Oomph! › Wunschkind

Wunschkind est encore une fois l'occasion de constater l'incapacité de Dero a être convaincant en anglais. Les allemands parlent anglais un peu comme nous : platement, grossièrement. Rares sont ceux qui arrivent à convaincre. Mais bon... convaincre, c'est pas Oomph! Et ce Oomph! dégage assez bien le moshpit, comme Defekt, même s'il me tape sur le système plus rapidement. La fluidité des guitares a été augmentée, c'est évidemment pas du Strapping Young Lad mais je préfère Oomph! quand ils sont bons que SYL, malgré leur gabarit nettement plus commode, goût de chiotte un jour goût de chiotte toujours... Ce qui n'est pas exactement le cas ici. Riffs plus huilés, gomina plus tartinée, première tentative de tube crossover réussie ("I.N.R.I Vs. Jahwe"), légères touches dance machine ici et là, très d'époque ("Filthy Playground")... dites donc mais c'est qu'ils me rappelleraient la silhouette fraîche d'Alice Deejay, ces germains. Oomph! commence aussi à faire des vraies chansons et incorporer des mélodies, c'est assez cocasse. Ne reste de la période EBM que des intros dépouillées, les synthés sont devenus pur ingrédient... Wunschkind a une saveur un peu glauquasse-dark qui nous fait un genre d'apéritif bien bourratif avant leur climax Unrein. Un côté Korn circa Issues avant l'heure aussi, sans la reverb poussée au max... M'enfin je goûte assez peu à celui-ci, il a, comme son titre et sa pochette, un côté superflu dans leur discographie. Enfin c'est le cas des trois-quarts de leurs albums facile, mais soyons méticuleux. Ah oui et les deux remixes à la fin sont très sympas.