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T. Rex › Tanx

cd • 13 titres • 35:03 min

  • 1Tenement lady02:55
  • 2Rapids02:48
  • 3Mister Mister03:29
  • 4Broken hearted blues02:02
  • 5Shock rock01:43
  • 6Country honey01:47
  • 7Electric slim and the factory hen03:03
  • 8Mad donna02:16
  • 9Born to boogie02:04
  • 10Life is strange02:30
  • 11The street and babe shadow02:18
  • 12Highway knees02:34
  • 13Left hand Luke and the beggar boys05:18

informations

Enregistré en février et mars 1972 aux studios Abbey Road ainsi que d'octobre à décembre 1972 aux Strawberry Studios de Paris

line up

Marc Bolan (chant, guitares), Steve Currie (basse), Mickey Finn (percussions, chant), Bill Legend (batterie), Tony Visconti (mellotron, arrangements des cordes, chant), Howard Casey (saxophone)

Musiciens additionnels : Elton John (piano), Howard Kaylan (chant), Mark Volman (chant)

chronique

  • glam rock

Quelques mois après la sortie de "The slider", T. Rex, dont la notoriété ne cesse de croître, revient avec un quatrième album, "Tanx". Suite aux succès retentissants des précédents albums, Marc Bolan persiste et signe avec son glam rock bien chaud et ultra-groovy. L'homme veut séduire l'Amérique et décide d'ajouter des éléments plus soul, avec notamment un saxophone quasi-omniprésent. On retrouvera d'ailleurs, avec plus de succès, cette évolution chez son compère David Bowie quelques années plus tard. A l'écoute de ce "Tanx", on se rend compte rapidement de deux choses. Premièrement, Marc Bolan possède un véritable don pour créer des riffs et des chansons entêtants. Deuxièmement, l'album pèche par son côté trop expéditif. C'est bien simple, on a l'impresion que le disque est bâclé, mal travaillé. Les morceaux sont bons, mais ils sont courts, avec peu de variations. Sur les 13 titres, seuls 3 dépassent les 3 minutes. C'est dommage, le potentiel est là, certes le style est très proche des deux précédents disques, mais c'est si bon et si groovy que ça passe impecc'. Sauf que voilà, passé 1 minute 30, on sent que les morceaux stagnent et qu'à de rares exceptions près, ça manque de génie. On reconnait le style T. Rex à plein nez, Marc Bolan dégage toujours autant de chaleur, et même si certains pourraient reprocher le manque de variété, je trouve que ça a toujours du charme. L'album s'écoute plutôt bien, même si la deuxième face est plus poussive que la première. En fait, là, on voit clairement pourquoi David Bowie est dévenu une légende et pas T. Rex. Bowie a su rapidement changer son style, découvrir et défricher d'autres univers musicaux, là où Bolan reste bloqué sur le glam-rock à enchaîner les titres sur le même format, sans être transcendants. Et même si on voit qu'il possède indéniablement un talent fou, il ne l'exploite pas à sa juste mesure. En creusant et en travaillant un peu plus ses morceaux (quitte à en faire sauter 3 ou 4), je reste persuadé que ce "Tanx" aurait pu être l'égal d'"Electric warrior" ou de "The slider". On sent que Bolan n'a pas progressé sur cet album. Il reste cependant un disque de glam-rock très sympa, mais un ton en dessous du reste. Ah oui, et si vous voulez savoir d'où vient le style des Queens Of The Stone Age, écoutez "The street and babe shadow"...

note       Publiée le samedi 29 août 2015

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    bangster Envoyez un message privé àbangster

    Points de vue divergents avec la chronique et le commentaire précédent, car la face -b est loin d'être poussive avec des choeurs soul chargés, elle se termine au contraire par trois morceaux splendides, en particulier le dernier Left Hand Duke and the Beggar Boys qui est une pure merveille, qui ne ressemble en rien à ce qu'il avait fait précédemment, comme je l'avais déjà dit précédemment.

