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Larry Young › Lawrence of Newark

5 titres - 37:26 min

  • 1/ Saudia (4:31)
  • 2/ Alive (1:51)
  • 3/ Hello Your Quietness [Islands] (10:04)
  • 4/ Sunshine Fly Away (8:35)
  • 5/ Khalid of Space part two (12:25)

informations

1973

line up

James Blood Ulmer (guitare), Cedric Lawson (piano électrique), Jumma Santos (tom-tom, conga, tambourin, charleston), Larry Young (orgue, bongos, voix), Abdul Shahid (batterie), Howard T. King (batterie), James Flores (batterie), Stacey Edwards (congas), Don Pate (basse), Umar Abdul Muizz (congas), Armen Halburian (congas, cloches, percussions), Diedre Johnson (violoncelle), Juni Booth (basse), Art Gore (batterie, piano électrique), Abdul Hakim (bongos), Poppy La Boy (percussions), L'invité surprise (saxophones, voix), Dennis Mourouse (saxophones), Charles McGee (trompette électrique)

chronique

  • kozmigroov'

Larry Young est un des rares artistes jazz à s'être focalisé sur un instrument finalement peu courant dans le milieu ; l'orgue. A part Jimmy Smith, à qui il doit évidemment beaucoup, on ne peut pas pointer du doigt un grand nombre d'autres claviéristes qui ont fait du Hammond B-3 leur cheval de bataille. Artiste Prestige, puis Blue Note, Young s'est tout de suite fait remarquer par son approche modale qui le rapproche d'un John Coltrane et qui, en définitive, s'écarte de toute miévrerie à la Charlie Oleg. Rien d'étonnant à ce que Miles Davis le recrute pour enregistrer avec lui "Bitches Brew". Rien d'étonnant si, aux côtés de Tony Williams et John McLaughlin, il fonde le premier véritable super groupe de jazz rock, le "Lifetime". Son approche expériementale de l'instrument, son sens du rythme, ses phrasés mélodiques, en font véritablement un cas à part. Après quatre ans de silence, il s'entoure, pour cette session inédite de 1973, de près de vingt musiciens pour créer cette densité et cette ivresse qui caractérise les disques jazz de cette période, qui sautaient à pieds joints dans l'inconnu pour nous ramener des rêves kaleidoscopiques, des délires bien barrés que l'on savoure avec toujours autant de délectation bien des années plus tard. A mi-chemin entre les travaux de Sun Ra et les autres artificiers de la fusion que sont Weather Report ou le Headhunters de Herbie Hancock, "Lawrence of Newark" est un disque presque matériel, palpable, où les sons jaillissent comme des éclairs de lumière. Saxophones (dont un "invité mystérieux" qui ne peut-être que Sonny Fortune ou Pharoah Sanders), percussions et violoncelles n'ont pas peur de communier d'une même voix à la mise en place d'une musique terriblement organique. Et l'intensité ne va que croissante en se terminant sur l'apothéose orgiaque et festive qu'est "Khalid of Space part two". Une bien belle plaque.

note       Publiée le samedi 6 juillet 2002

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    commentaires

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    aur Envoyez un message privé àaur
    Sinon, cet album est magnifique et complètement plânant. C assurément Larry Young qui a donné à l'orgue Hammond ses lettres de noblesse. En écoutant "Kalid of Space", on est même parcouru d'un frisson hendrixien ! Larry Young : le Coltrane de l'orgue Hammond !!!
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    aur Envoyez un message privé àaur
    On ne peut pas se tromper, vu le son de l'invité surprise, çà ne peut qu'être Sanders en effet ! Sinon, pour ceux qui aiment les friandises jazz-funk à la HeadHunters, "Fuel", du Larry Young's Fuel, m'a beaucoup amusé : Ceux qui ont aimé "Nasty Gall" de Betty Davis devraient aussi apprécier la voix indécente de Laura tequila legs Logan sur "Turn of the Lights".
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    Ayler Envoyez un message privé àAyler
    C'est bien de Pharoah Sanders dont il s'agit. Je ne connais que ce titre d'ailleurs.