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Black Elk › Always a six, never a nine

cd • 10 titres • 38:46 min

  • 1My Last Shred Of Decency
  • 2Hospital
  • 3Pig Crazy
  • 4The Brazen Bull Part III
  • 5Stab
  • 6She Pulled Machete
  • 7Brine
  • 8The Brazen Bull Part II
  • 9Hold My Head
  • 10Winter Formal

informations

line up

Tom Glose (chant), Erik Trammell (guitare, piano), Don Capuano (basse, piano), Jeff Watson (batterie)

chronique

"I like you, Lloyd. I always liked you. You were always the best of 'em. Best god damn bar tender from Timbuktu to Portland, Maine – or Portland, Oregon, for that matter." Et quel groupe nous vient de Portland, Oregon, Lloyd ? Black Elk, Lloyd, Black Elk ! Maintenant sers-moi ce bourbon Lloyd, et fais gaffe car je crois que le Jack Daniel's s'en est pas... et Black Elk, c'est du Jack ou du bourbon ? Les deux couillon, avec plein d'autres liquides en tout à l'égout ! Déjà ce qu'on sait : ça CHARCLE. C'est tout ce que je pourrais dire de définitif au sujet de ce groupe, qui joue à sa manière une chiure intense de noise-rock à la Jesus Lizard Dazzling Kilmen croisé mathcore non-intellectuel (plutôt rural façon Calvaire) et post-hardcore (le post-hardcore au sens originel, pas la merde planante-contemplative que les porteurs de grosses lunettes carrées étiquettent aussi sludge, mais la vieille école, abstraite et corrodée), des plus concentrées, instinctives, mal embouchées et campagnardes. Avouez qu'avec tout ça c'est tout de suite plus clair, pas vrai ? Mais bon, c'est pas comme si j'avais pas mis trois plombes à réussir à pondre une chronique de ce skeud. L'aimer à été immédiat de chez immédiat ; en parler est une autre paire de manches. Quoiqu'il en soit "Hospital" est ce qu'on pourrait appeler un tube, constitué de laideur et de beauté dans des proportions rigoureusement égales (pléonasme pour le matheux mais précision pour le littéraire, s'il en est). Avec ailleurs quelques embardées métalleuses, par accès et par excès, ou plutôt par mimétisme (après tout pour certains Jesus Lizard évoque le jazz), plus prononcées que sur leur premier album. Quand les solos dissonnants ultra-stridents deviennent des solos jolis et bien fichus par exemple... Car je ne suis pas vraiment ce qu'on pourrait appeler un auditeur exclusif de metal, du coup je ressens assez bien cette saveur quand elle s'impose à mes oreilles (pas autant que les nextclueseurs, mais eux les ont bien senties, et comme certains le savent le nextclueseur est comme la grenouille qu'on mettait jadis sur l'échelle pour connaître la météo, quand il entend du métal il reste au fond du bocal), même si elle n'est qu'une des peaux de bête que revêt leur musique et non son squelette (encore ces métaphores, oui). Bugnehead, féroce, indomptable, et beau par accident, cet album violemment polymorphe vous en mettra plein la gueule. Sans parler des accalmies au feeling melvinsien ou oxbowesque (ou harvey-milkien). Bref vous aurez compris que cet album mérite sa poignée d'écoutes pour être cerné, qu'il squattera quelques temps vos peinates comme il a squatté les miennes. Wapiti Noir est un groupe farouchement singulier, un de ces groupes rares comme Helms Alee dont vous n'aurez jamais la moindre chance d'entendre de copie conforme. Wapiti Noir hésite entre plusieurs tipis comme l'indien whitetrash imprégné de mescal-mescaline qu'il est, restant fatalement au centre de tout ça, autour du feu de camp, à danser ses gigues en plein delirium et à prendre la forme de ses démons. J'en oublierai presque leur capacité à la country extrême (oui, ça existe), et la capacité cartoonesque du chant-polymorphe, de l'édenté de service au micro, noyé sous la charge des guitares et de la batterie et tentant d'en émerger avec force grognements, chuintements et feulements... Mais difficile d'être précis avec ces freaks. Un groupe purement instinctif, très extrême à sa façon (écoutez juste "Hold My Head"), qui amalgame tout ça comme ça lui vient. Au gré des liquides absorbés. Une des plus sauvages et corrosives bestioles estampillées Crucial Blast, ce label du Maryland qui cartonne dans tous les sens du terme, et nous a refourgué quelques-uns des groupes rock les plus atypiques qui soient.

note       Publiée le dimanche 19 juillet 2015

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    "Black Elk nous a laissés sur le carreau en 2008. Et ça fait un sacré moment qu'on le lèche, le carreau, à attendre la suite en long format... mais il semblerait que ces artisans aient laissé leur chantier à l'abandon." (la fin de la chro que j'ai supprimée, donc ouais, on attend... jeté un oeil sur le bandcamp avant de poster, ils ont fait quelques morceaux je crois, mais non, ils n'ont pas splitté)

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Qu'est-ce qu'il a pu tourner celui-là. Chronique au poil. On sait pas ce que sont devenus les mecs ?

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