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Unida › Coping With the Urban Coyote

cd • 14 titres • 68:43 min

  • Original Studio Album
  • 1Thorn03:14
  • 2Black Woman05:16
  • 3You Wish09:35
  • 4Human Tornado04:23
  • 5If Only Two05:20
  • 6Nervous06:42
  • 7Dwarf It02:33
  • Unreleased Bonus 2013 Live Recording
  • 8Red [Live]04:27
  • 9Human Tornado [Live]04:41
  • 10Nervous [Live]06:31
  • 11Puppet Man [Live]02:58
  • 12MFNO [Live]02:52
  • 13Dwarf It [Live]03:21
  • 14Black Woman [Live]06:11

extraits vidéo

informations

Album original enregistré à Monkey Studios, Palm Springs, Ca (04-14 Janvier 1999). Produit par Steve Feldman & Unida. Pistes live enregistrées à The Desert Fest, Londres (27 Avril 2013)

Le titre "Plastic" inclu sur l'édition originale a disparu sur la réédition, qui comprends par contre 7 titres live dont 3 inédits.

line up

John Garcia (chant), Arthur Seay (guitares), Dave Dinsmore (basse 1-7), Miguel Cancino (batterie), Owen Seay (basse 8-14)

chronique

  • stoner hardos

Le coyote est un animal qui sied bien à John Garcia. Et à Unida, formation post-post-Kyuss avec laquelle le vocaliste fondu du désert de Palm Springs revient, le fuzz en moins, le mordant en plus. Ici, moins question de riffs tectonigantesques qui remuent même le fond de l'air sec, mais bien plus d'une vibration de moteur de vieille caisse reboostée au mezcal de contrebande, du genre que tu case direct dans le réservoir pour décrasser le pot. En un sens, c'est presque comme un retour au source, de l'époque du premier Kyuss, celui qui aurait bouffé du Motörhead sur des titres tirés en ligne droite, suivez la ligne jaune jusqu'à ce que l'asphalte cède le pas à la terre battue. Du stoner, forcément on ne va pas se refaire quand on est le grand manitou, mais avec une approche plus agressive, des solos qui misent moins sur une texture grasse que sur du pétage de cordes comme des coups de mâchoires sur des câbles électriques. Un Garcia remonté, bourru, mixé plus en avant que sur l'éphémère et beaucoup plus orthodoxe Slo Burn. Un coyote on vous dit, racé, lâché dans les rues à la lisière du désert, qui va vous courser jusqu'à perdre haleine, la gueule dans la poussière et les pattes grattant infatigablement un sol bien rugueux. Visez un peu comment "Black Woman" se lance la pédale déjà bloquée au fond de la carlingue, pour ne pas céder une once de puissance sur la distance. On y retrouve toute la sensualité de mâle défoncé de la tessiture de Garcia, son agilité suave et viriliste, qui seule extirpe ses régulières éructations de "yeah" et "allright" du cliché duquel s'enfonce toute la meute de ses suiveurs. Garcia est un animal, plus que jamais, secondé par une formation redoutable capable aussi bien de sprinter en aboyant sa lourdeur huilée que de ralentir le tempo au long d'une dérive hallucinogène digne des plus grands morceaux mid-tempo de vous-savez-qui, "You Wish", qui au détour de sa langueur fiévreuse se tape aussi des retour d'accès de violence soudaine. Unida, c'est pas un groupe pour rigoler, ni pour tuer le temps en attendant une illusoire réformation de groupe culte. Unida, c'est une machine qui tourne, ça joue fort, dur et bien. Les esprits chagrins iront trouver ici ou là dans quelques lignes vocales des relents par trop familiers, pointant du doigt un Garcia qui recycle parfois ses plans. Grossière erreur, même si faut bien dire que le refrain de "Human Tornado" ne vaut ni les rodéos ni les tourbillons imprimés dans les pores de nos peaux de fervents fils de Kyuss. Mais laissez passer ces quelques détails de l'arrière plan, toujours ouvert à quatre vents, y en a à revendre de la frappe non-chirurgicale, tel l'imposant "Nervous" et son classique refrain groovy comme seul Garcia sait en balancer, faudra bientôt ressortir les bières glacées pour supporter la fatigue induite par une transe recuite, alors que des mots viendront s'abîmer dans vos cerveau usé de soleil, "There's a flipside to that coin", encore et encore, de quoi danser pieds nus sous les grandes arches écarlates jusqu'à épuisement. Et puis ces montés d'adrénaline speedées au super-avec-plomb, comme ce "Dwarf It" final, aussi redoutable sur album qu'en live, quand il faut flinguer les dernières résistances. Parce que le bonus de la réédition d'Unida, groupe one-shot-wonder, c'est autant de pistes enregistrées quatorze ans plus tard, prouvant au passage et de façon définitive que Garcia est un chanteur très au-dessus de la stratosphère. Non seulement il assure tout autant en live, mais qui plus est une fois la quarantaine passée. Quant au groupe, il est à l'avenant dans le bottage de cul, aussi bien sur des inédits qui eux aussi ont une rage de chienne comme "MFNO", que sur les morceaux déjà éprouvés sur l'album original et qui prennent un bon coup de fouet, si c'était possible, histoire de rendre le tout encore plus sec et tranchant. Unida, c'était peut-être le grand groupe qui aurait permis à John Garcia de trouver sa voix suivante, stoner mais nettement moins psyché, un truc plus rentre-dedans, plus hardos du désert, de la secousse tectonique au grondement des moteurs. Et puis non, embrouille de label, conneries habituelles du music-business. Alors aujourd'hui, pouvoir reprendre la piste du coyote et voir ce qu'il en est advenu plus d'une décennie plus tard, c'est enfin pouvoir hurler avec la meute une bonne fois. Mordre à pleines dents du stoner méchant. Ca sera tout pour l'unique Unida.

note       Publiée le samedi 4 juillet 2015

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    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    ressorti par ces temps caniculaires et You Wish, bon dieu.

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    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Ça tue et pis c'est tout! Je savais pas que ça avait été réédité, cette affaire. MFNO est un titre du deuxième album qui n'a jamais vu le jour, label, problèmes, toussa. Je l'ai choppé en CDR à un concert de Hermano, c'est dire. Vendu par le John himself (enfin, façon de parler, son gratteux, en fait)

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