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Cultes des ghoules › Henbane

cd • 5 titres • 58:24 min

  • 1Idylls of the Chosen Damned12:51
  • 2The Passion of a Sorceress10:40
  • 3Vintage Black Magic11:40
  • 4Festival of Devotion08:57
  • 5The Devil Intimate14:16

informations

Écrit et enregistré à la Black Lodge, "en honneur du Seigneur Sombre". Mixé et masterisé par Mgła.

Sorti sous format CD (Under The Sign Of Garazel Productions, Hells Headbangers), vinyle (Hells Headbangers), cassette (Of Crawling Shadows Records). "The secret rites with henbane were performed by Cultes des ghoules and Nameless Void and B.P.S."

line up

Minski (basse), W. Earl (batterie), Machine (guitare), Mark of the Devil (voix).

Musiciens additionnels : Nameless Void (claviers), B.P.S.

chronique

Deuxième album de longue durée de Cultes des ghoules. Henbane de son nom... alias la jusquiame en français, plante très toxique dont les hallucinations puissantes utilisées à mauvais escient peuvent faire transformer les potes d'Ulysse en pourceaux ou votre cousin en batracien si vous avez le malheur de vous amuser à faire les apprentis sorciers avec ses feuilles, graines et tiges connues pour leurs applications... diverses et variées. Groupe polonais au nom français en référence à un autre livre maudit sorti de l’univers lovecraftien, Cultes des ghoules semblent avoir été monté par de grand poètes de la cartoucherie suivant ici un objectif musico-occulto-médicinal, d'orientation franchement satanique, dégageant une atmosphère oscillant entre le grand guignol propre au heavy metal dégoulinant d’horreur avec synthés et tout, et une étrangeté due à une composition particulière, sachant développer de longs morceaux sans lasser l’auditeur, de véritables petites nouvelles avec rebondissements, suspense, pièges et trappes, miroirs maléfiques, gémissements du fond de la crypte, maniement d’artefacts ricanants, damnations cachées dans tous les coins de la maison, il suffit de s’enlever un ongle, on le brule entre la cheminée et le tableau de l’aïeul et un portail s’ouvre, on saute dedans (ne pas faire ça chez vous) et on se retrouve en compagnie de mecs encapuchonnés qui aiguisent les couteaux pour le diner. Oui le chaudron là, c’est pour ça, c’est pour moi. Trêve de plaisanterie, cet album est très plaisant à écouter, sachant être créatif dans le patron ou cadre « rock occulte » et tous ses petits descendants, sachant délivrer une hypnose, un talent (hor)riffique, une maitrise particulière des breaks, un bon dosage entre passages très typés metal et d’autres plus contemplatifs et calmes, avec des moments de folie bien emmenés, à un point où j’imagine la cinquième minute de « The Passion of a Sorceress », j'assiste à un concert, je me retrouve dans la fosse, dans le public, avec des mecs autour de moi qui commencent à avoir les yeux qui tournent, le visage qui coule, genre faut plus trainer là, tout le monde se transforme en GOULE, ou en loup, ou autre chose, on retrouve sa nature primesautière de carnivore affamé, y a les ongles qui poussent, les poils de le moustache qui frémissent. Sinon on peut préférer la chouette c’est pas mal aussi question mauvais augure. Véritable petit manuel de méchant vicieux qui voudrait se tâter l’esprit et le reste pour se faire du bien, ce disque pourra vous faire emmener tout en bas ou tout en haut, le potentiel ba(d)t trip pouvant être foutrement enrichissant si vous n’avez pas peur d’aller loin, car pour paraphraser Arthur Machen : « c’est plus facile de tendre vers la sainteté que vers le mal absolu ». Un truc comme ça… et je trouve que ce groupe polonais venu d’un pays au christianisme bien radical peut vous faire la courte échelle pour agripper le premier mur bouchant le chemin ô combien mouvementé de la main gauche, comme une nouvelle réponse épidermique à l’étau mental d’une religion instituée donnée, ou de quoi que ce soit d’autre de coercitif, non choisi, vous foutant les boules, vous sapant la santé, suffit d’écouter ces chants, ces cris, ces guitares bien foutues, ces incantations de prêtres possédés, ce black metal envouté et se laisser immerger dans la brume vert fluo qui sort de la bagnole, peut-être vous réveillerez-vous au bord de la rivière où le mec de l’autre chronique a perdu sa veste Electric Wizard… libre, enfin.

note       Publiée le jeudi 28 janvier 2016

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Note moyenne        4 votes

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Ah ben le teaser me tease bien, je viens d'écouter là, ça sent la commande quand il y aura des sousous dans la popoche.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Passé trois fois depuis hier, je le trouve plusieurs crans au-dessus de tout ce qu'ils ont fait avant. Bien hypnotique, quoique très coupant.

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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j'ai juste vu la pochette, et au vu de celle-ci, je pensais qu'ils s'étaient mis au synthé à la Carpenter etc. Vraiment.

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azfazz Envoyez un message privé àazfazz

Je ne sais pas si certains ici ont écouté leur dernier méfait, un véritable opéra black metal satanique de plus d'1h30 !... Pas encore tout à fait cerné pour ma part, ce n'est pas le genre de disque qu'on écoute tous les jours, mais il semble bien prendre la direction du chef d’œuvre...

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blub Envoyez un message privé àblub

Pas vraiment le genre de Black que j'écoute mais j'ai trouvé quelques passages vraiment excellents... la cinquième minute de « The Passion of a Sorceress » (par exemple) est juste imparable!