Gescom › That

Sur ce volet, Gescom pousse vraiment sa praxis à bout. J'en veux pour preuve 'Whatever' qui prend le pari de faire zouker sur UNE SEULE mesure, soumise à divers traitements sonores tout du long de ses six minutes et demi. En matière de dancefloor décharné, je n'avais pas été autant servi depuis le classique 'Pitch-hiker' de Pilldriver (5 minutes de techno hardcore sur un seul beat soumis à quelques traitements et réverbs, et on en redemande). On sent vraiment le bidouillage ici, avec même l'arrivée de quelques larsens rapidement balayés par les échos sans cesse en mouvement. Deux autres titres ne sont pas en reste au niveau industrie du groove, cling-klongs robotiques et boucles abrutissantes ; d'abord 'Self Impersonation' qui couple les pas de danse mécanique avec une mélodie totalement vaporeuse (Brian Eno + Second Bad Vilbel, en d'autres termes), puis ce 'A57' plus electro qu'une usine à métaux mais pas moins (f)rigide dans son groove et sa syntaxe. Il n'y a guère que 'Chunge' pour prétendre à autre chose, même si ses textures viennent des même bas-fonds analogiques que le reste. Sur des basses explosives, des automates s'affairent à des soli de cuillère en bois, le tout probablement enregistré au fond d'une cave. Aussi lowrider que possible - un peu comme tout ce maxi, en somme.