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Pentagram › Curious Volume

cd • 11 titres • 42:12 min

  • 1Lay Down and Die02:54
  • 2The Tempter Push04:09
  • 3Dead Bury Dead04:38
  • 4Earth Flight02:56
  • 5Walk Alone03:21
  • 6Curious Volume04:20
  • 7Misunderstood03:21
  • 8Close the Casket04:13
  • 9Sufferin'03:21
  • 10Devil's Playground04:37
  • 11Because I Made It04:22

informations

Enregistré, mixé et produit par Mattias Nilsson. Co-produit par Greg Turley. Enregistré au Lakeside Studio, Knoxville. Masterisé par Alan Douches au West Westside.

Sorti également en format vinyle et cassette.

line up

Bobby Liebling (voix), Victor Griffin (guitare), Greg Turley (basse), Pete Campbell (batterie).

chronique

Pentagram, l’histoire d’un homme qui sut s’entourer de très bons musiciens captant l’essence de la noirceur du rock, de ce qui allait devenir heavy metal ou doom metal, qui sut épuiser tous ces gens et se retrouver tout seul avec ses manies. Le documentaire sur Bobby Liebling « Last Days Here » résume bien ce propos, objet presque indissociable de ce dernier album. Celui-ci raconte la réanimation du bonhomme par un paquet de bonnes volontés luttant contre toute logique et le tourbillon d’autodestruction de cet homme chancelant, une compagnie d’une empathie incroyable, hissant notre Bobby sur les planches, le poussant à la composition, tentant de reformer vainement le Pentagram originel (celui qui faillit se faire auditionner par Kiss, allez lire cette anecdote révélatrice), le soutenant dans les vicissitudes de la vie normale (avoir une vie de couple, faire un gosse, être sobre). Le voici maintenant born again chrétien, entouré notamment par Victor Griffin le riffeur du Seigneur, comme si Motörhead avait remplacé Lemmy par un Kirk Windstein devenu sobre et déléguant sa volonté à une Force Supérieure, mais un Kirk tout maigre, habillé comme un mannequin de 1976 qu’on aurait oublié dans un placard, et jouant donc maintenant un heavy metal très peu doomé, très "christian metal" malgré quelques riffs sabbathiens par ci par là, qui disparaissent derrière d’autres riffs à la Scott Wino, puis un clin d’oeil fortement appuyé à Deep Purple, puis clin d’oeil à soi-même avec l’auto reprise de « Earth Flight » et des chansons célébrant l’autoflagellation et le retour sur soi, le « mal » rongeant le chanteur dont la voix est surtrafiquée, le « combat » pour la lumière étant célébré comme jamais dans sa carrière, ne laissant comme résidu de la noirceur du propos traditionnellement ténébreux de Pentagram qu’un album assez heavy à l’ancienne avec un énorme son, mais laissant aussi derrière les pneus tout ce qui faisait la beauté de ce groupe, notamment sur « Sub-Basement » : l'expression de la décomposition depuis l'oeil du cyclone, la ténèbre de la déchéance incarnée seulement sur cet album par ce corbeau et ce titre sorti d'un poème d'E.A. Poe, ainsi que la rage consécutive à la rupture sentimentale ("Misunderstood"). La noirceur doomy de cette presque star ravagée par le plaisir des sens, réhabilitée par le retour en force dans les années 2000 du vieux son seventies et le travail d’archivage de Relapse Records est aujourd'hui derrière, Bobby fuyant avec peine l'armée de démons à ses trousses, sans trop d'optimisme sur l'enfer futur qui l'attend - selon la doctrine qui l'embrasse dorénavant. Ici, la voix n’est plus chevrotante, les dents ont repoussé, l’ambiance n’est pas lugubre, c’est plutôt l’Amérique bien profonde avec des grosses bagnoles et des crucifix pendus au rétro intérieur qui est exprimée ici, celle du Sud où a été enregistré ce disque, pas vraiment celle qu'on imagine roder dans les rues de New-York d'où vient ce vieux corbeau. Alors oui, ça se laisse écouter, comme un album de Spiritual Beggars, comme un vieux Deep Purple, comme un vieux Blue Cheer mais ça ne va pas vous enterrer sous le sol. Moyen bien plus pour résumer : moins de noir, plus de jaune, mais je ne parle malheureusement pas des boules gutsiennes.

note       Publiée le samedi 10 octobre 2015

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Note moyenne        3 votes

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CeluiDuDehors Envoyez un message privé àCeluiDuDehors

Aussitôt écouté, aussitôt oublié...du "biker doom" qui n'est pas sans rappeler The Obsessed par moment, mais sans le génie. Passable, sans plus.

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Pas abominaffreux. Juste mauvais.

Note donnée au disque :       
Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

et quand ils commencent a avoir toute la reconnaissance qu'ils meritent (depuis 10 ans), ils se mettent a pondre de la bouse. Sur scene c'etait encore bien bon recemment en revanche (souvenir d'un Glazart bien electrique).

Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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Pentagram, la lose incarnée. Cantonnés à la 130ème zone alors qu'ils ont tous les atouts pour être en 1ère. Les compos sont bonnes, les musiciens reconnus, le blase est culte. Ils n'ont même pas l'excuse de survivre au travers de labels obscurs ! Et pourtant y'a rien à faire, tout le monde s'en cogne... J'ai pas écouté celui-là mais la chronique aurait tout aussi bien convenu au précédent : y'a vraiment des raisons d'utiliser internet explorer 10 quand t'as déjà firefox ?

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan  Shelleyan est en ligne !
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J'ai eu un léger rush d'adrénaline en voyant qu'un nouveau Pentagram était sort mais la chronique m'a vite remis à ma place. Je ne suis guère surpris, pour moi, seuls les trois premiers sont bons...Mais alors vraiment bons...