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Cenotaph › The Gloomy Reflection Of Our Hidden Sorrows

cd • 13 titres • 61:42 min

  • 1Requiem For A Soul Request
  • 2Ashes In The Rain
  • 3...A Red Sky
  • 4Evoked Doom
  • 5Tenebrous Apparitions
  • 6The Spiritless One
  • 7Infinite Meditation Of An Uncertain Existence
  • 8In The Cosmic Solitude
  • 9Repulsive Odor Of Descomposition
  • Tenebrous Apparitions E.P.
  • 10Repulsive Odor Of Decomposition
  • 11Larvs Of Subconcious
  • The Eternal Disgrace 7''
  • 12Dissection
  • 13Tenebrous Apparitions

informations

Chroniqué à partir de la réédition 2013 limitée à 1000 copies. (post scrotum : les deux dernières pistes ont un son de démo avec mix impuissant, par contre les vocaux y sont délicieusement infâmes)

line up

Daniel Corchado (voix, basse), César Sánchez (guitare), Guillermo Delgado (guitare), Oscar Clorio (batterie)

Musiciens additionnels : Hans Mues (claviers, production)

chronique

  • suis-moi dans son antre...

Par tous les onguents de pus du Cosmos, que voilà un disque savoureux. Le death-metal, je n'y plonge qu'en de rares mais toujours délectables occasions. Je choisis les lieux de mes morves haltes avec soin. Et j'apprécie mon death-metal troglobie. Le death... quand c'est a forciori labellisé classique mexicain (signe certain de dégénérescence, demandez aux amateurs), il est semble-t-il assez avisé de garder un œil dessus. Surtout quand il y en a déjà un, dessus. Un œil... ça sue, ça glue. Et ça inquiète. Et c'est laid. L'œil, c'est le gland de l'orbite. Cenotaph, ancêtre difforme-informe de The Chasm - dont je n'ai encore rien entendu au grand dam de mes onirismes glaireux - est œil... œil à l'humeur vitrée vorace. Lovecraftien ? Oui, probablement. Mais surtout, œil de Misère. Vocaux sub-fécaux, désespoir carnivore tenace, amalgame de blasts purement animaux, vélocité pataude, technique plus morbide qu'angélique, enfin tout cela je l'imagine, n'étant pas spécialiste ès albums death. J'aime ce son aussi traditionnel que pré-traditionnel (du moins ce son que j'attends de tout grand disque death, parfaitement terne et sans âge), j'aime cette ambiance de gros trou aux bordures duquel j'abandonne mon intellect le temps d'une humide et douillette messe avec Le Seigneur de Reauteauteaux... et j'aime ces synthétiseurs, aussi. Oui : j'aime cette touche - louche (cette louche ?) - car sans elle, Cenotaph perdrait de son jus. D'ailleurs faites comme moi, commandez la réédition 2013 avec ses quelques généreuses louches supplémentaires de Cenotaph (de toute façon je doute que vous ayez le choix uhuhurghl). La densité est tourbière intra autant qu'extra-terrestre, le gosier sur l'appendice "Larvs Of Subconcious" est digne de l'intitulé. Cenotaph est marécages oubliés, nauséeux et indigeste le plus digestement du monde, avec son son tellement classique qu'il en devient antique... Un death de 1992 qui n'a que faire de s'ingénier à être dense ou engluant - qui l'est, par pure gourmandise de lui-même, et qui n'a que clapoterie aux amygdales dans son gouffre fourmilion. Un death qui n'est pas des temples ou des cryptes, mais de sous les soues, d'en-dessous, là bas, si bas... Le growl n'a strictement aucune présence, présence du moins pas comme un humain l'entendrait : il n'est qu'absence méprisante, incantation de cavité inconnue de toute spéléologie. L'humanité n'apparaissant bien que sur de succints spoken words orthodoxes, pour mieux mourir dans l'abstraite ténèbre à sa suite. Le language pré-humain des tourbières de l'avant-monde. La soue antédiluvienne. Les riffs ne sont que des souillures, les soli une chiure cosmique incontrôlée comme le bon death du style se doit de déféquer à nos fainéantes esgourdes. Les breaks ? Des zones amollissantes au possible. Je mettrais bien un bémol en disant que "The Spiritless One" sonne comme un titre un peu trop civilisé, mais je crois que présentement, mes neurones flottent sur le dos. Paralytiquement secouant, squameux et lasagne quadruple-épaisseur de cauchemar flacide. Si vous voulez des arguments techniques concrets, voici les miens, et ce sera tout... Je me complais à refuser mollement vos attentes techniques et objectivement informatives plus avancées, grouillantes vermines ! Par de grosses bulles de bave, je vous signifie ma limacienne impavidité... mmmmmglurb slurp... Rampez à moi et portez ce festin... Car je ne m'y connais peut-être pas beaucoup en death, encore moins en death incantatoire, mais je peux quand même vous le dire en toute sérénité : ce Cenotaph mange des grenouilles et chie des crapauds.

note       Publiée le mercredi 10 juin 2015

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    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    Un pilier du Death mexicain. Une ambiance indescriptible assez atmosphérique contrebalancée par un son pour le moins rugueux. Merci à ceux qui ont eu l'initiative de rééditer l'album car l'original atteint des niveaux de pignole ultime en terme de prix.

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Chopé une compilation des deux premières démos remasterisées chez Ex. Rotten: : c'est extrêmement bon et dégueulasse ! Sans claviers au début, juste du gras, des solos à moitié improvisés, des changements de rythme insensés, enfin, juste ce qu'il faut. (ils ont ajouté une piste de la compilation internationale Pantalgia, avec un line up qui passe de God Macabre à diSEMBOWELMENT... là, les claviers arrivent juste comme une cerise sur le tas de viscères

    Raudus Envoyez un message privé àRaudus
    avatar

    Vrai que les claviers font tout le sel qui fait baver la limace sur cet album. Si tu l'aimes caverneux ton death metal, oublie The Chasm, qui est plus dans la lignée des albums suivants de Cenotaph. Par contre, Corchado a joué sur Diabolical Conquest d'Incantation. Pas leur plus caverneux, mais néanmoins écrasant.

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    Dead26 Envoyez un message privé àDead26

    "L’œil, c'est le gland de l'orbite" j'aime beaucoup cette phrase !

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