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The Roswell Incident › Adrift

cd • 3 titres • 70:38 min

  • 1Out of the System 29:45
  • 2Reaching the Speed of Light 22:58
  • 3In Search of the Ancient Dominion 17:55

informations

Performé et enregistré aux E-Live 2014 en Hollande et au Cosmic Nights 2015 Festival en Belgique

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: http://www.the-roswell-incident.com/

line up

Jan Buytaert (Prophet 08, Yamaha MOX8, Waldorf Microwave, Micro Korg, Korg MS20 et Softsynths de LogicPro) Koen Buytaert (Andromeda A6, Korg Wavestation, Yamaha TG77, Novation Nova, Waldorf Blofeld, P3 stepsequencer, Absynth, Reaktor, Scanner et XT)

chronique

“Adrift” pour à dérive. À la dérive comme la musique de ce dernier album des frères Koen et Jan Buytaert qui est rempli de ces parfums ambiosphériques des années d'éther de la Berlin School rétro. Sous les étoiles, parce que la musique de “Adrift” fut joué au festivals Cosmic Nights 2015 et E-Live 2014, ou dans notre salon les yeux fixés là où nos oreilles nous amènent, ce 4ième opus de The Roswell Incident suit les préceptes d'Escape avec de longues introductions très atmosphériques qui servent de rempart, sauf peut-être pour "In Search of the Ancient Dominion", à des délicats mouvements de rythmes minimalistes toujours tiraillés par d'opaques mouvements de turbulences cosmiques.
Des vents creux ornés de prismes chantants ouvrent la longue phase ambiosphérique de "Out of the System". Le dialecte des machines étend des pépiements qui pétillent dans de lents mouvements orchestraux imaginés par de faux violons qui murmurent comme ces paroles de réconfort perdus dans l'oubli. C'est un peu comme dériver dans un cosmos rempli de sonorités très floues de carillons qui scintillent sous les caresses de vents chauds. Les murmures orchestraux caressent tendrement des sourdes impulsions qui se meuvent comme des vagues sous mille pieds dans les profondeurs océaniques. Ces vagues deviennent les comparses de notre solitude alors que tranquillement "Out of the System" déploie son armure arythmique où une sournoise structure de rythme émerge d'entre les clameurs d'une foule invisible à l'orée des 10 minutes. Des nappes de synthé flûtées harmonisent leurs chants catatoniques à des pulsations séquencées, tissant une marche minimaliste qui sautille comme un unijambiste errant. La marche accélère graduellement le pas à travers moult graffitis soniques qui s'entortillent dans le néant des vents creux. Nous sommes en plein cœur du Berlin School rétro. Tant que cette approche me fait énormément pensé à du Robert Schroeder de l'époque Paradise, surtout avec ces murmures qui s'ajoutent quelque 3 minutes plus loin. Ce mouvement frappe un nœud vers la 15ième minute, restructurant ce rythme, toujours très relaxant, en une phase plus fluide où des séquences, certaines avec des tons de voix, sautillent et scintillent dans les douces oscillations d'une ligne de basse rampante. Un nuage de prisme enserre ce mouvement dont la vélocité croisse sans cesse où d'autres ions séquencés ajoutent un poids de romance tandis que "Out of the System" atteint sa 4ième phase avec des séquences qui tourbillonnent sous de très bons solos de synthé. C'est ce que j'appelle un très bon Berlin School.
"Reaching the Speed of Light" est nettement plus ambiant avec une lourde introduction chargée de vents cosmiques et d'ondes sibyllines . Il faut attendre à la 12ième minute pour entendre une structure de rythme murmurée à nos oreilles. Encore là c'est très ambiant avec de faibles pulsations. Les battements qui résonnent figent une écho où des arpèges y dansent timidement. Les larmes de synthé qui flottent conduisent cette valse improbable vers une phase plus animée, on vient de franchir la barre des 18 minutes, où le rythme trottine avec grâce sous un ciel sonique illuminé d'effets électroniques. "In Search of the Ancient Dominion" se déafit de ces introductions ambiantes pour coucher un rythme qui se débarrasse des vents, des woosh, des wiish et des larves de synthé qui forcent une étrange harmonie dès la 3ième minute. Le mouvement est fluide et croise deux lignes de rythmes; une ambiante avec des séquences qui sautillent dans leurs ombres et une autre, plus discrète, avec des ions pulsatoires qui sautillent avec une envie d'exploser. Les synthés tissent un langage psychédélique avec des ombres perçantes et difformes qui flottent avec ces vents de la discorde. Sauf que l'explosion annoncée ne se produira pas. La structure de rythme, mise à part la ligne pulsatrice, est emmitouflée dans un décor sonique ambiosphérique qui propose un duel entre rythme et ambiances tout à fait inégal. Et ça sera l'esprit de Klaus Schulze, pour ces structures alambiquées où tout se structurent dans une fascinante symbiose emblématique des années Picture Music, qui dominera "In Search of the Ancient Dominion", concluant ainsi un album qui est dans la continuité des œuvres de The Roswell Incident. Oui nous étions à la dérive! Et cet album est pour les fans purs et durs de vieux modèle de la Berlin School cosmique.

note       Publiée le samedi 9 janvier 2016

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