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Body Count › Born Dead in '93
- 1993 • Shinola SH 69004 • 1 CD
cd • 15 titres • 72:43 min
- 1Bodycount's in the House
- 2Halb
- 3Bodycount
- 4Session I
- 5Session II
- 6Session III
- 7Bowels of the Devil
- 8KKK Bitch
- 9Last Rap
- 10Voodoo
- 11Session IV
- 12Evil Dick
- 13There Goes the Neighbourhood
- 14Mamas Gonna Die Tonight
- 15Final: Copkiller
informations
Enregistré à Cleveland en 1993.
Pas d'infos sur le line-up, mais c'est a priori le même que celui de "Cop Killer".
line up
Ice-T (voix), Ernie C (guitare), D-Roc (guitare), Mooseman (basse), Beatmaster V (batterie).
chronique
Body Count dans la maison ! Qu'est ce que j'ai écouté cet album, le fameux ex "Cop Killer" devenu simple "Body Count". Je ne sais toujours pas ce qui m'a attrapé à l'époque : la simplicité des morceaux ? Leur accroche tellement dansante ? Leur humour crado ? Ce côté malsain et sombre de l'Amérique, à se demander si Los Angeles n'était pas un cercle de l'enfer dantesque ? Le scandale suscité par ce disque aux USA, à peine remis d'émeutes monstres parties précisément du boulot de ces flics, de leurs méthodes musclées, de leur racisme ? Est-ce à cause de ce langage ultra vulgaire ? Toujours est-il que ce bidule sorti de nulle-part, produit par un ex-OG futur OPJ dans des séries TV m'a amené avec les disques de Suicidal Tendencies à cultiver un goût pour les trucs "metal + autre chose"... Ici, nous écoutons un concert enregistré dans le public à Cleveland en 1993, entre la sortie des deux premiers albums du groupe, que quelques uns jouant dans le même bac à sable comme Boo-Ya Tribe jugeront d'un opportunisme laissant la street cred à la maison avec piscine, le gars rappant sur la vague du metal fusion contestataire en s'entourant de musiciens de studio. Enfin le plus important vous le savez déjà : Ice T est un rappeur, il est donc trèèèès bavard, défonçant AXL Rose et Phil Anselmo au monologuomètre ! Alors, entre interprétations très pro des morceaux vous aurez droit à de superbes speechs d'introduction des membres du groupe, tous adeptes des solos chiants ("Session I, II, III, IV" pff...), de grands discours sur la haine à cultiver contre le système, de speechs très égocentristes sur not'rappeur ("t'entends baiseur de maman ?"), de beaux éloges des groupes avec qui il a partagé certaines affiches (Pro-Pain, NIN, Ministry...) (trèèès intéressant), d'un léchage permanent de botte du public de Cleveland (qui effectivement était bien taré d'après ce que j'ai lu), d'une mignonne cacedédi à Henry Rollins, d'un monologue sur les qualités d'artiste génial d'Ice T qui a plein de fans et qui fait ce qu'il veut de sa vie géniale, d'un chouette entrain à déclarer que ce soir c'est la fiesta t'entends jeune clevelandais, spéciales dédicaces aux djeuns qui vont s'éclater la gueule dans le pit, de multiples discours de motivations à bouger son cul lors des mosh-parts, d'un dialogue avec sa bite (...), sans compter les multiples discours politiques où notre thé glacé se pose comme un leader antiraciste : cet aspect prêcheur de notre rappeur gominé culminera en intro du fameux "Cop Killer" interdit au pays de la liberté, avec explication de texte inteeeeerminable sur le bon et le mauvais flic. Alors, le bon flic, il a un flingue, et un badge, et c'est un mec honnête. Le mauvais, lui,... (etc.). C'est loooooong, mais moralité : "FUCK THE POLICE". Ok ? Bon, ce boot vaut surtout pour les morceaux de musique quasiment tous extraits du premier album, avec comme têtes de gondole la tuerie "Bowels of the Devil" qui me fout toujours des frissons, l'intro chevaleresque "Bodycount's in the House", la potacherie "KKK Bitch" et son refrain tellement rigolo ("suce ma bite salope du Klan lol !") suivi de cette déclaration d'amour d'Ice T à toutes les femmes du monde, néo-nazies inclues, aha, "MOTHER FUCK HER DEAR OLD DAD", le très con "Voodoo" décrit par le T comme "parlant de New-Orleans" ("boooouh" fait le public de Cleveland), mixé en fondu avec l'appel à l'émeute "There goes the Neighbourhood". Bon, alors, hein, quoi ? Ben on a passé un bon moment, mais on sent que le mec n'est tout simplement pas un chanteur de metal ni de hardcore, les monologues sont très longs et poussifs, et le set est organisé avec les pieds - ces solos interminables dès le début, non mais allo motherfucker quoi ! Sinon, si vous voulez écouter le groupe à son acmé voilà un concert bien représentatif de leur inspiration du moment, de la forme d'Ice T du moment (qui se la joue vraiment "seul contre tous"), laquelle forme se perdit rapidement dans le flou des révolutions chantées pour le compte de majors du disque, à l'instar d'une tripotée de groupes pré néo métal issus de cette scène rap metal contestataire empruntant autant à Faith No More pour la musique bariolée qu'au MC5 en ce qui concerne la problématique "faire partie du problème ou de la solution". C'est beau l'entertainment... mais finalement, qu'est-ce qui reste de tout cela ? Suicidal Tendencies ? (ben oui).
note Publiée le lundi 18 mai 2015
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- dimegoat › Envoyez un message privé àdimegoat
et ça a plus mal vieilli que BDP. Toute une époque (dans le bon et le mauvais sens du terme).
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Ce groupe est probablement le plaisir coupable le plus jouissif issu du hip-hop, jusqu'à l'invention de Seth Gueko (déjà périmé, mais qu'importe). Dommage qu'il n'y aie pas Born Dead le titre dans ce live, c'est leur hymne !