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Sete Star Sept › Gero Me

lp/cd • 50 titres • 14:32 min

  • 1Gero Me1:08
  • 2Social Insect0:10
  • 3All TimeLow0:06
  • 4Schizop Hrenia0:05
  • 5Prayer Prayer0:16
  • 6Absolute Zero0:11
  • 7Supporters Of Euthanasia0:25
  • 8Waiting Room0:10
  • 9Endless Path0:43
  • 10Gas Chamber Executions0:20
  • 11Lethal Injection0:02
  • 12Enshrining0:02
  • 13Forty Minks0:03
  • 14Water Parks0:35
  • 15Lush0:04
  • 16Me Lush Soft0:04
  • 17Lush End0:03
  • 18Active Immunity0:02
  • 19U.F.O.0:03
  • 20Suck A Dummy0:02
  • 21Counter Productive0:02
  • 22Scoliosis0:06
  • 23Bein A Haze0:16
  • 24Shi Talks Silence0:03
  • 25Dust Bowl0:02
  • 26Windswept0:02
  • 27Vamoose0:01
  • 28Zip Zag0:06
  • 29Mollusc0:42
  • 30Playing Craps0:49
  • 31System Of Govemment0:37
  • 32Fill One’s Stomach0:17
  • 33Sensory Aphasia0:13
  • 34Vocal Apparatus0:14
  • 35Motion Sickness1:30
  • 36Counterattack0:03
  • 37Press Restraints1:00
  • 38Fairy Forest0:03
  • 39Fuck10:13
  • 40Fuck20:10
  • 41Fuck30:12
  • 42Fuck40:19
  • 43Fuck50:14
  • 44Fuck60:06
  • 45Fuck70:29
  • 46Fuck80:57
  • 47He Needs A Lesson0:01
  • 48Lesson Charge0:01
  • 49Lseeo70:01
  • 50Multiple Personality1:21

informations

Enregistré au studio Noise Room (Tokyo).

Illustration : Shintaro Kago. L’édition LP Rage For All (américaine, sortie en 2011) est un vinyle 10". L’édition CD Blast Work Records (japonaise, sortie également en 2011) est présenté dans une pochette de vinyle 7" (45 tours).

line up

Kiyasu Ryosuke (batterie), Kae Takahashi (voix, basse)

chronique

  • couleurs primaires et scies sauteuses

Discographie foutoire… Commencez par n’importe lequel. Des splits à la pelle. Des cassettes toutes les semaines – je ne suis pas sûr d’exagérer, vue la fréquence des "notifications" qu’ils nous balancent sur les réseaux sociaux. Des CDr, des disques en vinyle de toutes tailles et couleurs… Sete Star Sept font comme ils veulent. Globalement grind, on pourrait dire. Ça ne veut rien dire ? Je suis d'accord... foulons nous un peu plus. Noisecore, il paraît ! Bon, là c’est moi qui vais râler : encore une étiquette fatras qui servirait surtout à faire croire qu’on l’a sous clé, tout compris, d’un tenant, le fatras.

Disons que Sete Star Sept font du bruit avec une basse, tenue par une fille en veste sans manches en jean délavée – le modèle qu’on aurait juré "à patches", mais photos et vidéos montrent que non, pas tellement, hormis le logo du groupe dans le dos – qui grogne et hurle et se racle l’œsophage et autres bruits porcins ou démoniaques ou simplement de tuyauterie organique ; et puis un type un peu gras et torse-nu à la batterie, qui en met partout, avec une tronche qui fait un peu penser à Fenriz de Darkthone. En plus japonais, d’accord… Un duo, donc, mais à leurs débuts ils ont été plus nombreux que ça. Avec une guitare parfois. Difficile à tracer, en fait, d’être sûr des "combien de temps", des "qui est où", avec eux… Tant mieux. Et ne nous réjouissons pas moins que ce soit à ce point le bordel dans leur musique même !

On pourrait reprendre les images habituelles, salaces, gores, scato – pas besoin, en fait, ici : ils les ont mises sur la pochette. Merde et tripes, et vision fantastique. Kaléidoscope merveilleux et cracra, régression totale mais ouvragée finement. Le vinyle est rouge-translucide, là-dessous – version bonbon dur. Bref… De toute façon pour ceux qui mépriseraient totalement ce genre de fétichisme ou de goût de l’objet, simplement, la plupart des sorties de ces gens se trouve en écoute gratuite et légale, à divers recoins virtuels certes parfois un peu obscurs mais pas difficiles à trouver.

