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Compilations - Bandes originales de films › The Matrix

cd • 13 titres • 56:27 min

  • 1Marilyn Manson - Rock Is Dead03:10
  • 2Propellerheads - Spybreak! (Short One)04:01
  • 3Ministry - Bad Blood04:59
  • 4Rob D - Clubbed to Death (Kurayamino Mix)07:26
  • 5Meat Beat Manifesto - Prime Audio Soup06:17
  • 6Lunatic Calm - Leave You Far Behind03:12
  • 7Prodigy - Mindfields05:41
  • 8Rob Zombie - Dragula (Hot Rod Herman Remix)04:37
  • 9Deftones - My Own Summer (Shove It)03:35
  • 10Hive - Ultrasonic Sound04:54
  • 11Monster Magnet - Look to Your Orb for the Warning04:43
  • 12Rammstein - Du Hast03:54
  • 13Rage Against the Machine - Wake Up06:03

informations

chronique

  • + big beat + drum n' bass + indus

Forever 1999, forever peur de l'an 2000. Et oui, plus on s'approche d'un chiffre rond dont la séquence débuterait arbitrairement sous le règne de Tibère et plus on flippe, on chante la décadence, la peur d'un avenir flou, la terreur d'une technologie folle, souvenez-vous ! Le fameux "bogue" de l'an 2000, les hackers "terroristes" qu'on retrouve encore aujourd'hui comme mème dans la production culturelle américaine, la surveillance omniprésente, la sensation que la vie se fait parasiter par le pouvoir secondé par des machines. Alors que je m'échinais sur le premier Fallout sur mon IBM tout pourrave sortait donc au cinéma une Keanureeveuserie bien ancrée dans ces obsessions, un film SF baston psychédélique qui allait faire date dans la culture populaire avec la pilule rouge ou bleu, les ralentis avé les baballes ou les bastons karaté kid latex brillant, popularisant une dystopie divertissante comme tout, teintée de bouddhisme himalayen filtré par le gloubiboulga hollywoodien à l'image de ces films "Dalaï-Lama" sortis dans les année 90 (Sept ans au Tibet, Little Buddha, Kundun...). Ce film a également fait date en soulignant le lien entre musique metal/indus/electro et la peinture d'espace-temps plein d'ordis devenus dingos. J'ai déjà écrit sur la mainmise de ce drôle de genre métissé indus / électro sur la sphère métallique, je voulais donc enfoncer un peu plus le clou avec cette BO dont certains morceaux resteront pour le meilleur et pour le pire collés aux basques d'images emblématiques, cf. Kashmir à la sauce Puff Daddy dans le film Godzilla (mon Dieu, ils sont devenus fous), cf. ici ces morceaux de Propellerheads ou de Rob Dougan. Pour le cinéphile, les fondements de la SF cuir et nerds seront donc globalement liés au metal industriel, au big beat et au metal néo/alternatif, suffit de lire le listing ici posté dans "line-up"... On s'étonne presque d'écouter cela avec grand plaisir, tellement tous ces morceaux sont devenus d'étranges standards musicaux, un peu comme certains jingles publicitaires, mais y a pas à caguer, cette BO est de bonne qualité : les morceaux metal sont vraiment cool, un peu les derniers grands shoots de certaines stars du genre (Manson, Ministry, Rammstein, Rob Zombie assez big beat aussi), même si les morceaux big beat / truc électroniques dansants et puissants par leur répétitivité un peu crasse peuvent casser les roustons (Propellerheads et Rob D. donc, mais aussi Meat Beat Manifesto, Lunatic Calm, Prodigy...), jusqu'au metalcorerapnéotruc avec un (le?) tube de Deftones et l'illustration de la fameuse séquence de fin où Hollywood nous demande de nous éveiller (héhé) au son du "Wake Up" de Rage Against the Machine. La compilation arrive donc à lier les bouts entre des scènes qui furent poreuses à un moment, avec quelques moutons noirs quand même : les fabulous Monster Magnet qui arrivent dans ce morceau eux à lier le groove du Zep' avec la mollesse d'une fin de sieste opiacée et ce morceau drum and bass un peu perdu ici (Hive). Les concepteurs de cet objet sorti sur le label de Madonna ont réussi à trouver un drôle de dénominateur commun qui allait étrangement donner une sorte d'identité à ce film, ce qui remplit donc bien le cahier des charges quand on parle de BO, à l'inverse d'autres objets qui furent le résultat de raclages de tiroir sans pour autant atteindre l'impact visualo-sonore de ce machin, sorte de jeu vidéo sur grand écran, un peu abrutissant, divertissant, sorte de petit lapin blanc invitant bien sûr à gratter derrière les têtes de gondoles pour en arriver, sur guts ou ailleurs, quelques hyperliens plus tard, à écouter du drone et de la harsh noise, ou visionner des films de Tarkovski. C'est ça d'ouvrir les portes de la perception, on peut en arriver à découvrir de terribles vérités ! Allez, tout ça pour dire que cette BO vaut quand même le coup vu le nombre de tubes et le liant tissé ici à part si vous vomissez tout le foin qui a été fait autour de ce film bien sûr.

note       Publiée le mercredi 9 septembre 2015

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Oui, mais tu n'as pas découvert ce tube d'Eiffel 65 dans tes premières boums anxiogènes, et sur icelui tâté de la schtroumpfette en furie. 99 en force pépé.

    Note donnée au disque :       
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Euh, moi je préfère avoir vu Blade Runner à 14 ans !

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Je commence à mieux comprendre les remarques sur la musique préhistorique...

    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    Sans doute. Mais j'préfère avoir vu Indiana Jones et la Dernière Croisade à 13 ans...

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Comme je disais tantôt à Dio : fallait avoir 13 ans en 1999, tu peux plus test, vieux