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Otarion › Monument

cd • 10 titres • 72:14 min

  • 1Movement 8:37
  • 2Touch the Sky (Pt.1) 5:18
  • 3Stardriver 7:24
  • 4Hidden Place 5:07
  • 5The Prophecy 7:35
  • 6The Discovery 6:49
  • 7Touch The Sky (Pt.2) 3:53
  • 8The Monument 14:45
  • 9Lost Past 4:17
  • 10Upstairs 8:31

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: http://www.mellowjet.de/Webshop_V4/index.php?main_page=product_info&products_id=491&language=en

line up

Rainer Klein (Claviers, synthés, guitares, programmation des rythmes et FX)

chronique

  • new berlin school, dance, film, vangelis

Je suis tout tombé sous les charmes de Otarion avec la musique de Genius. Je sais! Nous sommes loin, très loin même, des longs fleuves soniques de la Berlin School où ambiances éclectiques s'imbriquent dans des rythmes en constantes fusions et défusions. Mais nous sommes toujours dans le royaume de la MÉ avec un Rainer Klein très philosophe qui cherche toutes les recettes afin de nous donner la chair de poule. Mélodieux, intense et pompeux; “Monument” surfe sur les profondes émotions de Genius, bifurque dans une phase d'Électronica, où le genre Enigma et Era pompe l'huile dans des rythmes endiablés, pour terminer dans des structures un peu plus près de la musique progressive avec, et toujours, une très forte attirance pour les arrangements de Vangelis. Chronique d'un album qui se déguste par phases.
Des notes de piano très mélancoliques percent un voile moiré pour se promener timidement dans les échos de claquements de sabots. Le mouvement est tendre. Des nuages grondent en arrière-plan, donnant à "Movement" ce style si cinématographique dramatique désiré par Rainer Klein. Nous surfons sur les cendres de Genius. Les nuages tremblent à la 2ième minute, initiant le feu de "Movement". Le rythme est lourd. Un bon mid-tempo nerveux, il chevrote dans des parfums d'Électronica avec de brefs lassos technoïdes qui vont et vient dans les tremblements d'une bonne structure de basse dont les palpitations qui s'enchevêtrent à un intéressant jeu de percussions à la Jarre sont tisserands d'un rythme créatif et vivant dont on oublie qu'il porte de bonnes harmonies nasillardes soufflées par un synthé un brin arabique. Le rythme perd un peu de son ardeur afin de lier sa finale à l'intro de "Touch the Sky (Pt.1)" qui est un titre plus éthéré avec des élytres métalliques qui virevoltent dans des larmes de synthé/guitare et des voix angéliques. Des pulsations font vibrer, et oreilles, murs et âmes, permettant à un superbe et tendre piano d'y coucher une trop belle mélodie à faire pleurer le plus sensible des nostalgiques. "Touch the Sky (Pt.2)" est encore plus poignant, mais pas tant que le début de "Stardriver" et de sa superbe voix d'Elfe qui fait pleurer les arbres. Le piano qui défile ses agiles notes par la suite nous guide vers une phase intense où une étrange mélodie très brumeuse flotte dans les échos de percussions à la Chariots of Fire. "Stardriver" bascule par la suite dans une structure vivifiée par des éléments de danse et d'Électronica où cette voix de femme mi-dieu erre comme les vestiges d'Enigma sur un rythme qui fini par être pompeux. "Hidden Place" est une belle mélodie d'un genre ballade éthérée qui se parfume de Vangelis avec une superbe intro pianotée dans la tendresse où de beaux solos de synthés voguent sur un rythme doux.
Par la suite, nous entrons dans la phase Électronica de “Monument”. Boom-boom, tsitt-tsitt, filets de séquences stroboscopiques, palpitations et structures de séquences nerveuses, ainsi que des violons enveloppants et agités; "The Prophecy" et "The Discovery" me rappellent The Bronski Beat ou encore Frankie Goes to Hollywood mais avec un tempo encore plus énergique et des arrangements encore plus pompeux. La voix n'a pas de paroles, mais des souffles d'oracles qui peuvent autant chatouiller les sens que les agacer. C'est selon les goûts. C'est entraînant. Les arrangements sont très bons, créatifs même, mais ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Après le très beau "Touch the Sky (Pt.2)", je sais je suis un romantique, "The Monument" nous amène à un autre niveau du répertoire d'Otarion. Une délicate mélodie, martelée dans un carillon, en ouvre le chemin. Un brouillard menaçant s'élève au dessus de cette ritournelle un brin diabolique, amenant une phase dramatique où de très beaux solos sifflent autour des séquences qui papillonnent sur un genre de marche funèbre. Et comme un cocon qui aurait plusieurs métamorphoses avant d'éclore, "The Monument" changera de structures comme de rôles passant de bon rock électronique à du bon progressif tout en reniflant les rythmes plus endiablés de l'Électronica. C'est un bon titre bourré de profond passages ambiosphériques où la guitare crachent des solos rêveurs, les chœurs murmurent des mélodies morphiques et le synthé embaument les ambiances de solos oniriques dans de beaux arrangements. "Lost Past" est aussi poignant que la saga Touch the Sky avec un piano qui égare ses notes très mélancoliques dans des brumes cosmiques qui rappellent les douceurs évasives de Rick Wright. La guitare ne fait rien pour diminuer cette sensation d'entendre du Floyd avec de délicates nappes qui sont parfumées des délicatesses de David Gilmour. "Upstairs" termine ma 2ième rencontre avec la musique d'Otarion avec une approche vaseuse. La mélodie est ambiante et très éthérée avec des filets de voix qui murmurent dans les rayons réverbérants de cerceaux soniques. Des nappes de séquences y chatoient sans vraiment structurer une approche rythmique qui nait plus des échos des cerceaux pour embrasser un délicat mid-tempo parfumé de nappes de synthé/guitares très aériennes.
J'ai bien aimé “Monument”. Rainer Klein n'a pas peur de sortir de sa zone de confort afin d'apporter d'autres richesses à ses structures qui restent toujours imbibées d'éléments dramatiques toujours à la portée de ces frissons qui nous chatouillent l'épine dans de forts moments cinématographiques. “Monument” est en fait une belle mosaïque sonique où on trouve un peu de tout mais surtout cette touche d'Otarion qui réussit toujours à secouer notre intérieur.

note       Publiée le dimanche 5 juillet 2015

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