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Baroness › Yellow & Green

cd • 18 titres • 75:09 min

  • Yellow
  • 1Yellow Theme
  • 2Take My Bones Away
  • 3March To The Sea
  • 4Little Things
  • 5Twinkler
  • 6Cocainium
  • 7Back Where I Belong
  • 8Sea Lungs
  • 9Eula
  • Green
  • 10Green Theme
  • 11Board Up The House
  • 12Mtns. (The Crown & Anchor)
  • 13Foolsong
  • 14Collapse
  • 15Psalms Alive
  • 16Stretchmarker
  • 17The Line Between
  • 18If I Forget Thee, Lowcountry

informations

line up

John Baizley (guitare, chant), Peter Adams (guitare), Summer Welch (basse, chant), Allen Blickle (batterie)

chronique

Yellow & Green fait mentir un passage de ma chronique fossoyeuse du premier Baroness, et parvient à toucher de son gros ongle de pied - autrement nommé sabot - une forme de grâce. Groupe rustre et malhabile, toujours (comme mon cadrage de l'artwork pougnesque de Baizley pour accompagner cette chronique synthèse) mais on les sent bien plus libres c'est certain, bien moins "plan collé à un autre plan collé à un début de tube qui en sera pas un". Plus maîtres de vrais tubes, tartinant généreusement harmonies sur harmonies et crèmecore sur crèmecore. Même s'ils auraient pu tout caser sur un seul disque de 80 minutes, la séparation des deux couleurs signifie mûrissement pour l'un et verdeur pour l'autre - risque de chopper la courante si on abuse comme avec les fruits pas mûrs ? Plutôt séparation entre le pique-nique et la suite du pique-nique, l'after de gros encagnardé repu, quand personne ne veut lever son cul et continue à se repaître paresseusement. Fainéant ? Facile ? Printannier et imparable, surtout. À condition d'oublier que c'est Baroness si on fait vraiment un blocage psychologique... Et ça ne sera pas difficile, puisqu'à peu près tous les titres de Yellow se tirent la bourre, baronnes et barons de babette-core et d'elle & vire-core, crème de crème de Baroness, épaisse, fluide, tandis que ceux de l'appendice flacide Green en rajoutent une cuiller non-négligeable. Même si le gros morceau reste incontestablement le Yellow. Voici, tout connement et naïvement tendu comme confiote à leurs cochons d'auditeurs, le premier vrai album de Baroness. Jaune & Vert. Ils ont fait double, comme on empilerait éclair vanille sur figue. Ils n'ont jamais été aussi généreux, c'est certain. Ce double-album regorge de mélodies. Plein de passages confiseurs et marineurs qui ne demandent pas d'effort pour être savourés. Vous les voyez accolés si souvent, mais, non : Baroness ne mérite désormais plus d'être comparé au mage brocanteur bijoutier Mastodon empoisonnant décidément l'ambiance du village de son tintamarre et de son besoin d'attention déplorable, ce gros escroc sur-vêtu qui se masturbe contre les troncs et dont on cherche encore à se débarrasser. Sur le précédent Blue, très agréable mais boursouflé d'instrumentaux progressifs bof-bof et pas aidé par son breuh-breuh lambda, on sentait certes déjà que Baroness devenait un groupe qui commence à composer de vraies ballades, tant le Red fût aussi besogneux que pénible, et sans intérêt. Mais là, c'est à n'y rien comprendre aux dénigreurs préférant les deux précédents, tout de même ; à croire que les bellicistes ont parole exclusive sur le sujet, mais on leur a peut-être pas dit que manier le scramasaxe et jouer de la pelle à tarte c'est pas le même art, du tout, et que si décapiter sans moulinets inutiles n'est pas à la portée du premier guerrier, savoir couper une tarte sans esquinter la surface ni faire choir le trottoir de croûte c'est pas à la portée du premier mitron. De toute façon Baroness ne sont pas chevaliers, ils sont la monture, qui ne veut plus se faire monter et qui se taille dans les herbes hautes, s'arrête aux abords des étangs perdus pour étancher sa soif, chie au cœur des vastes plaines ses riffs aux fibres, se jure qu'on ne le cravachera plus jamais, jamais... Hennissement et crottin de joie, bajoues dodues de contentement. La baronne presse la poche à crème onctueuse, la main moite de la sculpturale et ténébreuse (et juteuse) brunette Kylesa posée sur son épaule comme une bénédiction : il ne vous reste qu'à ouvrir la bouche ; ça coulera tout seul, ne pensez pas à l'indigestion, let me pêche and kiwi you with amour doré. Yellow + Green : double-album à écouter idéalement entre quinze heures et dix-sept heures. J'ai pris ma part du gâteau, j'ai éructé de satisfaction le verdict (je renvoie aux chroniques plus épicuriennes des deux parties si besoin - j'ai coupé le cake en deux pour les plus délicats), alors maintenant faites tourner les enfants. Vous pouvez vous goinfrer. Y'en aura pour tout le monde.

note       Publiée le samedi 13 juin 2015

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

"Take my bones away" annonce le pire (un genre de Blue complètement rincé), alors que le meilleur est à venir. Quand la nigauderie touche à la fourberie, par pure innocence couillonne.

Note donnée au disque :       
Eliphas Envoyez un message privé àEliphas

Ce qui est marrant avec Baroness, c'est que chaque fois que j'écoute un album, je passe un bon moment mais j'y reviens pas souvent. Il ne me marque pas, j'ai presque tout oublié une fois la galette terminée, après je suis un peu con aussi...

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