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Seven Sisters of Sleep › Opium Morals

vinyl 33t • 10 titres • 33:09 min

  • 1Ghost Plains03:47
  • 2Moths04:11
  • 3The Flock03:10
  • 4Grindstone02:45
  • 5Sunday Mass Grave02:53
  • 6Orphans02:30
  • 7Reaper Christ02:50
  • 8White Braid04:14
  • 9Recitation Fire03:15
  • 10Part 203:34

informations

Enregistré et mixé par Paul Miner au Buzzbombs Studio, Orange, Californie.

Sorti en version CD, vinyle, et fichiers téléchargeables.

line up

Tim McAlary (voix), Eddie Bermudez (guitare), Brock Elmore (guitare), Chip Blake (basse), Brian Thomas (batterie).

chronique

J’étais en train de lire un article sur la kabbale et tout un tas de choses incroyables mais aussi incompréhensibles faites de diagrammes avec boules et traits reliant ces boules avec des lettres dedans quand, magie de l’ennui intersidéral plongeant dans la stupéfaction propre à la privation volontaire de sommeil je me dis : « tiens, je vais m’écouter un SSS ». SSS, ou SSoS, ou Seven Sisters of Sleep, est un groupe qui ne me déçoit jamais - enfin, il m’a un peu déçu dans le sens où je fus amené à gratter dans cette scène hardcore / sludge / doom avec des cercles reliés par des traits, avec des paroles cryptiques, des formules dans des langues inconnues, des Charles Manson qui volent au-dessus d’un pont de Londres en flammes la nuit de Walpurgis, et je n’ai pas souvent souvent retrouvé cette magie qu’on retrouve chez sssssssos. Le joli nom de ce groupe américain est une référence à un guide du XIXe siècle sur sept substances psycho-actives (tabac, opium, cannabis, noix de betel, coca, datura, amanite tue-mouches), écrit par un certain Mordecai Cooke, en écho à la littérature stupéfiée qu’on retrouvera quelques décennies plus tard chez les écrivains traitant d'élargissements de la conscience, de Carlos Castaneda à Ken Kesey, de William Burroughs à Aldous Huxley… ce groupe de Los Angeles bien nommé a donc sorti splits, petits objets et deux albums dont ce dernier qui se mange au goûter avec un bon bol de Tonimalt, car ce disque est un peu comme une tartine pleine de beurre d’Isigny, accompagné de miel « tilleul » du plus bel effet. La mixture fond dans la bouche, ça croustille aussi, c’est ponctué de gros riffs qui se veulent tous plus tragiques les uns que les autres, inquiétants et en même très prenants, inspirants, portés par la part rythmique des ténèbres, sachant ralentir pour reprendre du blast de la bête, pour rechopper la tête de l’auditeur et la faire se dodeliner mollement puis de plus en plus profondément, comme lors d’un concert de Neurosis quand tout le monde dit oui, oui, encore. Alors si vous aimez le sludge (la voix bien gutturale est grasse et beuglée comme si on chatouillait la glande pinéale du chanteur, le quota de larsens et de sentiment glorieux de décrépitudes est respecté), si vous aimez cette ambiance d’apocalypse punk initiée par Amebix entre autres, si vous êtes quelqu’un qui a besoin de colorier ce monde d’un peu de mystère et de catastrophe, de magie noire et de fumeroles violettes MAIS avec pleins de tatouages sur le corps, cet album est pour vous, tout d’abord parce que c’est un album : on laisse le charme agir pendant au moins une demi-heure, étant donné que le groupe a quand même plus donné dans le format court, restant fidèle à cette production à petits coûts qu’on cajole dans les caves depuis la fin des années 1970. Sinon, si vous n’aimez pas, je vous conseille de faire un effort, car comme disait ce mauvais garçon dans le spot anti-drogue diffusé sur les téléviseurs à la fin des années 80 : « tu verras, c’est super ».

note       Publiée le jeudi 12 novembre 2015

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor
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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Le sans titre rouge est leur tout meilleur, ouais.

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Le piege c'est d'oublier l'EP de 2012 avec son CD bonus qui en fait un album supplementaire. Ptet la sortie la plus choupinette du SSoS, les autres se tirant la bourre juste derriere.

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Hahaha, cette chute ! Album très festif.

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