Angst › In Hoc Signo Vinces

Angst, ça veut dire angoisse non ? C'est aussi un groupe suédois qui a sorti quelques morceaux de black metal rentre dedans, et un seul album longue durée lors de sa courte existence, album commençant ici par le sample d'une nana qui se fait tanner, ça promet ! La suite : des notes pouets de synthé, une voix qui incante au loin un truc sur le Malin j'imagine, et ensuite on déroule la cocotte ! Bourrinade blastée genre Marduk pour nommer le plus connu avec petit breaks martiaux, voix grêlée assez puissante même si le studio en rajoute, concentré de haine, jus de poutrage, obsession guerrière, meurtrière, génocidaire, tas de squelettes montés par des tanks faits d'ossements chopés dans une chapelle portugaise, dégoulinade de sang sur des trônes de tripes, malédiction, œil de cyclone qui se forme autour de l'obélisque, ravissement du trémolo picking et des demi-tons, balafre sur la morale, énergie sublimée par la linéarité du propos, paquet de pall mall dans la poche, Lucifer à mes côtés là que je balance la purée avec mes grosses noix de coco metal, à base de riffs pas très originaux enchainés très habilement, un peu comme le moteur d'une moto, ou d'autres types de machines si on est mauvaise langue. Un album puissant et réjouissant pour le malfaisant agressif qui est en vous, s'il est fan de rouleau compresseur a priori déjà entendu ailleurs, pas trop regardant sur l'originalité, sachant se satisfaire de son quota de gambade guitaristique qui donne envie de lever les bras bien haut pour guider son armée de zombis démons assoiffés de sang vers les buildings tout de verre et d'acier.