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David Wright › Live at the London Planetarium

cd • 12 titres • 77:19 min

  • 1Landing 3:22
  • 2Enchantress 5:07
  • 3Rysheara 7:35
  • 4Images 4:51
  • 5London 4:53
  • 6Love Theme 2:59
  • 7Running Cloud 12:15
  • 8Bridge to the Sun 1:32
  • 9Buffalo Run 10:41
  • 10Berlin 9:40
  • 11Nomad 4:44
  • 12Legend of the Tundra 9:40

informations

Enregistré au Planétarium de Londres les 13 et 14 Octobre 1995. Initialement réalisé en 1996 avec le numéro AD17CD

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: https://www.admusicshop.com/david-wright-live-at-the-london-planetarium-remastered-now-available/

line up

David Wright (Claviers, synthés, programmation des rythmes, orchestrations, piano et effets électroniques)

Musiciens additionnels : Nik Smith (Guitares)

chronique

Bonne nouvelle pour les amateurs qui ont découvert la musique de David Wright sur le tard, j'en suis un, iTunes vient de commander 2 rééditions remasterisées de son catalogue. Après Ocean Watch, le musicien/synthésiste Anglais, fondateur du label AD Music, revoit le son de son album qui retrace les grandes lignes de ses concerts donnés au London Planetarium les 13 et 14 Octobre 1995. Avec “Live at the London Planetarium” nous partons à la découverte d'une autre facette de David Wright qui est résolument plus imbibé ici des influences des peuples aborigènes. À l'exception de quelques titres, “Live at the London Planetarium” présente du matériel original composé pour les besoins de ces deux soirées. Toujours stigmatisé par les couleurs soniques et les arrangements de Vangelis, le sympathique musicien Anglais nous convie à un concert où la MÉ se dore de ses plus beaux atouts en la présence de Nik Smith à la guitare sur des les rythmes pulsatoires qui progressent continuellement dans une puissance inouïe. Des rythmes parfois violents et/ou parfois ambiants, certains seront même stationnaires, qui tapagent dans des lourdes ambiances, ambiosphériques comme cinématographiques, où se cachent de discrètes mélodies mangeuses de tympans et se stylisent de somptueuses arrangements qui repoussent et redéfinissent les limites de la England School dont il est un fier ambassadeur.
Nous sommes au London Planetarium! Donc quoi de mieux qu'une introduction ambiosphérique très cosmique? C'est ce que propose "Landing". Mais dès que les voiles interstellaires sont levées et que des vents sombres balaient les nouveaux horizons soniques, des tam-tams lourds et noirs fustigent les ambiances. Ambiant, le mouvement n'en demeure pas moins Babylonesque avec de lourdes frappes et des roulements de tambour ainsi que des voix éteintes qui murmurent dans un pattern qui devient de plus en plus dramatique. Le ton est donné! "Enchantress" ramène les gargouillements aborigènes de "Landing" dans une ambiance encore plus apocalyptique où une foule de bruits électroniques bataillent avec les morsures de la six-cordes de Nik Smith. Le duel futuriste et bucolique, on dirait Blade Runner dans un champ de blé Irlandais, donne un pattern surréaliste assez bien réussi. Les nappes de voix angéliques sont délicieusement enveloppantes et les nappes de synthé qui font ce lien entre le sombre et la clarté éveillent des souvenirs du Dream des années Le Parc. Tiré de l'album Dissimilar Views, que je n'ai pas encore entendu, "Rysheara" explique pourquoi je suis un fan inconditionnel de David Wright. Les notes tombent comme des accords de guitare flamenco que des castagnettes picorent agilement. La chorale angélique nourrit les pulsations que se transforment en bonnes frappes de batterie électronique. Le rythme est souple et ondulant comme un cowboy qui galope, ou plutôt valse, sur des plaines éthérées. La guitare de Nik Smith ajoute une profondeur très poétique avec un maillage de riffs et de solos qui épousent la courbe des vents synthétisés qu'un doux piano agrémente de notes pensives. Entre du rock électronique et une ballade filmique, "Rysheara" est un grand titre qui nourrit ma curiosité envers Dissimilar Views. "Images" suit avec une superbe mélodie juchée sur un beau clavier qui disperse ses accords comme une série de gouttes tombant d'un ciel circulaire. L'approche fait très sibyllin avec une structure onirique et un décor assez intrigant. "London" nous ramène à cette structure de rythme lourde, passive et circulaire qui a fait les délices d'Ocean Watch. Le jeu des percussions est très accentué avec des cognements lourds qui proposent un motif rythmique près des essences de transe cérébral Amérindienne. La guitare injecte des riffs et des bouts de solos qui éparpillés dans les harmonies d'un synthé qui libère de discrètes voix anesthésiantes et des souffles qui sonnent comme une trompette étouffée par un cornet.
"Love Theme" propose un doux moment ambiant et relaxant avec un saxophone qui pleure dans une nuit bariolée d'effets soniques cosmiques. Ça fait très Vangelis. Et on glisse doucement vers le tribal ambiant, un brin psychédélique, de "Running Cloud". Ce long titre parcourt une fascinante évolution ambiosphérique avec un motif de percussions assez efficaces. Le synthé et la guitare ornent un panorama de schizophrénie sonique alors que le rythme halète avec des spasmes et des pulsations cardiaques alimentés par un solide pattern de pulsations et de percussions aux tonalités éclectiques. David Wright tisse des arrangements qui dessinent un étonnant paradoxe sonique sur "Running Cloud" qui est aussi obsédant, sinon plus, que Desert Storm. La tempête échoue dans les brèves douceurs de "Bridge to the Sun" pour reprendre avec plus de vigueur dans le très agité et très mouvementé "Buffalo Run". Le mouvement est frénétique avec de bonnes percussions et leurs ombres qui sur dimensionnent un rythme tribal imaginaire que David Wright peint avec une incroyable touche de surréalisme. Le synthé vogue sur cette mer agitée par les spasmes de percussions, sifflotant un air très New Age qui apaise les riffs de claviers emportés par le déchaînement toujours grandissant des percussions. Seule la guitare de Nik Smith réussit à apaiser la tempête. Mais ce n'est qu'un pour un court instant, alimentant plutôt la fureur des 11 minutes de "Buffalo Run". Très intense. On glisse dans une aire de repos cérébrale, toujours aussi drapé d'éléments fantasmagoriques et de pulsations dérangeantes d'où naît une mélodie, aussi inattendue que splendide, qui fait tinter ses séquences dans une troublante mélodie à la Halloween. Encore ici, la guitare de Nik Smith est un superbe complément aux arrangements toujours très dans le ton de David Wright. "Nomad" est encore plus féroce ici que sur Ocean Watch, augmentant l'intensité sans cesse croissante de “Live at the London Planetarium” avec un Nik Smith qui rumine sa six-cordes comme un Richard Pinhas très concentré. Nos oreilles bourdonnent devant tant d'assaut des pulsations qui modifient constamment textures et échos. Et les battements déversent vers un autre titre puissant; "Legend of the Tundra" qui provient aussi de Dissimilar Views et qui conclut cet album avec une étonnante férocité mais avec une approche harmonieuse tissée dans les uniques arrangements de David Wright. C'est un autre titre intense qui conclût avec force ce superbe voyage dans le temps qui n'avait tout simplement pas besoin de iTunes pour justifier sa remasterisation. Chapeau David! Et si vous vous demandez pourquoi je suis si en amour avec sa musique, la réponse se trouve ici. Dans “Live at the London Planetarium”!

note       Publiée le mercredi 23 septembre 2015

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