, avec des schémas très progressifs, incluant des sous-parties, pleins de changements de styles, des arrêts, des reprises. Rush veut montrer qu'il peut jouer autre chose que du hard rock bluesy. Clairement ici, le groupe se cherche. Neil Peart veut créer son univers avec des paroles issues de littératures mythologiques (pour le coup ici, c'est Tolkien qui est passé au rouleau compresseur Peart). Je ne suis pas fan de ces premières véritables expérimentations progressives du groupe canadien. Certes, je suis bien plus fan des deux premiers disques que de ce "Caress of steel", mais surtout il reste très en-deçà de la suite de leurs aventures. "2112" (le titre) sera déjà très largement supérieur à ces deux morceaux sur leur prochain album. Il reste tout de même de bonnes parties, surtout quand c'est bien pêchu, mais c'est clairement décousu. Quel est le lien entre "Under the shadow" et "Return of the prince", 2ème et 3ème partie de la pièce "The necromancer" ? Que vient faire ce solo de batterie, "Didacts and narpets", pourtant sympa, en plein milieu de "The fountain of Lamneth" ? Alors je veux bien comprendre qu'il s'agisse pour ces deux pièces d'histoires racontées avec des ambiances différentes, des changements d'atmosphères, mais le rendu final manque d'homogénéité et on a vraiment l'impression d'un grand fourre-tout incohérent. Il y a de très bonnes idées, on sent que le groupe a le potentiel pour créer de belles pièces épiques (ce qu'ils feront effectivement à l'avenir), mais ici, on sent surtout le manque d'expérience à ce niveau. Le trio a un talent certain pour créer de belles envolées lyriques et mélodiques, mais sur ce "Caress of steel", elles sont mal exploitées. Au final, ce que je garde surtout de cet album, c'est son excellent premier titre, l'énergique "Bastille day", et je ne pense pas que ce soit ce titre qu'ils auraient voulu voir comme réussite principale de ce "Caress of steel", un peu trop ambitieux à mon avis, mais qui aura comme intérêt de montrer qu'ils ne veulent pas être cantonnés au statut de clone de Led Zeppellin. Finalement, c'est certainement cette évolution qui leur sauvera leur carrière et qui fait que 40 ans plus tard, Rush en est arrivé là où il est actuellement, un groupe de progressif hautement respecté.

note       Publiée le samedi 5 mars 2016

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    commentaires

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    Nicko Envoyez un message privé àNicko
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    Tout à fait !! Et malgré ses 45 ans de carrière, ils n'ont joué en France... qu'une seule fois !! °_°

    Note donnée au disque :       
    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    "Bastille Day" envoie bien, y a rien à dire. Ce groupe a définitivement un truc qui me parle malgré tout ce qui peut paraître rebutant (la voix de Geddy Lee, pour commencer). Le fait qu'il n'ait jamais reçu de vraie notoriété de ce côté-ci de l'Atlantique alors que d'innombrables musiciens, et pas des moindres et de tout bord (Kim Deal quoi !), ont depuis longtemps témoigné de leur admiration pour les canadiens là-bas lui donne un petit côté paradoxalement "trésor caché" par de chez nous. Vous avez déjà entendu Rush dans un bar ? Ben moi jamais.

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Sympa de boucher le dernier trou des vieux Rush !

    Note donnée au disque :