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Red Hot Chili Peppers › Stadium Arcadium

cd • 14 titres • 122:41 min • jupiter

  • 1Dani California
  • 2Snow ((Hey Oh))
  • 3Charlie
  • 4Stadium Arcadium
  • 5Hump De Bump
  • 6She's Only 18
  • 7Slow Cheetah
  • 8Torture Me
  • 9Strip My Mind
  • 10Especially In Michigan
  • 11Warlocks
  • 12C'mon Girl
  • 13Wet Sand
  • 14Hey

cd • 14 titres • 122:41 min • mars

  • 1Desecration Smile
  • 2Tell Me Baby
  • 3Hard To Concentrate
  • 421st Century
  • 5She Looks To Me
  • 6Readymade
  • 7If
  • 8Make You Feel Better
  • 9Animal Bar
  • 10So Much I
  • 11Storm In A Teacup
  • 12We Believe
  • 13Turn It Again
  • 14Death Of A Martian

informations

Produit par Rick Rubin - Enregistré de Septembre 2004 à Decembre 2005, à The Mansion, Los Angeles, California.

Direction artistique : Gus Van Zant

line up

Flea (basse, chœurs, trompette), John Frusciante (guitare, chœurs, piano, claviers), Anthony Kiedis (chant), Chad Smith (batterie, percussions)

Musiciens additionnels : Paulinho Da Costa (percussions), Billy Preston (clavinet sur "Warlocks"), Michael Bulger (trombone), Lenny Castro (percussions), Richard Dodd (violoncelle sur "She Looks to Me"), Emily Kokal (choeurs sur "Desecration Smile"), Omar Rodríguez-López ( solo de guitare de "Especially in Michigan"), Brad Warnaar (tuba sur "Stadium Arcadium")

chronique

  • rock fm > fais-moi mal johnny frufru

Comment les Red Hot allaient-ils traverser les années 2000 ? By The Way était honnête, mais une effroyable suite à Californication. Pas évident pour un groupe aussi bons vivants et naïvement torse nu que les Red Hot de trouver leur place dans une décennie de normalisation accélérée, ou tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’extravagance est prié de disparaître ou bien de se déguiser en micro-sensation indie inconséquente. L’alchimie du groupe, si bien rôdée, n’est rien sans l’inspi et une certaine volonté d’en découdre, comme on l’a vu. Et à ce niveau là, rien ne stoppera la chute des Red Hot, hélas. Si les millions pleuvaient, j’ai plutôt boudé ce disque à l’époque de sa sortie, ayant eu besoin d’un recul un peu plus froid pour en voir les qualités. Moins cyprès-cyprine, les textes de Kiedis laissent d’emblée augurer un assagissement supplémentaire, l’age de raison, enfin, mariage, femme jalouse, belle-maman veille au grain (comme l’ironisait le clip de "catholic school girls rule" !), tout ça. En fait, ce gros double album blockbuster se révèle étonamment bien plus nuancé et piégeux que ça. Si Stadium Arcadium est un grower, il reste à hauteur modeste, moins inégal que By The Way sans en avoir les pics d’inspiration divine. Globalement, les chansons badass sont quand même de retour un peu plus nombreuses, en proportion, sans jamais renouer avec le funk-rock. Citons l’élastique Animal Bar, ou tout le groupe brille alternativement sans exception, ou encore l’épique 21rst Century, lui aussi porté par une walking bass au pinacle du staccato mélodique. Readymade et surtout Hump de Bump (au clip mignon comme tout) viennent parachever cette décontraction totale qui domine. Malheureusement Kiedis reste sur la mauvaise pente depuis le skeud précédent, et ça s’entend : ses cabotineries sur So Much I rappellent les Ting Tings, et plus drôle encore, ses minauderies sur Charlie renvoient à la grosse pochetronnade novelty What Does The Fox Say… Tout ceci est sorti après mais c’est bien à ça que renvoie le chant : les gros gimmicks pas fin des années 2000-2010. Mais les fans du groupe le savent bien, Stadium Arcadium, c’est surtout des solos noisy-guitar hero aussi emphatiques qu’inventifs de Frusciante sur absolument chaque chanson – ce qui inclus les faces B et inédits, pour un bonheur toujours égal. Par exemple, le solo de "Desecration Smile" a dû pas mal décrasser les oreilles des auditeurs de NRJ, celui de la chanson-titre est clair comme du Brian May un soir de printemps… et ces acrobaties bizarroïdes sur Warlocks !? Le premier disque voit le groupe revenir pour la première fois aux sonorités psyché de One Hot Minute, sauf que cette fois, c’est le délicat Frusciante qui s’y colle, en mode abstrait et capable de virer à tout moment au Hendrixien bien sale ("C’mon Girl", totalement salace avant de finir en solo héroïque éjaculatoire). Frufru dira avoir pas mal réécouté Cream pour oser pondre ces giclées assez anachroniques sur tout le skeud, même si la raison principale est tout simplement qu’il lui a fallu des années pour retrouver la vélocité des doigts nécessaire à la guitare ! On peut regretter les merveilles absolues du Frusciante naïf de "Scar Tissue", ses solos d’une dizaine de notes à peine, où chacune laisse s’échapper des soupirs de tristesse… Mais le Frufru nouveau est quand même en forme olympique, et ça fait plaisir. Et surtout, c’est la dose de rock’n’roll indispensable pour un groupe vieillissant en voie de popisation définitive. On n’évitera pas la cargaison de balades insupportables, peut-être moins saccharinées que sur By The Way mais toujours aussi nazes : Snow, Wet Sand ou encore le supra niaiseux We Believe, qui donnent vraiment raison à Frusciante d’avoir abandonné le groupe en 2009. Mais comme tout n’est jamais binaire avec les Red Hot, on n’est jusqu’à la fin pas à l’abri d’une merveille de subtilité comme Hey, qui est tout simplement magnifique et caressante comme du Gilberto Gil, ultime preuve que cet album est quasiment un disque "John Frusciante & Friends".

note       Publiée le vendredi 29 mai 2015

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

ESPECIALLY IN MICHIGAN

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Ce genre de disque où tu es pas in love des mêmes chansons suivant les jours > les autres disques.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

J'aime pas non plus Jane's Addiction "de ouf", tsé : moi, à part Nothing's Shocking et One Hot Minute...

Mais je taquine : Stadium fait partie des disques sur lesquels on a difficilement fini de s'émerveiller sur les détails, à mes yeux. Et effectivement, même si je ne réduis pas ses qualités à "John Frusciante", il faut bien admettre, ma foi, que John fruchante. Dans tous les coins, tout le temps, sur tous les tons, dans toutes les positions. Cet homme veut ma mort.

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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bah oui, mais moi c'était "Hey", sur celui-là.. Et puis, et puis, euh, d'abord, faire 2 chros de BS-SM sans préciser la quantité de sueur suée sur "The Greeting Song/My Lovely Man", c'est pas bizarre, hein ? Alors que, hein, dans le genre Jane's Turbaddiction (turbo-addiction, plus que turban, on aura deviné), il se pose-là, le diptyque... En vrai, il y a beaucoup de choses dans ce Stadium Arcadium. Dont beaucoup non mentionnées dans la chro, certes.

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Voir cet album en Frusciante Fest - ce qui se tient, mais ne le résume pas... et ne pas faire une ligne sur "Especially in Michigan", et la quantité impossible de choses qu'y fait le mec, dans à peu près toutes les directions possibles (sauf le bruit, mais ça tombe bien : on s'en branle), évidemment toutes émotionnellement contondantes : c'est comme la syphilis dans le rap, ça fait bizarre.

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