Shadow Reborn › Intricacies

Qu’arrive-t-il quand un groupe américain tente de s’inspirer de Dir en Grey et de Type O Negative ? Une catastrophe ? Totalement, Shadow Reborn en est la preuve vivante. On croit presque à une blague en écoutant ‘Radiance’ avec cette batterie maladroite, mal enregistrée, ces mauvais enchaînements, cette volonté épique mais au final très pataude. Avec ‘Breeze of dawn’, le groupe commet l’exploit d’aller plus loin dans le pire. Les arrangements se voulant audacieux, variés, riches, auraient nécessité le savoir-faire d’excellents musiciens, ce qui n’est pas le cas, tout sonne poussif et scolaire avec une production molle, des riffs heavy pénibles, sans parler du chant qui dans ses tonalités les plus aiguës a de quoi faire grincer des dents. Les mecs sont déjà incapables d’aligner une vraie mélodie, alors à force d’enchaîner breaks, accélérations, changements, ils transforment l’écoute en vraie torture. Soyons beaux joueurs, avec ‘Beyond darkness’, on reprend espoir, malgré les influences progressives pas du tout digérées, le chanteur qui veut se la jouer Moonspell du quart-monde. Mais une fois encore, l’ensemble sonne mou du genou, le mixage à la diable débouche sur une bouillie sonore infecte. ‘The purge’ (titre bien choisi) est la moins pire des chansons, la seule qui sonne un tant soit peu maîtrisée mais émotionnellement, c’est tellement vide et creux (je ne parle même pas du vain petit synthé) avec les démonstrations stériles de branleurs de manche ! Conseils: changez de batteur, les mecs ! Et par pitié, apprenez à torcher un morceau avant de vouloir vous la jouer pros du visual progressif, prétention ne signifie pas émotion !