Bon… Et puis quand-même, filons un peu la métaphore : on pourrait dire que Sete Star Sept semblent enregistrer des disques – vue la fréquence des sorties, donc ; l’aspect "comme ça vient", brut, de certains des objets ; l’irrégularité des formats, aussi, pas seulement matériels mais quant aux longueurs des morceaux, le nombre de plages à chaque fois… j’y reviendrai plus loin, j'en parle, parlais, parlerai ailleurs – comme d’autres chient, pissent-copies, exhalent des poèmes, suent, s’enquillent des pintes, s’enfilent de la junk-food ou baisent frénétiquement pour ne pas s’ennuyer ou simplement parce que c’est bon… On retiendra, selon son inclination, les plus sobres, les plus collantes des fonctions vitales évoquées. On en inventera d’autres, si on ne trouve pas celles là satisfaisantes.

Bon, et puis avouons-le : pour ce disque là en particulier la malséance un peu ordinaire de la comparaison serait sans doute assez adéquate. Pour cette pochette, donc, certes. Pour cette première piste aussi, ou la bassiste-vocaliste semble essayer de se faire vomir ou de retenir au contraire une giclée. Pour cette série de morceaux titrés "Fuck [plus un chiffre]", aux durées qui filent de six à cinquante sept secondes. Ce qui me permet de vous signaler en passant qu’en effet, celui-ci est assez grindcore dans la forme et l’esprit. Versant cervelle en veille et gargouillis de bide, donc, batterie fracassée le plus vite possible et larsens entre les riffs hachés. Plages brèves – alors que sur d’autres disques c’en est parfois une seule, d’un quart d’heure, vingt minutes, davantage. Une idée, un morceau. Encore, disais-je, faut-il alors se rappeler que "l’idée", ici, ne diffère pas forcément du spasme musculaire, stomacal, ou si ça reste cérébral, de l’équivalent synaptique du craquement/décharge d’électricité statique, quand on touche un bidule en métal – si possible le genre qu’on touche machinalement : poignée de porte, plaque autours du bouton d’appel de l’ascenseur. Grind, oui. Et noise, c’est sûr, parce que tout ça fait beaucoup de bruit. Avec cette fois un son brut mais pas inaudible, barbelé, rêche, mais pas lourd et gras comme ailleurs. On en prend pour un quart d’heure. On en sort vidé ou saturé, selon dispositions préalables, humeur, interstice ou plage d’avance dédiée, dans l’emploi du temps, où on aura posé l’aiguille sur la chose, où on l’aura introduite dans le lecteur CD, cliqué sur l’icône-flèche-de-lecture.

Démence ordinaire ? Je trouve, un peu, pour Gero Me… Je l’aime bien, cependant. C’est une bonne tranche de leur régime habituel, sans saillance particulière – mais simplement, tout à fait ce qu’il faut quand on est pris d’une soudaine fringale, envie d’un bidule informe et concis, quand on se pique d’un en-cas plein de bulles qui crèvent à la surface et libèrent des fragrances – en l’espèce des éclats de boucan – propres à repousser ou alarmer tout le voisinage. J’en finis, sur celui-là. Le deuxième tour de face A terminé, je me dis que j’en mettrais bien un autre sur la platine, juste derrière. Continuez par où vous voudrez. Ou bien restez-en là si c’est trop dense, déjà, ou que ça vous a rebuté, rien fait, un peu écœuré. De ses diverses gueules ensanglantées, je vois déjà lequel me fait signe. Je tâcherai de vous dire bientôt ce que je lui trouve de plus qu’au ci-présent ou d’autres de leurs frères ainés ou cadets.

note       Publiée le dimanche 27 septembre 2015

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Un disque vomi-de-batraciens, donc, nous dirons. (Ça lui va d'ailleurs pas plus mal qu'une autre, comme définition).

    Message édité le 04-02-2022 à 14:33 par dioneo

    Note donnée au disque :       
    R_ONE Envoyez un message privé àR_ONE

    Oui mais non Cinabre, dans ce cas la ゲロ (prononcez guero) c'est vomi/degueulit.

    Message édité le 04-02-2022 à 10:36 par R_One

    Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
    avatar

    (Petite parenthèse à propos du titre… Gero sauf erreur, c’est le bruit que font les grenouilles chez nos cousins nippons… crôa moi, dio)

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    En fait oui, ce qui serait cool ce serait de chroniquer les disques en question et de lier les deux groupes en même temps, non, du coup ? Après perso je ne connais pas ces disques (je connais pas bien du tout Fushitsusha tout court en fait, ce qui est con)... du coup REVIENS LES FAIRE ??

    (Ou Duke of Prunes, sinon, envisagé, ça ?)

    Message édité le 04-02-2022 à 14:35 par dioneo

    Note donnée au disque :       
    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Question bête : vu que la moitié du groupe joue dans Fushitsusha depuis 10 ans, ça mérite un projet lié, ou c'est tiré par les cheveux ? Car je ne suis même pas sûr qu'il y ait une trace audio (edit : si, il y'en a même plusieurs, mais non chroniquées)

    Message édité le 02-02-2022 à 15:46 par saimone

    Note donnée au disque :