Si vous avez un petit frère ou un cousin alors fan de neo-metal chez qui vous soupçonniez un amour potentiel pour Paradise Lost, ce one-shot bien mielleux de Medication était vraiment l'album idéal pour y aller en douceur. Pur album de campus qui se réécoute assez bien dix-quinze ans après. Je suis même à peu près certain que si vous n'êtes pas trop fâchés avec le quidam en vous, du genre fumeur de marlboro et buveur de coca, vous arriverez à cerner le lustre de ce petit groupe power pop metal alternatif mélancolique bien sympathique, nettement plus Alice In Chains discount et Deftones bon marché que nu-metal au final, alors que j'avais découvert le quasi-supergroupe Medication dans un sampler rock sound avec "Loaded Gun" et que je mélangeais ça avec du (hed) P.E. sans problème dans mes tracklists de CD-R pour baladeur du collège. Ah, le métal alternatif, c'était vraiment une époque très mignonne. Medication n'est pas la panacée, le chanteur impersonnel (entre autres ancien second chanteur de Life Of Agony bien avant que Caputo ne devienne Caputa) fonctionne purement par effets, tantôt wannabe badass tantôt générique de fin pour teen movie tantôt gothique en civil, les mélodies de guitare de Logan Mader sonnent souvent comme s'il avait beaucoup écouté Believe In Nothing de Paradise Lost et restent le seul élément succulent avec le jeu de batterie de Josh Freese, mais un lexomil ne se refuse pas, même si ça ne fait pas grand chose de plus qu'un ou deux verres. Disque d'époque que je recommande en priorité à mon collègue Pokemonslaughter s'il passe par là, car...