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Howard Shore › The Cell

cd • 20 titres • 59:24 min

  • 1The Cell
  • 2Carl Rudolph Stargher
  • 3Trauma
  • 492 Aqua Green Ford
  • 5FBI Pathologist
  • 6Whalen's Infraction
  • 7Tide Pool
  • 8Sing A Song Of Sixpence
  • 9Valentine
  • 10Chlorine And Rust
  • 11Only Girls Play With Dolls
  • 12Normal Psychotropics
  • 13The Seduction
  • 14Four And Twenty Blackbirds
  • 15Stargher King
  • 16Catherine's World
  • 17The Drowning
  • 18Scavenged Dolls
  • 19Vital Signs
  • 20You Can Find The Feeling (Radio Edit)Talvin Singh & The Master Musicians of Jajouka

informations

line up

Howard Shore (composition), Orchestre Philharmonique de Londres

chronique

Jennifer Lopez griffée Ishioka errant dans l'esprit du serial killer Vincent D'Onofrio : un genre de harem dalinien complètement pété, avec sa dose de costumes kitsch-malsains façon Dracula de Coppola en mieux et de décors renversants, les passages "proto-inception" du film étant les seuls qui vaillent, comme un gros générateur de pochettes classes. Ce qui a donné carte blanche à Shore pour nous livrer une de ses bandes originales les plus denses, ayant contribué à tirer cette série B mi-banale mi-extraordinnaire vers le haut à peu près autant que les images tarées de Tarsem Singh. Une des plus intenses également. Pensez aux thèmes classiques du père Howard de l'époque Seven, c'est à dire des charges (impétueuses) de cuivres (menaçants), des percussions vigoureuses (mettez "Stargher King" assez fort et en fermant les yeux vous vous imaginerez par moments chevaucher au milieu d'une horde de pur-sangs), en plus instable, et relevés avec une pincée d'épices exotiques, le philharmonique étant cette fois accompagné d'instruments orientaux sur quelques morceaux. Le tout finit souvent par s'emballer à l'unisson dans un capharnaüm de tous les diables, et ce dès le tout premier thème éponyme, assez monstrueux, qui charrie à lui seul une multitude de saveurs et d'images. Indigestion d'musique de film, supplice des mille et une nuits en 16:9ème full HD, ça scintille comme à La Mecque, ou ça se trame dans la pénombre envoûtante des alcôves. Quelques accalmies autorisées pour reprendre sa respiration, avec quelques thèmes qui se font plus rampants. Pas mal de saveur dans ce symphonique pour foisonnant cauchemar, full ambiance d'une dimension parallèle entre vastes étendues arabes (revoir le film, énième resucée du Silence des Agneaux prétexte à un clip surréaliste presque illimité) et catacombes dorées. De rares moments lumineux fleurissent comme par magie ("Catherine's World", thème choisi pour mener le psychopathe dans le monde mental tout mignonnet-coloré de J-Lo), mais dans l'ensemble c'est un beau dédale de thèmes triturés-enchevêtrés entre épique et spéléologie onirique, un fourre-tout des milles et une nuits qui appelle de nombreuses écoutes malgré de rares passages chiants, se terminant en douceur sur le plus classiquement hollywoodien "Vital Signs" (on mettra de côté le drum'n'bass orientalisant de Talvin Singh plaçé en final, mignon mais sans intérêt). Shore a un don pour manier les contrastes les plus extrêmes avec dextérité, et la B.O. de The Cell se situe quelque part entre Hellraiser, Passion de P.Gabriel - sans voix ni new age - et les musiques pour thriller bien sépulcrales dans lesquelles Shore excelle. Tumultueux.

note       Publiée le vendredi 15 janvier 2016

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