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Ron Boots › Standing in the Rain

cd • 9 titres • 61:48 min

  • 1A Good Day to Live 10:54
  • 2Chasing the Rabbit 6:39
  • 3Closed Eyes 4:20
  • 4Desolate Station 5:11
  • 5A Bright New Day 10:23
  • 6Lament for the Lonely 4:51
  • 7Of Wolves, Lannisters and Dragons 7:22
  • 8Longing For 4:37
  • 9Running from Walkers 7:30

informations

line up

Ron Boots (Claviers, synthé, séquences et effets)

Musiciens additionnels : Harold van der Heijden (Batteries et Percussions sur 1,4,5,7 et 9) Frank Dorittke (Guitares sur 1,4,5,7 et 9) Onder Nomaler (trompette sur Desolate Station)

chronique

  • netherlands school

Deux ans séparent ce dernier album de Ron Boots et le très Berliner à la Klaus Schulze Signs in the Sand. Pourtant, Ron Boots n'a pas chômé! Entre une délicate chirurgie et ses diverses apparitions dans des festivals en Europe, le grand manitou de Groove planchait sur un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps. Malgré ses 9 titres aux essences un peu éparpillées, “Standing in the Rain” est un album concept. Un album qui est inspiré par une multitudes de séries télévisées et de films qui ont marqués l'imaginaire de Ron Boots. Mais c'est surtout une musique teintée de mélancolie, comme le représente fort bien la pochette, qui a saisie les émotions du guide spirituel de la MÉ de l'école Hollandaise au cours des deux dernières années. Et c'est flanqué de Harold van der Heijden à la batterie et de Frank Dorittke aux guitares que Ron Boots a décidé d'étaler ses émotions, comme sa rage de vivre et ses fantaisies sur une musique parfois lourde et parfois rêveuse et même un peu jazzée/bluesée. Et c'est un véritable saut dans le temps, je pense à Dreamscape ou à Acoustic Shadows, que Ron Boots nous convie. Lui qui a su si bien sortir des complexités de Signs in the Sand afin de nous offrir un autre album qui est encore à la hauteur de nos attentes.
Une brève onde de mélancolie envahit nos oreilles dès qu'un synthé parfumé de tristesse, avec des soupirs qui flottent tel une âme imprégnée d'un saxophone, se fait basculer par un incertain mouvement de basses pulsations. Une autre ligne de séquences plus vive et pulsatrice s'empare de "A Good Day to Live" qui roule maintenant avec de rapides saccades orchestrales. Alors qu'une ligne de basse roucoule en arrière-plan, un splendide synthé étale ses charmes avec une trop belle mélodie sifflotée. Tout est dans les détails! Et il y en a plein juste dans les 3 premières minutes de "A Good Day to Live". Lignes de rythmes entrecroisés, de la brume électrique, une basse qui marivaude, des percussions cachées, des cliquetis dansants, un synthé parfumé des tendresses d'un Hautbois et de superbes solos. Tel est la toile de fond de cette ouverture et des autres structures de rythmes, parce qu'il y a des petits bijoux de tendresse, qui jalonnent “Standing in the Rain”. Et cette mise en scène amène "A Good Day to Live" dans un solide rock électronique avec la batterie de Harold van der Heijden et la guitare de Frank Dorittke qui crache des solos très incisifs. "A Good Day to Live" deviendra un classique dans le répertoire de Ron Boots! "Chasing the Rabbit" est un titre plus électronique avec une tendance un brin funky. Le rythme est vif et palpitant. Ça me fait penser à du bon TD des années Sonic Poeme Series mais avec de très bons solos de synthé. "Lament for the Lonely" embrasse un peu le même genre. C'est une belle ballade qui niche sur un maillage de séquences/percussions agitées et nerveuses. L'effet donne une structure légèrement chevrotante. Une structure assez pénétrante avec des larmes de synthé maquillées par des tonalités d'Hautbois et de beaux arrangements. C'est du bon Ron Boots. D'ailleurs tout de “Standing in the Rain” est très attirant. "A Bright New Day" flirte un peu avec les mêmes ambiances. L'approche est un peu plus de style free jazz avec un zest de blues grâce notamment à la six-cordes de FD Project. D'ailleurs la guitare de ce dernier combinée aux solides percussions de Harold van der Heijden ajoutent une dimension nettement plus musicale à l'approche électronique de Ron Boots, tant que l'on croirait entendre du Morpheuzs mais dans une dimension plus nuancée par une approche plus structurée. "Of Wolves, Lannisters and Dragons", qui est très intense en passant, et "Running from Walkers" se nourrissent des mêmes essences mais avec un plan de match plus modéré où les lentes intros aboutissent dans des finales lourdes et axées sur la six-cordes de Frank Dorittke. Il y a des moments plus tendres et plus mélancoliques avec "Closed Eyes" qui est un titre très sombre avec une ondée de lignes de synthé qui dessinent un paysage quasiment apocalyptique. C'est assez mélancolique avec un Ron Boots au piano. "Longing For" est dans la même veine, sauf que le piano y pleure carrément. C'est un titre très émouvant, tout comme "Desolate Station"; une ballade intense sur un rythme lent où la trompette de Onder Nomaler crache de superbes solos harmoniques très nostalgiques. Ce sont des beaux moments de détente dans “Standing in the Rain” qui se veut encore un solide album de Ron Boots qui excelle dans l'art de rehausser les standards de la MÉ avec une approche qui mêle intensité, complexité, ambiguïté et musicalité. C'est de la MÉ qui s'écoute les images plein les oreilles...

note       Publiée le vendredi 7 août 2015

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