    et puis puisque que Young Americans/ Let's dance... sont chroniqués, il faudrait aussi poursuivre avec les autres albums de T. Rex qui sont loin d'être inintéressants. Il a eu un retour en grâce avec Futuristic Dragon puis Dandy in the Underworld. Et les deux albums de 74 et 75 comportent aussi certains titres de grande qualité

    Note donnée au disque :       
    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    Je suis pas d'accord. Bolan a été le premier a déclarer "Glam Rock is Dead" (qui d'autre pouvait le décréter?) et il a plongé les deux pieds dans la soul avec Zinc Allioy bien avant Bowie. Mais c'est effectivement sur cette période (74-75) que Bowie prend le large tandis que Mr. Glam Rock sombre. Bolan n'a pas vraiment réussi sa deuxième mue, il avait sans doute trop tiré sur la corde.

    Note donnée au disque :       
    bangster Envoyez un message privé àbangster

    Quand il s'est aventuré vers d'autres styles / genres, heavy metal ("20 th century Boy"), blues à la ray charles sous coke ("Left Hand duke"), ou encore disco ("Dreamy Lady"), à chaque fois ce fut une réussite totale. Le parallèle Bolan/Bowie revient souvent dans les chroniques, Bolan a juste manqué de discipline après the Slider. Son seul tort, contrairement à Bowie, est qu'il n'a jamais voulu ou su s'affranchir complètement du glam. Quand Bowie s'est essayé à la soul, il en fait un LP entier, Young Americans. Bolan lui en a mis juste que quelques titres sur Tanx.

    Note donnée au disque :       
    bangster Envoyez un message privé àbangster

    Donc seuls les deux premiers titres de la face-b sont 'poussifs' mais les trois derniers morceaux sont "éjaculatoires" comme dirait Emma, la fille d'Antoine de Caunes ;)

    Note donnée au disque :       
    bangster Envoyez un message privé àbangster

    L'histoire avec un grand H reconnaîtra un jour que le dernier morceau du disque "Left hand Duke" est un chef d'oeuvre soul absolu à couper le souffle qui transporte l'auditeur au firmament tout droit sur la voie lactée. "Left hand Duke", c'est Bolan au piano qui fait sans doute là un clin d'oeil à brother the genius Ray Charles, ils convoquent lui aussi des choeurs black soul féminins dignes des Raelettes (les filles qui accompagnaient the Genius). Ici les backing vocals magnifient aussi la mélodie. Le morceau en soit est trompeur, Bolan chante volontairement comme un chanteur de cabaret fatigué qui donne tout ce qu'il a à la fin de son récital, mais qui dans un dernier sursaut redresse la barre, et revient du diable vauvert à la fin du morceau, où il souffle à la fin d'extase. Bref, ce titre là n'a rien à voir avec le Bolan Glam et qui a été enregistré bien avant Young Americans. Le deuxième titre qui casse la baraque, et qui est un autre chef d'oeuvre, c'est "The Street and Babe Shadow", qui commence comme un slow en mode accéléré sur fond d'orgue étrange fantomatique et puis, venu de nulle part un saxo endiablé s'élève dans les airs et catapulte le morceau dans une autre dimension, 2 minutes qui ne ressemblent à nulle autres. Ce sont les titres magnifiques de l'album, et ceux là n'auraient pas pu être sur the Slider parce qu'il n'avait pas encore amorcé ce virage soul. Le troisième morceau sensationnel du disque "Life is strange" aurait par contre pu être sur the Slider car c'est du Bolan millésimé comme le grand public l'entend, une ballade avec lui juste à la guitare sauf que la grande originalité, c'est le texte, qui parle de la condition humaine avec des mots d'une simplicité confondante mais qui résonnent et parlent à l'âme de l'auditeur, sans doute l'un des textes les plus profonds de Bolan. Oui ne passez pas à côté de Tanx et écoutez en boucle ces trois morceaux-là.

    Electric Slim & the Factory Hen

    Note donnée au disque :