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Faith No More › Sol Invictus

cd • 10 titres • 39:31 min

  • 1Sol Invictus
  • 2Superhero
  • 3Sunny Side Up
  • 4Separation Anxiety
  • 5Cone Of Shame
  • 6Rise Of The Fall
  • 7Black Friday
  • 8Motherfucker
  • 9Matador
  • 10From The Dead

informations

line up

Mike Bordin (batterie), Roddy Bottum (claviers, chœurs), Billy Gould (basse), Jon Hudson (guitare), Mike Patton (chant)

chronique

Gauche, et fade. "Gade" ? Ouaip. Elmaleh, à donf. Aseptisé, lisse, même pas rigolo (de toute façon ça ne serait pas un compliment si tel était le cas). Et l'mal est fait, le vrai frisson n'est pas, et ma note est à prendre comme non-note. Skeud de californiens monégasques, si vous préférez. Spoken words expé, lazy attitude valide, c'est bien aimable Mike, et puis, et après ? Réserver cela pour un de tes projets expé-aspirine aurait été plus honnête. L'album sans excellence par excellence, l'album pas honteux mais sans intérêt, pile comme celui du retour de Soundgarden, même si c'est plus problématique dans le cas présent car on sent que FNM essaient de claquer un album plus que récréatif, mais ne sonnent que comme un fan band de FNM qui a du potentiel, ou un Peeping Tom un peu véner. Au mieux. De quoi faire un séminaire j'imagine, mais sûrement pas rêver, avec toutes ces faces B passables. Alors détailler ça professionnellement, comme disséquer une laitue au scalpel et à la loupe, faudrait voir à pas trop nous prendre pour des cons non plus. Gomez Addams en surpoids et en chemise hawaïenne était de retour, tout le monde avait préparé son chapeau de cow-boy blanc comme dans la tof de Real Thing, car il n'était pas de retour avec son groupe pour impressionner les étudiants en art (Mister Bagel ou Mister Bugne ? on a qu'à fusionner les deux cousin), mais avec son groupe FM, avec le N au milieu pour "Nananananère" ! Hélas, patatrananère, cet américain aussi talentueux qu'agaçant se révèle juste être comme un Tarantino dépêché pour un remake pas inspiré d'un de ses classiques. Il est Mike Patton en commande artistique, accidentellement magnétique quand il croone, car ce mec croone comme pas deux. Quant à la funky shit, on repassera. Niveau mélodique, fort prononcé par endroits, on dirait sur leur tentative de tube piste 2 un groupe de goth-metal scandinave de seconde zone qui s'est égaré dans un skate-park californien. En piste 4 y a je crois un repompage de je sais plus quel titre de Tomahawk vaguement remixé new wave pour tenter de me mystifier, pis juste après du Lydia Lunch croisé Tom Waits pas inspiré, puis du Gang Of Four miteux... Ah ouais un peu avant y a avait presque un tube réussi, "sunisidaaaah" machin, mais trop gauche. Pas de crise de la midlife non plus, encore moins de Zubrowka Eaters, pas de lignes du niveau de "don't let me die with that silly look in my eyes" : walou de ce côté-ci. Pipa Sol Victus est adolescent, c'est ce qu'on attend de FNM j'imagine, et il lui manque quelque chose, et ce quelque chose qui manque fait qu'il manque tout. À vous de dire ce qu'est ce quelque chose. Peut-être que le manque des doubles-lunettes se fait ressentir, aussi. Ou ce sentiment d'entendre des vieux qui veulent plaire aux jeunes ? Le jeunisme, quelle plaie ; je t'ai débusqué Frédéric No Mitterand - mais oui, du FNM dandy, voilà c'est ça. Tu passes un coup de solvant et t'as plus grand chose qui reste. Je suis sûr qu'ils le vendent avec un sticker "le grand retour"-style, tiens. Ce disque moyen-moins n'a même pas cette odeur de prototype de basket typique de FNM ! Le piano est là comme un piano, les riffs sont là comme des riffs, Patton est là comme un Patton, mais pour la magie, c'est à peu près nada. Après, fallait-il s'attendre à quelque chose de mieux que le dernier en date Album of the Week ? Bah nan. Sauf que même pas de "Stripsearch" ici. Comment on dit déjà ? Un produit, voilà. Pur produit, un peu accrocheur vite fait, mécanique, mais qui fait illusion chez les derniers venus (et les vétérans qui arrivent à vaincre la lucidité grâce à l'imagination poétique, aussi utile au mélomane que l'instinct de survie qui fait dire "ça va aller, ça va aller" au moment où un accident survient). Et puis pour la considération extra-musicale, il faut bien le dire : Mike Patton a désormais une dégaine à jouer dans des émissions de cuisine. Il devrait peut-être penser à sa reconversion, au moins le temps de retrouver l'inspiration. Cruel destin.

note       Publiée le samedi 30 mai 2015

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Note moyenne        19 votes

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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J'avoue que Sunnysideup me trotte dans la tête, parfois, par exemple quand je me cuits des œufs au plat... Aucun souvenir du reste (par contre j'ai été un peu vachard avec Album of the Year...)

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Sept ans plus tard (mais bondieu il s’est passé quoi ? On en est en 2022? Hein ?). Sept ans plus tard j’arrive enfin à l’accepter à table. Facile, plaisant, chantonnant. Savonné (?). Je sais pas, ça va bien avec. « Rasé de près, impec ».

Plus one ball

Message édité le 28-08-2022 à 21:10 par Rastignac

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Kissthecatconcept Envoyez un message privé àKissthecatconcept

On l'a déjà tous oublié cet album, einh !

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Pas mieux!

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Non mais l'enchainement des cinq premiers titres est redoutable. Y a un petit ventre mou mais "Motherfucker" et "Matador" sont à nouveau de l'excellent Faith No More tardif (et par ça j'entends bien celui d'Album of the Year). Revenir 20 ans après avec autant de morceaux aussi bons que Sol Invictus, Sunny Side Up et Separation Anxiety, c'est la classe quoi.