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Abigor › Supreme Immortal Art

cd • 8 titres • 41:00 min

  • 1Satan in Me06:19
  • 2Supreme Immortal Art05:04
  • 3Soil of Souls04:29
  • 4Eclipse My Heart, Crown Me King04:41
  • 5The Spirit of Venus05:58
  • 6Blood and Soil04:47
  • 7Magic Glass Monument05:52
  • 8Exhausted Remnants03:50

informations

Produit et mixé par Abigor et Georg Hrauda au Tonstudio Hörnix, novembre 1997 - janvier 1998.

line up

Silenius (voix), P.K. (guitare), T.T. (guitare, batterie, claviers).

Musiciens additionnels : Tharen (claviers), Lucia-Mariam Fåroutan-Kubik (claviers).

chronique

Quel drôle d’animal que cet Abigor. Oui, à chaque sortie c’est kinder surprise à la maison, et à force, c’est à se demander si la bête ne serait pas plus proche de l’ornithorynque que du bouc ! Après un album étouffant (Opus IV) et un EP coups de tatanne dans la tronche (Apokalypse) eh bien on a… ceci. Et ceci est vraiment compliqué à définir en deux coups de crayons. La production est étrangement… plate ? La batterie est cachée alors qu’elle était un élément bien mis en valeur dans la dynamique de leur musique fantasque, il y a une overdose de synthés alors que les gars depuis quelques temps avaient tendance à les oublier, les guitares étant souvent doublées par les dits claviers, perdant ainsi un peu de leur tranchant, quant à la voix celle-ci est toujours aussi présente, voilà peut-être un des points communs avec les albums précédents. La « symphonie » présentée ici, par la variété des sons mis à disposition de l’auditeur peut néanmoins attraper l’oreille, pour plusieurs raisons. La première c’est une ambiance dantesque, des vignettes telles qu’on peut lire dans le premier volume de la « Divine Comédie » : des corps suppliciés par le chaud ou le froid, des gars qui se prennent de la grêle dans la tronche pour l'éternité, des gens qui se font lacérer sans cesse… c’est un tableau vraiment monstrueux qui est à l’œuvre dans la chaine hi fi, à la Jérôme Bosch, une illustration de Moebius où les corps et les paroles deviennent liquides puis solides, où les grenouilles ont des pattes de vaches et les vaches des têtes de girafe… enfin, c’est le bordel quoi ! Ajoutez à cela une utilisation vraiment bien fichue de samples de gargouillis en langues inconnues, des breaks complètement fadas, et c’est pandémonium à la maison. Un peu à l’image d’un Emperor, mais plus bizarre encore, car c’est décidé, signé, gravé dans le marbre : Abigor ne fait jamais vraiment ce qu’on attend de lui et déborde encore ici des patrons qu’on aurait tracé juste pour sa pomme afin de bien le contenir tel un démon conjuré… non, le gros il ne rentre dans rien, pas la peine d’essayer, il se taille comme un poulpe qui s’aplatit pour passer sous la porte. Zzzzzip ! Cet album est également, faut bien le préciser, le dernier avec Silenius au chant… ce qui ne veut pas dire que la suite ne sera pas intéressante ou tout aussi cinglée, mais étrangement le groupe ne tiendra pas plus de deux disques avant de splitter, pour se reformer quelques temps après… il ne reste pas moins que ce sympathique Supreme Immortal Art (restent modestes les Abigor, ahah), d’une étrangeté encore remarquable soit un « must have » pour tous les amateurs de metal qui sort du cadre, expérimentant tous azimuts tout en gardant ce bon vieux fumet satanique que le groupe dégage depuis leurs premières odes à la lune, une botte posée sur le balcon de la princesse qu’on vient de sauver du dragon. Ou qu’on vient de manger. Ou de violer, je ne sais plus, à force d’écouter Abigor on a du mal à différencier dans la seconde les sous-genres du metal extrême…

note       Publiée le mardi 1 mars 2016

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Note moyenne        8 votes

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Dead26 Envoyez un message privé àDead26

Abigor au sommet de leur art !!!! Une des plus belles œuvres dans le genre jamais réalisé, un peu le Anthem To The Welkin At Dusk du groupe. L’intro met tout de suite dans le bain et on se retrouve inexorablement plongé dans le vif du sujet. J’avais jamais entendu un album autant maîtrisé à ce point là. La symphonie poussée à son paroxysme avec les célèbres breaks dont seul le groupe a le secret et qui a fait le son d’Abigor. Chaque titre est une pure merveille de beauté et de noirceur, l’intensité s’accroit au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent, c’est pourquoi il est obligatoire d’écouter ce disque au casque très fort et dans les meilleures conditions possibles (retour non garanti). Le Supreme Immortal Art restera le summum de leur période années 90 quoiqu’on en dise.... Abigor - Grand Duke Of Hell -

Note donnée au disque :