Vous êtes ici › Les groupes / artistesHHerbie Hancock › Mwandishi

Herbie Hancock › Mwandishi

cd • 3 titres • 44:58 min

  • 1Ostinato [Suite for Angela]13:05
  • 2You'll Know When You Get There10:15
  • 3Wandering Spirit Song21:30

informations

Wally Heider Recording Studios, San Francisco, Californie, USA, 31 décembre 1970

line up

José "Chepitó" Areas (guitare, percusisions, congas), Leon "Ngudu" Chancler (percussions, batterie), Herbie Hancock (piano, piano électrique), Billy Hart (percussions, batterie), Eddie Henderson (percussions, trompette, cor anglais), Bennie Maupin (percussions, clarinette, flûte), Ronnie Montrose (guitare), Julian Priester (trombone), Buster Williams (basse, percussions)

chronique

  • kozmigroov'

C'est le second album de Herbie Hancock pour Warner, et le bonhomme est fraîchement débarqué du label culte Blue Note où il y a gravé quelques unes de ses plus belles pièces ("Empyrean Isles", "Maiden Voyage"). Participant conjointement au quintette de Miles Davis, il fût parmi les pionniers de cette formation à s'essayer au piano électrique. S'il a tâté de cette expérience sur "The Prisoner", puis "Fat Albert Rotunda" (sur Warner), ce n'est qu'à partir d'ici qu'Herbie Hancock va pouvoir tirer tout le potentiel de son clavier Fender Rhodes. Au sein d'un septet où on retrouve le clarinettiste Bennie Maupin (du groupe de Lee Morgan), mais aussi "Ndugu" Chancler (futur Weather Report) et José Areas, du Santana Band, la musique ainsi dépeinte, va s'élever dans les airs et y rester suspendue de longues minutes durant. A l'instar de Miles Davis et de Weather Report, Hancock va lui aussi s'essayer à cette forme embryonnaire de jazz électrique où les structures seront moins carrées (c'est à dire moins rock), mais plus élastiques, plus vaporeuses, plus libres. Rythmiques africaines, senteurs orientales, nuages cosmiques, voyages intersidéraux, délires fumeux, solii enflammés, on a droit à tout. Un vrai régal pour les oreilles en quête de dépaysement. "Ostinato" est le plus direct et le plus constant des trois longues plages présentes ici ; il en incarne aussi sa plus parfaite introduction. L'introspectif "You'll Know When You Get There" déteint sur "Wandering Spirit Song", qui, au cours d'incessants va et vient, va se laisser emporter par la furie de ce groupe généreux dans lequel s'illustre le flamboyant trompettiste Eddie Henderson. Sous forme de quitte ou double, "Mwandishi" est le premier mouvement d'une pièce en trois actes qui comptent parmi les plus belles réussites de ce que l'on appelle le jazz électrique dans sa forme la plus pure.

note       Publiée le lundi 1 juillet 2002

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Mwandishi" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Mwandishi".

notes

Note moyenne        11 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Mwandishi".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Mwandishi".

SEN Envoyez un message privé àSEN

Quelle classe pétard, comme dit Coltranophile : Bordel qu'est ce que ça joue bien !

Note donnée au disque :       
Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

La montée en folie attendra un peu et, rétrospectivement, ce Mwandishi fait vraiment l'effet d'une entrée en matière qui n'a rien d'effrayante. Mais bordel que ça joue bien! Cette formation avait quelque chose d'aboutie dès le départ, Maupin/Hendeson/Priester d'un coté et la section Hart/Williams de l'autre avec Herbie qui fait le messager, c'est tout ce que le jazz-fusion a volontairement oublié pour se lancer dans des concours d'acrobaties dignes du Cirque du Soleil. Un monde sans jazz ni fusion. Ici, les deux sont là et bien plus. La suite sera encore plus belle.

Note donnée au disque :       
gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

Ah oui, Wandering spirit song c'est du très très bon ! Parmi les musiciens du Mwandishi en leader et dans l'esprit de cette trilogie Hancock, il y a aussi le très bon Pinnacle (1975) du bassiste Buster Williams. Un son Kozmigroov' avec un Williams bien présent sans excès et joliment accompagné en écho au Mwandishi même si pas aussi accrocheur que la trilogie Hancock. Mention spéciale à "The hump".

Note donnée au disque :       
aur Envoyez un message privé àaur
Ah ouais, mon morceau préféré ici est le méditatif "Wandering spirit sonf", un véritable voyage pour l'esprit !!!
Note donnée au disque :       
aur Envoyez un message privé àaur
A écouter d'urgence, l'excellent LOve LOve de Julian Priester ! Co-produit par le tromboniste et Pat Gleason, ce chef d'oeuvre de kozmigroov regorge de glou glou de synthés, de nappes de mellotron, et donne lieu à des paysages impressionnistes dont le relief est mouvementé par l'apport de sulfureux enchevêtrement des rythmes et des thèmes sur Eternal words, alors que Images se perd dans une espèce d'orgasme free acid jazz vaudou du meilleur effet. Un excellent album tout en touches pastels, à écouter d'urgence !!!
Note donnée au disque :